La Chine tire les exportations de vins et spiritueux

16 février 2011

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Le monde change M’sieurs-dames ! La consommation s’emballe en Chine et devient la locomotive de la croissance des vins et spiritueux français. Une communication de la FEVS (Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France), le 14 février 2011, indique que, pour la première fois, la Chine se situe dans le top 5 des marchés des V & S hexagonaux.

Certes, avec une valeur export de 564 millions d’€, la Chine reste encore loin derrière les Etats Unis, premier marché en valeur (1,6 milliards d’€). Mais si l’on additionne Singapour, Hong-Kong et la Chine, l’écart se réduit singulièrement. Ensemble, les trois marchés asiatiques procurent au secteur un chiffre d’affaire d’1,5 millions d’€. Ils font jeu égal avec les Etats-Unis.

En 2005, le marché asiatique représentaient 15 % du secteur des V&S français. Aujourd’hui, il pèse pour 22 %. En dix ans, les exportations vers l’Asie ont progressé de 100 %. Et ce "boom" vaut pour les vins tranquilles comme pour les spiritueux.

D’ores et déjà, Chine + Hong-Kong constitue le premier marché export des vins de Bordeaux. En 2010, il s’en est expédié 3,3 millions de caisses (de 12 bouteilles). Sur la Chine,  35 à 40 % des expéditions bordelaises concernent les "Communales" du Médoc, en sachant que Bordeaux concentre 85 % des exportations de vins français en Chine.

« Les grands vins ont été tiré par le marché chinois » reconnaît Philippe Casteja, négociant bordelais, membre du conseil d’administration de la FEVS. « Les chinois, dit-il, ne veulent acheter que des grands crus classés 1855. Il se vend aussi des St Emilion et des Pomerol mais c’est un peu plus compliqué. » Pour mémoire, en 2003, la Chine se classait en 25 ème position pour l’importation de vins français.

Les vins ne sont pas les seuls à bénéficier du formidable ascenseur chinois. Les spiritueux en profitent aussi. C’est même eux qui grimpent le plus dans les statistiques. Dans la catégorie, le Cognac fait office de "dragon"r.

En 2010, sur la Chine, le Cognac aura progressé, en valeur, de + 71 % et, en volume, de + 55 %. C’est dire l’attractivité exercée par les qualités supérieures sur les consommateurs chinois. Le président de la FEVS, Claude de Jouvencel, a mis en relief le poids des marques dans ce "printemps" des V&S. « Les produits qui, à force de temps et d’investissements, sont devenus des marques sont les premiers à bénéficier de la meilleure conjoncture. »

Sur l’année 2010, les V&S ont dégagé un chiffre d’affaire export de 9 milliards d’€, en progression de + 18,3% par rapport à 2009 (Bilan_FEVS_2010). Si les performances restent encore un peu en deçà de leur meilleur niveau  2007/2008, elles s’en rapprochent.

En tant que contributeur à la balance commerciale, le secteur des V&S se classe en deuxième position, derrière l’aéronautique.

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