Les trophées de Vinitech 2004

12 mars 2009

Les trophées de Vinitech ont toujours été décernés à des produits qui incarnaient une réelle innovation technologique et étaient souvent en phase avec les attentes de la filière de production viti-vinicole. Au cours des 25 dernières années, les conditions de production au niveau du vignoble et des chais ont été littéralement bouleversées et ce sont souvent l’apparition de nouveaux équipements qui ont fait évoluer les méthodes de travail et les réflexions techniques. Actuellement, la conduite du vignoble et des vinifications est de plus en plus gérée avec des outils et des équipements qui concilient les enjeux qualitatifs, la recherche permanente de productivité et le respect des règles de sécurité vis-à-vis des utilisateurs et des mesures environnementales. Le climat prospère de l’économie viticole durant la décennie 90 dans de nombreuses régions de production a aussi facilité le développement des technologies viti-vinicoles et de créer une certaine émulation chez les fournisseurs. Malheureusement depuis deux ans, le contexte économique s’est dégradé et le comportement de nombreux vignerons a rapidement changé. L’époque n’est plus aux investissements lourds sur les propriétés mais à la gestion raisonnée et raisonnable, et ce changement rapide de comportement a été bien capté par les fournisseurs qui aujourd’hui concentrent leurs recherches sur des innovations en phase avec ce réalisme économique. D’une manière générale, les innovations présentées lors de ce salon s’inscrivent dans des réflexions technologiques soucieuses des enjeux qualité mais réalistes sur le plan économique. Le jury des trophées de Vinitech, qui rassemble des experts de l’ensemble de la filière, a eu cette année une soixantaine de dossiers à examiner. Ces spécialistes se sont particulièrement attachés à récompenser des projets qui concilient le degré d’innovation, l’amélioration de la qualité des vins et spiritueux, et le respect de l’environnement.

Le Bouchon DIAM exempt de TCA de la société Sabaté

diam.jpgLe goût de bouchon demeure aujourd’hui un problème récurrent dans les démarches industrielles de fabrication des bouchons en liège. Aucun fabricant n’était en mesure jusqu’à présent de garantir le risque 0 en matière de goût de bouchon et la fréquence d’apparition des problèmes peut varier de 0,5 à 5 % selon les lots de liège. Les études ont montré que dès la récolte des écorces sur les arbres, certains lots de liège étaient déjà porteurs de la molécule responsable du goût de bouchon. Le composé à l’origine du défaut, le 2,4,6-TCA (le trichloroanisole), a été identifié depuis quelques années et plusieurs grandes sociétés ont lancé des recherches pour éliminer ce constituant. La récente découverte de la société Sabaté représente une avancée majeure puisque le procédé Diamant permet d’éradiquer les molécules de TCA en traitant la farine de liège avec du gaz carbonique à l’état supercritique (état intermédiaire entre l’état liquide et gazeux). Les essais réalisés depuis plus de 18 mois ont permis de valider l’efficacité du procédé Diamant qui présente l’avantage d’éliminer les molécules de TCA au point d’en faire chuter les teneurs en dessous les seuils de détection analytique et organoleptique. La société Sabaté travaillait depuis 7 ans sur le développement de ce projet et des travaux de recherche fondamentaux ont été conduits en partenariat avec le laboratoire des fluides supercritiques du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique). Le procédé développé pour traiter la farine de liège est issu de transferts de technologies provenant de l’agroalimentaire qui utilise le CO2 supercritique pour décaféiné le café ou enlever l’amertume du houblon. La société Sabaté commercialise maintenant depuis 6 mois un bouchon en liège reconstitué indemne de TCA et le nouveau bouchon « Diam » a déjà passé le cap des 10 000 000 d’exemplaires. C’est un produit qui en terme de prix se situe 30 à 50 % moins cher que des bouchons en liège naturel de 42 mm. De grands négociants comme Jadot en Bourgogne et Sainsburry en Angleterre ont tout de suite adopté le nouveau bouchon Diam 100 % liège.

Cette découverte correspond aux attentes de nombreux opérateurs de la filière vin qui commençaient à s’intéresser à d’autres formes de bouchage pour supprimer les défauts de goûts de bouchon. Le procédé Diamant est protégé par un brevet à l’échelle mondiale. Actuellement, l’opération de traitement de la farine du liège est sous-traitée en attendant l’ouverture au mois de juin prochain d’une nouvelle usine pour maîtriser en interne tout le process de fabrication. Le lancement commercial du bouchon Diam arrive donc à point nommé pour la société Sabaté et le groupe Oeno qui étaient confrontés depuis quelques années à un contexte de marché en régression.

SABATE SAS
Espace Tech Ulrich – BP 301 – 66403 Ceret cedex
Tél. 04 68 87 20 20 – Fax : 04 68 87 35 3
Site internet : www.sabate.com

Le concept de désherbage thermique de la société Jaulent

Le désherbage thermique est une technique qui « pointe le nez » en viticulture depuis quelques années du fait de la forte restriction des gammes d’herbicides. Détruire des adventices par la chaleur est une idée séduisante qui a trouvé un certain écho auprès des viticulteurs bio. Par contre, les équipements existants avaient comme inconvénients d’être assez lents et de provoquer des dégagements de chaleur importants (au-dessus des brûleurs) qui, dans le cas d’utilisation sous le rang, peuvent provoquer des grillures de la végétation. La désherbeuse thermique mise au point par la société Jaulent (en partenariat avec la société Total) utilise des brûleurs entièrement nouveaux dont le principe de combustion s’apparente au fonctionnement des turboréacteurs. Le nouveau brûleur travaille à basse pression et avec du gaz en phase gazeuse. Le gaz libéré des bouteilles de propane est dirigé vers une chambre de compression où il se mélange à de l’air. Ensuite, ce mélange gaz-air subit une compression et une accélération avant de rentrer en combustion.

Le brûleur Jaulent (breveté) fonctionne avec une flamme bleu dure qui évite tout dégagement de chaleur au point qu’il est possible de poser la main sur les cônes de désherbage durant leur utilisation. La flamme travaille de manière tangentielle par rapport au sol et de jour elle n’est pas visible. Le fonctionnement des têtes de désherbage est géré par un automate qui régule en permanence la gestion de la flamme et assure la pleine sécurité de système. En début de rang, les brûleurs s’allument automatiquement et s’arrêtent aussi lors des manœuvres au niveau des tournières. Le principe de cette innovation fait progresser de manière significative la technologie du désherbage thermique sur le plan de la technologie comme de la compétitivité économique.

Les avantages du système sont multiples, une absence de dégagement de chaleur pendant le fonctionnement, une consommation de gaz limitée (25 kg/ha en traitement en plein), une vitesse de travail de 3 km/h, une rampe conçue pour s’adapter à des conditions de sols très différentes (réglages de hauteur, d’inclinaison et effacement latéral). Le brûleur Jaulent présente aussi l’intérêt de pouvoir être utilisé en conditions humides et même en présence de pluie sans que cela nuise à l’efficacité du désherbage. Au contraire, l’eau présente sur les adventices se transforme en vapeur d’eau lors de la combustion et cela améliore le rendement « du brûlage ». La société Jaulent propose un équipement complet et fonctionnel avec 4 bouteilles de gaz de 35 kg qui lui confère une autonomie de 8 à 10 ha. Le châssis de l’appareil a été conçu pour faciliter le chargement et le déchargement des bouteilles sans efforts et la rampe de traitement s’adapte parfaitement à des écartements de vignes différents. Des essais réalisés au lycée agricole de Blanquefort depuis trois ans ont donné de bons résultats sur des adventices de 15 cm de hauteur pas encore lignifiées à des vitesses d’avancement de 3 et 3,5 km/h.

JAULENT INDUSTRIE SARL
1475 chemin des Poulidets – 82000 MONTAUBAN
Tél. 05 63 67 81 84 – Fax : 05 63 67 80 30
Site internet : www.jaulent.com

Les plaques filtrantes DREPS pour les filtres à Kieselguhr de la société Beaulieu Filtration

michel_paetzold.jpgLa réalisation des filtrations sur terres des vins risque d’être remise en cause dans les 5 à 10 ans à venir compte tenu des risques pour les utilisateurs lors de la manipulation et de l’utilisation des terres de filtrations et de la difficulté à retraiter les déchets., En effet, il a été mis en évidence que les poudres diatomées utilisées dans les filtres à kieselguhr dégagent des poussières qui sont nocives pour les utilisateurs. Des études scientifiques ont montré que durant les filtrations il se produit des dégagements de particules pulvérulentes riches en silices dont le potentiel silicotique et cancérigène est important. Les fabricants de diatomées sont donc très soucieux de faire évoluer la nature des terres de filtration pour protéger la santé des utilisateurs. La société Beaulieu Filtration propose de nouveaux supports de filtration utilisables dans les filtres à kieselguhr existant (et sans aucune modification) qui remplacent la terre et donc suppriment toute émission de poussière nocive. Il s’agit à la fois de plaque d’encollage pour réaliser les pré-couches et de plaque d’alluvionnage pour réaliser la filtration continue. Ce sont de tout nouveaux supports de filtration qui sont issus de transfert de technologie et qui ont débouché sur la mise au point d’un nouveau matériau, le DREPS. Ce produit se présente sous forme de plaques rigides faciles à transporter et à stocker, et sur le plan technique les performances de filtration du matériau sont nettement supérieures aux terres traditionnelles. Deux types de produits sont commercialisés, des plaques de pré-encollage DREPS à base de fibres cellulosiques diatomées (blanche rose) plus un adjuvant alimentaire dont la composition reste un secret industriel, et des plaques d’alluvionnage DREPS constituées des mêmes ingrédients avec des proportions très différentes (afin de les adapter à l’opération de filtration). Cette découverte permet d’aborder d’une autre manière et de faire progresser la filtration sur terre au point que la société Beaulieu appelle désormais cette opération une filtration DREPS. C’est un progrès dans les approches de filtration des vins puisque les performances œnologiques du travail s’apparentent quasiment à une filtration très fine (et impossible à réaliser avec des terres de filtration) mais sans avoir l’inconvénient de dénaturer les produits. D’un point de vue sécurité pour les utilisateurs de filtre à kieselguhr, le problème des poussières nocives est totalement résolu. Les produits DREPS en encollage se présentent sous la forme de plaques 40 x 40 conditionnées par paquet de 10 et les plaques d’alluvionnage sont aussi conditionnées de la même façon mais par lot de 20. Au moment de leur mise en œuvre, il suffit de casser les plaques en deux pour les incorporer dans le malaxeur où elles se diluent rapidement. L’autre avantage semble aussi se situer au niveau des déchets de filtration qui sont beaucoup moins importants en volume qu’avec de la terre. Les produits DREPS commercialisés depuis peu de temps sont très bien accueillis par les opérateurs de la filière vin qui y voient plusieurs intérêts : une sécurité totale pour les utilisateurs, un progrès net en matière de qualité de filtration, une possibilité de redonner une deuxième vie au « bon vieux » filtre kieselguhr et une réduction significative du volume de déchet à retraiter. Le dernier attrait des plaques DREPS se situe au niveau du coût qui s’avère identique à celui des terres traditionnelles. La société Beaulieu mène actuellement des études sur le retraitement des déchets de DREPS dont la nature semble ouvrir certaines possibilités.

PORTERET BEAULIEU INDUSTRIE SA
4 chemin du Fourneau – BP 11 – 21310 Bezouotte
Tél. 03 80 10 08 08 – Fax : 03 80 36 56 87
Site internet : www.pbi.fr

Le pistolet d’entonnage de la société ARM

systeme_barrique.jpgLa société ARM commercialise un nouveau pistolet d’entonnage des vins en barriques qui présente plusieurs avantages : le captage des vapeurs de soufre excédentaires se dégageant naturellement lors du remplissage, un système de visualisation du niveau interne du fût empêchant les débordements, et un système d’ouillage dissocié et complémentaire. Le système a été imaginé par un viticulteur, M. Latorce, qui avait « bricolé » un premier prototype sur son domaine et la simplicité de ce projet a capté l’intérêt des industriels. Le fruit d’une rencontre avec les responsables de la société ARM à Bègles a débouché sur la mise au point d’un équipement opérationnel, le Latarm. Le matériel, d’un encombrement proche d’un robinet traditionnel, est doté d’un mireur et d’un deuxième tuyau nécessaire à la réalisation de l’ouillage complémentaire. Les vapeurs de soufre sont évacuées soit par un petit tuyau souple vers une source d’eau soit dans une cartouche fixant le SO2 vapeur (à remplacer toutes les 50 barriques). Le suivi du remplissage se fait par le biais du mireur et quand celui-ci est à moitié plein, il suffit de fermer la vanne puisque la barrique est pratiquement pleine(un ouillage complémentaire de 3 l maximum sera nécessaire). Le système ne nuit pas à la rapidité du chantier de remplissage des barriques et il permet à un opérateur seul de réaliser le remplissage des fûts. Le produit a été testé depuis une année dans de nombreux sites dans le Bordelais et en Bourgogne, et l’utilisation est possible même sur des barriques gerbées dans la mesure où un espace de 30 cm existe au-dessus les fûts. Le produit fabriqué entièrement en inox 316 est commercialisé à un prix de 600 e ht.

ARM SA
11 rue du Lugan – ZI – 33130 Bègles
Tél. 05 56 49 12 12 – Fax : 05 56 49 09 88

La Capsuleuse sous vide de la société Arol Hexagone

pistolet_dentonnage.jpgLa société Arol Hexagone fait évoluer la technologie du bouchage à vis en développant une capsuleuse rotative sous vide. Cette société a mis au point la première capsuleuse automatique qui injecte du gaz neutre au moment de la pose de la capsule à vis sur les bouteilles. L’apport de gaz neutre chasse l’oxygène présent dans les goulots et ainsi le vin sera protégé de l’oxydation et sa conservation n’en sera que meilleure. Les équipements fabriqués par la société Arol Hexagone sont destinés à des lignes d’embouteillage de gros débit et un certain nombre d’opérateurs vins importants en France et à l’étranger s’intéresse de plus en plus au bouchage à vis qui, en terme de sécurité qualitative, présente de nombreux avantages.

AROL HEXAGONE
ZA Saint-Vincent – 73190 Challes-les-Eaux
Tél. 04 79 72 85 95 – Fax : 04 79 72 71 76
Site internet : www.arolhexagone.fr

Le procédé THERMOFLASH de la société Michael Paetzold

capsuleuse_sous_vide.jpgLe process Thermoflash est une approche de stabilisation microbiologique des vins modulable qui respecte les caractéristiques organoleptiques des productions. C’est une évolution du procédé de Flash Pasteurisation qui est connu depuis longtemps dans le secteur vinicole. Le process Thermoflash permet de traiter des vins juste avant la mise en bouteille et des produits bruts non filtrés, voire des lies légères. La plage d’utilisation de ce procédé concerne des vins sains ou porteurs de micro-organismes indésirables (les brétanomycès). Depuis trois ans, de nombreux traitements Thermoflash ont été réalisés sur des vins rouges, des vins blancs secs et aussi des vins liquoreux dont la conservation est plus sujette à des problèmes. Des domaines produisant des vins liquoreux utilisent le process pour optimiser le mutage et minimiser les doses de soufre indispensable à la conservation. Des prestations ont aussi été réalisées sur des Pineaux des Charentes qui avaient enclenché des fermentations malolactiques et dont la conservation pouvait devenir préoccupante. L’équipe de la société Michaël Paetzold a acquis une bonne maîtrise dans la détermination des temps de chauffage, des durées de traitement, des niveaux de température et enfin de la rapidité de refroidissement. Les plages de température de traitements se situent entre 72 et 76 °C pendant une durée qui n’excède pas 20 secondes. Toute l’efficacité de l’opération est directement liée à la maîtrise de ces deux paramètres et à la nature des échangeurs utilisés pour la réalisation proprement dite du traitement, et sur ce sujet le constructeur s’est montré très discret. L’entreprise a accumulé un savoir-faire depuis 3 ans après avoir traité des types de vins très différents en France et à l’étranger. L’appareil est conçu de manière mobile pour réaliser des traitements sous la forme de prestations de service et une gamme de thermoflasheurs de débits variables est aussi commercialisée.

MICHAEL PAETZOLD SA
3700 avenue de Toulouse – 33140 Cadaujac
Tél. 05 57 83 85 85 – Fax : 05 57 83 85 80
Site internet : www.michaelpaetzold.com

La grande technologie du sécateur Lixion de la société Pellenc

secateur.jpgLa société Pellenc, qui est le leader incontesté des équipements portatifs en viticulture, a sorti un nouveau sécateur électronique, le Lixion, dont la technologie ne se compare pas avec la précédente gamme. L’entreprise, qui détient des parts de marché importantes, a mobilisé de gros moyens pour développer un sécateur innovant et fiable en tout point. Le sécateur Lixion n’est pas une simple évolution du modèle P2000 mais un nouveau produit aux performances surprenantes. D’ailleurs, plusieurs observateurs étaient surpris qu’un matériel intégrant autant de technologies nouvelles n’ait pas décroché une médaille d’argent aux trophées VINITECH 2004. Le bureau d’étude de la société a repensé l’ensemble de cet appareil (de la lame aux batteries). Le partenariat avec la société Pradine a débouché sur la fabrication de nouvelles lames dont l’ouverture du sécateur permet de sectionner des bois de gros diamètre. Au niveau du sécateur, la société Pellenc a assumé seule la conception des nouveaux moteurs qui sont plus puissants, plus légers, plus sensibles en terme d’asservissement de coupe et moins consommateurs d’énergie. L’ergonomie du sécateur (moins de 20 cm de longueur) a été beaucoup travaillée pour faciliter la prise en main du matériel. L’utilisation de matériaux différents pour la fabrication du moteur a permis de réduire le poids du sécateur à 787 g (un gain de 100 g par rapport au P2000), ce qui présente des avantages en matière de maniabilité et de réduction de la pénibilité d’utilisation. L’autre très grosse innovation sur le Lixion concerne les batteries et la mise au point de cet élément clé a été conduite en partenariat avec une grande société. L’introduction d’un nouveau matériau pour la fabrication des batteries du lithium-ion (utilisé pour les piles d’ordinateurs et de téléphones portables) a permis de réduire leur poids de moitié (1,1 kg au lieu de 2,2 kg ) tout en augmentant leur autonomie qui dépasse désormais 20 heures d’utilisation. Le gain de poids très important au niveau des batteries va faciliter l’agilité des personnes et le travail n’en sera que moins pénible. Autre innovation importante, la consultation du niveau de réserve en énergie disponible dans les batteries est désormais possible par le biais d’un afficheur digital, ce qui facilitera la gestion des mises en charge. Le boîtier de batteries réversible pourra être instantanément adapté à des droitiers ou à des gauchers. Les aspects de fiabilité parfois reprochés à Pellenc sur les précédentes gammes de sécateurs ont été apparemment bien appréhendés puisque les moteurs du sécateur et les batteries sont garantis trois ans. L’arrivée du Lixion sur le marché constitue une évolution intéressante pour de nombreux tailleurs qui sont à la recherche de confort et de performances accrues pour réaliser un travail très répétitif. En France, le parc actuel de sécateurs électroniques se situe autour de 130 000 unités toutes marques confondues, et on assiste depuis 4 ans à une baisse régulière des ventes de sécateurs pneumatiques.

PELLENC SA
Route de Cavaillon – BP 47 – 84122 Pertuis cedex
Tél. 04 90 09 47 10 – Fax : 04 90 09 64 09
Site internet : www.pellenc.com

Le système de pressurage sous atmosphère neutre avec recyclage du gaz inerte de la société Vaslin Bucher

rechauf_vendange.jpgLa conduite des cycles de pressurage sous une atmosphère inerte est une pratique connue depuis de nombreuses années mais elle ne s’est jamais développée compte tenu du coût lié aux pertes de gaz inerte durant les différentes phases du cycle de pressurage. Après chaque rebêchage, il était nécessaire de renouveler tout le gaz présent dans les cuves. La société Vaslin Bucher propose une évolution des systèmes de pressurage sous gaz inerte qui permet justement le recyclage du gaz dans une réserve étanche « connectée » au pressoir. L’intérêt de ce système est de supprimer les pertes de gaz neutre au cours du cycle de pressurage et de rendre accessible cette pratique sur le plan économique. La technique a été développée il y a trois ans pour répondre à une demande de domaines italiens et cette année 10 pressoirs avec système de recyclage d’azote ont été vendus dans ce pays. L’intérêt de cette innovation est de pouvoir réaliser les cycles de pressurage en absence d’oxygène et donc sans risques d’oxydation et pour un coût tout à fait acceptable. Le recyclage du gaz inerte (en général de l’azote) s’effectue dans une réserve souple très résistante et étanche qui peut être suspendue au-dessus ou à proximité du pressoir. Le volume de cette réserve doit correspondre à celui de la cuve des pressoirs. Les économies de gaz réalisées avec ce procédé de recyclage par rapport à des systèmes de pressurage inerté à gaz perdu sont énormes. Lors des rebêchages, les pertes de gaz sont minimes mais le constructeur conseille tout de même de renouveler le gaz toutes les 4 à 5 cycles de pressurage compte tenu des apports d’oxygène lors du chargement de la vendange. Le surcoût de ce système, bien qu’il n’ait pas été encore communiqué par les responsables de la société, semble assez abordable et les premières estimations de rentabilité tendent à prouver que cet investissement s’amortirait au bout de 2 campagnes. Le système de pressurage sous atmosphère contrôlée avec recyclage de gaz inerte a été développé sur les XPF 50, 62, 80 et les modèles XPERT. Les régions productrices de vins blancs de qualité semblent particulièrement intéressées par cette technique qui supprime les phénomènes d’oxydation durant les cycles de pressurage ou les phases de macération pelliculaire dans les cages de pressoirs. Ces démarches de protection préventives vis-à-vis de l’oxydation constituent un moyen indirect de limiter les apports de soufre et de réaliser des sulfitages au moment les plus opportuns.

VASLIN BUCHER SA
BP 28 – Rue Gaston-Bernier – 49290 Chalonnes-sur-Loire
Tél. 02 41 74 50 50 – Fax : 02 41 74 50 51
Site internet : www.vaslin-bucher.com

Les Citations

La pompe à vendange et à marc à grille oscillante de la société AGrifoy

systeme_de_rechauffement.jpgLa société Agrifoy propose un nouveau système de protection de la vis d’alimentation des pompes à vendange à rotor hélicoïdal. Il se présente sous la forme d’une grille oscillante installée sur la trémie de la pompe. L’oscillation facilite le passage de la vendange ou du marc à travers la grille. L’oscillation de la grille est assurée par le moto-variateur de la pompe, par un ensemble pignon-chaîne. Ce procédé permet d’améliorer la sécurité des utilisateurs.

AGRIFOY
Avenue de Bordeaux – Port Ste-Foy – 33220 Sainte-Foy-la-Grande
Tél. 05 53 24 85 97 – Fax : 05 53 57 47 98
Site internet : www.agrifoy.com

 

 

Le Porte-outils tracté pour vignes larges de la société Boisselet

palisseuse.jpgLa société Boisselet, très connue en viticulture pour sa gamme d’outils d’entretien et de travail du sol montés sur des tracteurs enjambeurs ou sur des tracteurs interlignes, vient de développer un nouveau concept de porte-outils tracté destiné aux vignes larges. Les ingénieurs de cette entreprise proposent une solution originale pour aborder les travaux de mécanisation d’une manière rationnelle et simple sur des rangs d’écartements différents. L’équipement se présente en quelque sorte comme une MAV tractée dépouillée de son ensemble de récolte. L’Acolyte 150 est un module enjambeur tracté disposant de sa propre centrale hydraulique et de nombreux réglages (de hauteur, de dévers, de centrage sur le rang…) qui s’attelle sur un tracteur interligne. Son poids d’environ 400 kg et son ergonomie lui confèrent une très bonne stabilité dans les rangs même dans des situations de coteaux. Des tracteurs d’une puissance de 45 à 55 CV sont amplement suffisants pour assurer la traction de l’Acolite 150 et de ses équipements. Les principaux réglages de hauteur de travail et de centrage peuvent être gérés de manière automatique ou manuellement. Une flèche hydraulique permet d’avoir une très bonne maniabilité en bout de rang. Le châssis est équipé de multiples prises d’huiles et fixation pour monter rapidement différents équipements. A l’arrière des roues, il est possible de monter des équipements susceptibles de réaliser simultanément des interventions dans les interlignes avec des tondeuses ou des griffes. Ce type d’utilisation simultanée pour l’entretien des sols à la fois sur le rang et aussi au niveau des interlignes n’est envisageable que pour des écartements de vignes de 2 m et 2,50 m. L’intérêt de cet équipement réside dans sa polyvalence pour utiliser les mêmes outils sans en modifier les réglages dans des vignes d’écartements très différents. Les techniciens de la société Boisselet ont conçu au départ leur porte-outils tracté pour réaliser des interventions de travail du sol ; mais après une à deux campagnes d’essais en plein champ, d’autres perspectives sont envisagées. Un domaine viticole important dans le Midi de la France a testé pendant toute la dernière campagne l’Acolite 150 ; au fil des utilisations, ce nouvel équipement a démontré son intérêt dans toutes les situations de vignoble et avec d’autres équipements que ceux de travail du sol. Le porte-outils semble effectivement adapté à l’utilisation d’une diversité d’équipements, des outils de travail du sol sur le rang mais aussi des épampreuses, des rogneuses, des effeuilleuses, des prétailleuses, des enfonce-pieux et pourquoi pas un pulvérisateur. La commercialisation de l’Acolite 150 démarre cet automne et le matériel avec un ensemble de travail du sol complet sera commercialisé à un prix proche de 20 000 € ht.

BOISSELET S.A.S.
3 rue de la Motte – 21200 Montagny-les-Beaune
Tél. 03 80 22 07 82 – Fax : 03 80 24 15 18
Site internet : www.boisselet.com

Le système Cryo-Flash pour mettre à température de la vendange de la société IMECA

systeme_chauf.jpgLa société IMECA Œnologie a mis au point un nouveau procédé de refroidissement de la vendange fraîche en continu, le Cryo- Flash, qui est particulièrement adapté à la réalisation des macérations préfermentaires à froid des raisins rouges. Il s’agit d’un outil de mise à température séquentielle utilisé pour les fruits et qui a été adapté aux spécificités des raisins. La vendange aussitôt éraflage est dirigée vers un tambour d’égouttage perforé (pour éliminer les jus libres) et ensuite les raisins sont immergés dans un second caisson de mise à température partielle. Le temps de passage dans les deux caissons est inférieur à 1 minute, ce qui confère au procédé un fort débit pour un niveau de consommation d’énergie faible. Les pellicules de raisins sont descendues à une température proche de 0 °C en continu pendant un temps suffisant pour permettre la modification de leur perméabilité cellulaire. Les extractions des composés aromatiques et de polyphénols sont donc optimisées en continu sans qu’il soit nécessaire d’exercer de pression mécanique. Le matériel Cryo-Flash s’intègre dans les chaînes de transfert de vendange sans contrainte particulière et les gammes de débit proposées le rendent accessible aux petites et grandes structures viticoles. Sur le plan économique, des économies substantielles sont réalisées du fait que l’on ne traite que la fraction solide et cela permet de diminuer de façon significative le volume de cuverie à mettre en œuvre pour la réalisation des macérations à froid. L’utilisation du procédé Cryo-Flash est particulièrement adaptée au vinificateur soucieux d’élaborer des vins rouges fruités, aromatiques et souples. Les essais réalisés depuis deux ans ont aussi démontré l’intérêt de cette pratique pour les vins rosés et les vins blancs secs aromatiques. Le constructeur considère que l’utilisation de cet équipement en réchauffement de vendange est possible.

IMECA
18 avenue de Montpellier – 34800 Clermont-l’Hérault
Tél. 04 67 88 46 46 – Fax : 04 67 88 46 47
Site internet : www.imeca-ctra.com

La Palisseuse de la société Tordable

palisseuse_2.jpgLa société Tordable, qui est spécialisée dans les outils d’intervention en vert sur la vigne, a développé depuis deux ans une palisseuse. La machine Palisso possède la particularité de relever la végétation avec des vis d’Archimède, puis de remonter les fils releveurs, d’agrafer les fils et enfin de couper les têtes de rameaux. L’agencement de la végétation dans le palissage est réalisé par les vis d’Archimède et les fils releveurs n’interviennent pas dans cette opération. L’introduction de nouvelles technologies sur cet équipement a permis de complètement synchroniser les différentes opérations et la Palisso peut fonctionner entre 2,5 et 3 km/h si les parcelles sont bien préparées au palissage mécanique. Au cours du printemps et de l’été 2004, une vingtaine de machines a fonctionné dans divers vignobles français et le constructeur considère que ce nouveau produit est désormais fiable. Le principal intérêt de cette machine réside dans le fait que la végétation est remontée dans le palissage sans l’intervention des fils releveurs. La vitesse de rotation modulable des vis d’Archimède permet d’agencer les rameaux de façon verticale et d’éviter la formation de paquets de végétation qui posent ensuite de nombreux problèmes durant le cycle végétatif. Des essais de palissage en deux passages avec reprise des fils releveurs ont été réalisés dans diverses situations en posant lors de la première intervention des agrafes cassantes.

La société Tordable propose plusieurs types d’agrafes adaptées à des épaisseurs de végétations différentes et surtout à des utilisations variées. Pour réaliser un deuxième palissage (après avoir déjà remonté les fils releveurs) dans des vignes très hautes, il est même possible d’installer un kit de déroulement de ficelles qui permet de parfaitement maintenir la végétation dans le tiers supérieur des palissages. L’ensemble des commandes et des réglages de la machine est regroupé sur un boîtier situé à proximité du chauffeur, ce qui apporte un certain confort de conduite. La productivité de la palisseuse Tordable comme celle des autres machines est directement liée aux conditions d’entretien du palissage et du sol au niveau des interlignes.

TORDABLE SA
ZI de Frimont ouest – 33190 La Réole
Tél. 05 56 71 73 20 – Fax : 05 56 71 78 52
Site internet : www.tordable.com

L’écrou caoutchouté a serrage manuel de la société Trelleborg

ecrou_caoutchout.jpgCe nouvel écrou en inox, monté sur raccords vinicoles et revêtu de caoutchouc EPDM, permet le serrage manuel. Il isole le métal pour le protéger contre les chocs en cas de chute. Cette évolution améliore l’ergonomie des raccords existants (plus de recours à une clé de serrage) et limite les risques de dégradation des raccords. Cet écrou est à préconiser sur raccord SMS avec sertissage sur le tuyau, afin d’offrir le montage le plus sécurisant et hygiénique qui soit.

TRELLEBORG INDUSTRIE
ZI La Combaude – 63050 Clermont-Ferrand cedex 2
Tél. 04 73 25 81 02 – Fax : 04 73 25 89 00
Site internet : www.trelleborg.com

La machine à planter guidée par GPS de la société Wagner

machine_a_planter.jpgLa société Wagner est un fournisseur important en équipements destinés aux pépiniéristes viticoles et depuis une dizaine d’années l’entreprise commercialise une gamme de machines à planter de la vigne. Les différents modèles mis au point ont toujours utilisé des technologies innovantes afin de créer des conditions de plantations mécaniques les plus proches de celles réalisées à la main. Cette année, la société allemande fait encore progresser les systèmes de plantation mécanique en proposant une machine guidée par GPS. En effet, les systèmes précédents par guidage laser donnaient entière satisfaction dans les vignobles de plaine mais pas en situation de coteaux et cela a incité le bureau d’étude à développer d’autres modes de guidage pour pouvoir utiliser les machines à planter dans toutes les conditions de topographie. La nouvelle machine Wagner est guidée par un système d-GPS qui possède une précision bien supérieure au simple système GPS. L’utilisation du guidage satellite par GPS simple possède une précision à 1 mètre près, ce qui est complètement inadapté aux exigences des plantations viticoles. Un écart de largeur de rang de 10 cm pose déjà certains problèmes lors des travaux mécaniques comme les rognages de fin de saison, les effeuillages, le prétaillage… L’utilisation du d-GPS, un système de localisation par satellite GPS en mode différentiel, permet, selon le constructeur, d’obtenir une précision au centimètre près. Ce nouveau mode de guidage qui a été expérimenté permet une simplification des opérations de plantations et la vitesse du travail s’en trouve aussi nettement améliorée. Les planteuses équipées de systèmes de GPS différencié sont en mesure de travailler dans les situations de coteaux sans risque d’erreur dans l’agencement des plants sur le rang comme au niveau des interlignes.

WAGNER PFLANZEN TECHNIK GMBH
Bahni-Ofstrasse 38 – 67159 Friedelsheim – Allemagne
Tél. 00 49 6322 982528 – Fax : 00 49 6322 982338
Site internet : www.w-p-t.biz

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