Viticulture durable Cognac, la présentation du BNIC

27 novembre 2019

L’interprofession du Cognac propose un site dédiée à la viticulture durable, et donc, à la certification environnementale, https://vitidurable.cognac.fr/.

Le Bureau explique que « l’objectif de la filière Cognac est de comptabiliser 50 % des surfaces de son vignoble sous certification environnementale Cognac & HVE d’ici 2025. À date, près de 2100 viticulteurs se sont engagés dans la démarche de viticulture durable Cognac, soit plus de 60% des surfaces et 48% des exploitations. L’objectif est que 100% de viticulteurs soient engagés en 2021. » Le BNIC articule les « niveaux de progression » autour de « la protection de la biodiversité, la stratégie phytosanitaire, la gestion de la fertilisation, la gestion de la ressource en eau. »

1ère étape : niveau engagement

 

1. L’engagement lors de la première étape ?

Vous vous engagez vers une mise en conformité réglementaire.
Vous participez à une formation collective gratuite lors de laquelle vous réalisez votre diagnostic individuel. Selon le résultat obtenu, un plan d’action vous est proposé visant à une mise en conformité réglementaire. À l’issue de la formation sera délivrée une attestation d’engagement.

 

2. La formation collective est-elle gratuite ?
La formation collective est prise en charge par les fonds de formation (VIVEA ou FAFSEA)

 

3. Qui dispense la formation collective et où s’inscrire ? 
Les formations sont dispensées par les Chambres d’Agriculture Charente (Segonzac) et Charente-Maritime (Saintes).

 

4. Combien de personnes peuvent participer à chaque session de formation ?
Les formations sont dispensées par groupe de 10 à 12 personnes maximum

 

5. Combien de temps dure la formation ?
Une journée complète

 

6. Programme de la formation
– présentation de la démarche
– réalisation du diagnostic individuel, rappels de la réglementation, des aspects techniques et des bonnes pratiques ;
– construction de votre plan d’action pour mise en conformité réglementaire ;
– présentation de la Certification Environnementale Cognac, CEC ;
– échanges entre participants, partage d’expérience.

 

7. De quoi ai-je besoin pour participer à la formation ?

Lors de la formation, se présenter avec ses identifiants ebnic qui permettront d’accéder à l’Extranet du BNIC : pro.cognac.fr

 

8. Est-ce que je dois obligatoirement participer à une formation collective pour obtenir mon attestation d’engagement ?

Effectuer la formation collective pour recevoir l’attestation d’engagement, sauf si l’entrée dans une démarche de certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est déjà établie.

 

9. Entré dans une démarche HVE, la formation collective est-elle obligatoire ? 
Si vous êtes entré dans une démarche Haute Valeur Environnementale et avez déjà obtenu votre Certificat Environnemental niveau 1 (CE1), ou votre Certification HVE niveau 3, vous n’avez pas besoin de participer la formation collective. (Voir plus bas le chapitre certification HVE)

 

10. Est-il possible de faire son diagnostic individuel en ligne sur le site pro.cognac.fr
Le diagnostic individuel peut se faire seul en ligne, pour se situer par rapport à la réglementation, mais vous n’obtiendrez pas d’attestation d’engagement, sauf si vous êtes déjà entré dans une démarche de certification Haute Valeur Environnementale (HVE).

 

11. Diagnostic et plan d’action en ligne sont-ils modifiables ? 
Suivre et actualiser son diagnostic individuel et le plan d’action à tout moment sur votre espace personnel ebnic.


 

 

2ème étape : niveau certification

 

Une fois en conformité réglementaire, allez plus loin, obtenez la « Certification Environnementale Cognac » construite sur 3 thèmes : biodiversité, fertilisation, stratégie phytosanitaire.

Cette certification permet également d’accéder à la certification « Haute Valeur Environnementale » du ministère de l’Agriculture.

 

1. À qui s’adresser pour passer l’audit de Certification Environnementale Cognac ? 
Un conseiller accompagne pour préparer la certification de votre activité et donner toutes les informations nécessaires.

 

2. Combien de temps la certification est-elle valable ? 
La certification est valable 3 ans avec un audit de suivi à 18 mois.

 

3. Qui réalise l’audit ? 
L’audit de certification est réalisé par un organisme certificateur indépendant, agréé par le ministère de l’Agriculture.

 

4. Compatibilité avec la certification HVE


 – La certification Haute Valeur Environnementale (HVE) est issue du Grenelle de l’Environnement. C’est une démarche reconnue et portée par les pouvoirs publics, volontaire et accessible à tous types d’exploitations agricoles. Elle comporte 3 niveaux d’exigences : à l’issue du passage au niveau 1 ou 2, vous obtenez la Certification Environnementale 1 (CE1) ou 2 (CE2). C’est le niveau 3 qui vous permet d’obtenir la certification HVE.

– La Certification Environnementale Cognac, CEC, est spécifique au vignoble de la région délimitée Cognac et demeure compatible avec la Certification HVE.

 

Source : https://vitidurable.cognac.fr/

 


LES TROIS POINTS DU BNIC SUR LA CERTIFICATION ENVIRONNEMENTALE & HVE

 

PRÉPARER L’AVENIR

• Pérenniser votre exploitation et préservez les ressources du terroir.

• Gagner la confiance de tous, consommateurs, riverains, négociants.

• Cultiver une viticulture d’excellence, génératrice de valeur.

 

BÉNÉFICIER DE L’APPROCHE COLLECTIVE DU BNIC

• Obtenir une double certification environnementale Cognac & HVE.

• Profiter de tarifs avantageux 266 euros par an, soit 800 euros pour 3 ans (à titre indicatif 1 200 euros en système individuel).

• Être accompagné(e) dans la mise en conformité réglementaire.

• Intégrer un mouvement collectif, dynamique et porteur de sens, répondant aux attentes sociétales.

 

PROGRESSER INDIVIDUELLEMENT

• Faire évoluer ses pratiques par les formations avec un accompagnement technique individuel adapté à votre exploitation.

• Valoriser son engagement avec les outils de communication à disposition.

Laetitia Four, responsable développement au BNIC et rapide biographie

 

Comment se passent les premiers pas de la certification pour un vigneron ?

Les certifications sont accès sur la collaboration active, et nous portons cette certification en système collectif. Le fait de passer des audits peut s’avérer très contraignant quand un viticulteur est seul, car il a déjà énormément de choses à gérer.

Ainsi, nous les aidons à atteindre ce genre de performance environnementale en leur permettant d’accéder au collectif afin d’être accompagné et aidé. La dynamique est porteuse. Nous souhaitons que l’interprofession porte et valorise ces progrès et les bonnes pratiques. Ce n’est qu’avec un groupe conséquent et massif que nous pourrons valoriser la viticulture charentaise.

En premier lieu, il est conseillé de se rapprocher de son accompagnateur technique puis de venir au BNIC, qui fournira l’aide administrative et les outils pour conduire la certification.

 

Quels peuvent être les freins à l’adhésion des viticulteurs à ce programme ?

Les exploitations sont diverses et hétérogènes. Les démarchent prennent du temps et selon la taille des exploitations, si les viticulteurs sont seuls ou s’ils doivent gérer toute une équipe de salariés, cela demande de l’organisation et la nécessité de dégager du temps.

Des coopératives s’inscrivent, des groupes de viticulteurs également et cela dynamise notre travail. L’apport des techniciens auprès des domaines peuvent justement donner l’élan aux plus timides.

Nous devons insister sur la sensibilisation et la communication auprès de nos publics, ce que cela va leur apporter et ce qui va évoluer. Beaucoup de viticulteurs font déjà de belles choses, et nous souhaitons mettre en avant leur travail et valoriser leurs pratiques.

 

Un travail individuel par de saines pratiques sans certification officielle est-il encore possible ?

Aujourd’hui, la certification se base sur le volontariat. Il n’y a pas d’obligation, mais il est bon de rejoindre le collectif. Beaucoup de viticulteurs sont déstabilises par la pression médiatique, la dépréciation au quotidien. Si nous sommes nombreux, nous pourrons davantage valoriser nos métiers et nos pratiques.

Deux mesures agronomiques sont déjà entrées au cahier des charges, l’interdiction du désherbage chimique en plein et celui des tournières, cela comment à entrer dans le quotidien des domaines. Il existe une tendance à la modification, selon les appellations, des cahiers des charges, jusqu’à l’INAO.

Nous parlons d’une philosophie d’anticipation, la prospective de donner du temps aux viticulteurs d’y arriver, pour permettre à notre filière dynamique de passer ce type de cap.

 

Quels sont les investissements pour les viticulteurs ?

La valorisation économique de ces pratiques environnementales pourra se retrouver dans la vente des eaux-de-vie, cela entre dans la relation maisons de négoce et leurs livreurs. Au début cela demande plus de temps et même des investissements de la part des domaines (parfois en collaboration), comme une plateforme de lavage par exemple. Mais si cela paraît improductif au départ, il en résulte un meilleur confort de travail, un respect de l’environnement, qui s’inscrivent dans des réflexions à long terme, une vision globale de l’entreprise et de l’organisation du travail. 

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