JOURNÉE PORTES OUVERTES DES TONNELLERIES DE CHARENTE LE 28 MARS 2021

13 mai 2020

La Rédaction

Dans un communiqué paru hier, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation annonce « La création de valeur autour d’une agriculture sans glyphosate est la condition d’une transformation durable et soutenable de notre système de production et passe par des mesures ambitieuses et concrètes. C’est pourquoi, les Sénateurs ont adopté samedi 5 décembre un amendement permettant la mise en place d’un crédit d’impôt temporaire d’un montant de 2 500 € pour soutenir les entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 qu’elles n’utilisent plus de produits phytopharmaceutiques contenant la substance active glyphosate, en complément des crédits d’impôts pour l’agriculture biologique et la Haute Valeur Environnementale. Ce crédit vise les filières les plus impactées économiquement en raison de leur consommation de glyphosate, ce qui est le cas en particulier des cultures permanentes (viticulture, arboriculture) et des grandes cultures.
Au-delà de ce crédit d’impôt, l’Etat investira 80 millions d’euros supplémentaires pour abonder la prime à la conversion des agroéquipements prévue dans le plan de relance, désormais dotée de 215 millions d’euros.
L’enjeu est en effet de mettre en place des dispositifs pour compenser les coûts induits par la sortie du glyphosate pour les agriculteurs, car aujourd’hui, un agriculteur qui investit pour sortir du glyphosate ne bénéficie pas de création de valeur immédiate : le prix de vente de production reste inchangé, sauf s’il se convertit au bio. A titre d’exemple et sur la base de travaux de l’INRAe, la sortie du glyphosate, à l’échelle d’une exploitation, entraîne une perte d’excédent brut d’exploitation (EBE) allant jusqu’à 16 % pour des grandes cultures en semis direct soit un surcoût allant jusqu’à 80 € par hectare, soit jusqu’à 7 000€ pour une exploitation de taille moyenne de 87 hectares. En viticulture, la perte moyenne d’EBE est de 7 % pour l’exploitation, soit un surcoût moyen de 250 € par hectare. »
Pour le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, « la création de ce crédit d’impôt et le déblocage d’une enveloppe supplémentaire de 80 millions d’euros pour la conversion d’agroéquipements résultent d’une volonté forte du Gouvernement d’accompagner les agriculteurs. Toute transition a un coût et doit donc être financée. »

Grande bannière publicitaire

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire aussi

Crédits carbone : mieux mesurer les impacts pour plus de crédibilité

Crédits carbone : mieux mesurer les impacts pour plus de crédibilité

Instrument de compensation des émissions de gaz à effet de serre (GES), les crédits carbone sont adoptés par les entreprises soucieuses de limiter leur empreinte environnementale. En investissant dans des projets visant à réduire ou stocker les émissions de GES, ces...

Les Phyt’ autrement, une matinée d’alternatives

Les Phyt’ autrement, une matinée d’alternatives

Face au retrait de nombreux produits utilisés par la filière pour lutter contre les pathogènes de la vigne, il devient nécessaire de modifier ses pratiques et d’utiliser d’autres types de produits, dits de biosolutions. Les Chambres d’Agriculture 17/79 et 16, dans le...