Bien sûr, il y a la chimie et la physique qui l’expliquent en termes scientifiques…bien sûr, il y a l’humilité des professionnels qui vantent le travail des vignerons et qui préfèrent bien souvent le mot chaudière au si joli mot d’alambic, comme pour souligner le côté tangible de leur outil de travail (à moins d’y voir une référence aux chaudrons des sorcières ?)…bien sûr, il y a la technologie qui vient ajouter écrans, courbes et graphiques à ce décor de cuivres et de briques…bien sûr…
Pourtant, à l’issue de ce voyage en distilleries, ma conviction reste entière : c’est au cœur des alambics, durant les premières heures de la naissance du cognac que commence la magie, avant que de grands alchimistes, le Temps et les Maîtres de Chais, ne prennent le relais pour magnifier la liqueur des dieux.
Merci donc à tous les magiciens qui m’ont accueillie dans leurs distilleries, grandes et petites. Merci pour leur passion et pour leur empressement à la partager. En clôturant ce dossier, je n’ai qu’un seul regret : que la technique qui permettra peut-être un jour d’imprimer les odeurs n’existe pas encore. S’il est, parmi les lecteurs du Paysan Vigneron, quelques originaux n’ayant jamais passé la porte d’une distillerie en hiver, il ne leur reste que quelques semaines cette année pour découvrir le parfum magique d’un alambic en campagne, un parfum qu’aucun mot ne saurait vraiment décrire.
