Vins de Bordeaux : des prix moyens encore en retrait sur 2000-2001, de meilleurs perspectives pour 2001-2002.
Sur les douze mois de la campagne 2000-2001 (qui se clôture dorénavant fin juillet 2001), les volumes enregistrés par le CIVB s’élèvent à 5,55 millions d’hectolitres, en retrait apparent de 13 % par rapport à la campagne précédente.
Le recul conséquent (- 23 %) des DPMM (déclarations préalables de mise en marché) n’a pas de signification économique réelle. De nombreux enregistrements ont été effectués en décembre 1999, par anticipation, afin d’échapper aux hausses des cotisations interprofessionnelles début 2000.
A l’exception des blancs secs, actifs dès le début de la campagne (au mois de septembre) du fait d’une réduction des surfaces et des volumes récoltés, le marché a commencé à s’activer fin janvier pour la seule appellation Bordeaux rouge et c’est aux mois d’avril et mai que l’activité s’est confirmée et les transactions ont démarré pour les autres appellations. L’évolution des prix reflète ce mouvement et, comme sur la campagne précédente, le prix moyen du millésime récolté est en retrait (- 3 % en Bordeaux rouge AOC, – 4 % pour les Côtes, – 8 % en Médoc, – 11 % en Bordeaux blanc AOC et – 2 % en Sauternes).
L’AOC Saint-Emilion observe en revanche une amélioration de ses résultats de 7 % par rapport à la précédente campagne. Dans un contexte de baisse répétée de la consommation des vins (- 5 %), les ventes en GMS continuent de progresser (+ 5 % par rapport à l’an passé) avec néanmoins l’apparition de ventes réalisées à moins de 1,60 euros (10 francs la bouteille).
Concernant l’exportation, volumes et valeurs ont progressé (respectivement + 1 % et + 5 %) jusqu’en août 2001 avec de bonnes performances vers les Etats-Unis (+ 11 %), le Canada (+ 17 %) et l’Asie (+ 9 %) qui confirment les progressions observées lors de la précédente campagne. En revanche, le mois de septembre 2001 marque un arrêt net dans cette progression, ce qui confirme la morosité de la plupart des pays suite aux attentats terroristes perpétrés aux Etats-Unis.
La récolte 2001 serait en retrait de 2,5 % par rapport à 2000 avec un volume de l’ordre de 6,65 millions d’hectolitres. Au cours des cinq premiers mois de la campagne 2001-2002, l’enregistrement des contrats d’achats passés entre la viticulture et le négoce sur des prix de vrac a montré une progression de 26 %. Cette tendance s’observe chez tous les groupes d’appellation. A l’exception des groupes Saint-Emilion-Pomerol-Fronsac et Blanc doux. Les cours du vrac, sur cette même période, n’affichent pas de fléchissement.
Vins de bergerac : après quatre campagnes exceptionnelles, une année difficile
Le bilan de la campagne 2000-2001 sur les transactions du vrac révèle un repli global de 17 % des volumes par rapport à la précédente campagne. Le retrait le plus important est enregistré en Côtes de Bergerac blanc (- 29 %) suivi de l’appellation Bergerac rouge (- 18 %). Pour ces deux appellations, le niveau des prix (respectivement 688 et 914 euros/ tonnes) place cette campagne au même niveau que celles de 1996-1997 et 1997-1998. Seule l’appellation Pécharmant progresse nettement en volume (+ 62 %) et en prix (+ 4 %).
Les exportations sont également en retrait (- 17 % en volume et – 16 % en valeur), particulièrement dans les pays les plus importateurs.
Les vins de Bergerac ont subi de plein fouet la concurrence des vins de Bordeaux sur le marché national (le repositionnement en prix leur a réouvert les marchés français). Par ailleurs, la concurrence sur le marché à l’export des vins des nouveaux pays producteurs semble dorénavant toucher les vins de Bergerac. Le maintien des efforts qualitatifs est primordial pour faire face à ces nouveaux contextes.
Régionalement, il est prévisible, pour la filière vin, une diminution de l’ordre de 15 % de la valeur de la production.
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