Parce que les nouvelles dispositions sur les Vins de pays de l’Atlantique sont tombées tardivement, le BNIC n’a pas eu le temps matériel de « rallonger » la déclaration de récolte normale pour prendre en compte le cas des Vins de pays de l’Atlantique. Ainsi, cette année, la nouvelle dénomination sera traitée à part, sur une déclaration complémentaire qui ne concernera que les Vins de pays de l’Atlantique. Janine Bretagne, du BNIC, indique que le document spécifique ressemble étrangement à la D.R. classique : mêmes colonnes vins, moûts, vendanges fraîches. Pour les volumes expédiés en moûts ou vendanges fraîches, il faudra, comme pour les vins de pays charentais, indiquer le nom et n° de CVI du vinificateur. Sur le document complémentaire, ne figure pas de colonne « récolte totale ». C’est normal, s’agissant d’une ventilation supplémentaire de la D.R. Cela signifie que les volumes de Vins de pays de l’Atlantique devront être reportés à la colonne 5 « récolte totale » de la déclaration de récolte normale. En terme de disponibilité des déclara-tions complémentaires, chaque opérateur ayant déjà déclaré du vin de pays charentais a reçu un exemplaire. De même chaque mairie a été destinataire d’exemplaires, à titre d’information. A la demande, les services du BNIC pourront délivrer les feuillets spécifiques, notamment aux nouveaux producteurs. Pour éviter les déclarations d’opportunité et l’irruption d’une production de masse la première année d’existence du Vin de pays de l’Atlantique, le Syndicat des producteurs de VPA, présidé par Stéphane Héraud (33), a prévu de demander une attestation de contrat d’achat pour l’agrément en VDPA, comme ce qui se passe pour les Vins de pays d’Oc. Sans manifester d’opposition de principe, les négociants émettent cependant des doutes sur la faisabilité d’une telle démarche. « Nous voyons mal nos propres clients s’engager sur un produit qui n’existe pas encore. Dans ces conditions, il paraît difficile de produire des contrats d’achats. Ceci étant, nous comprenons fort bien le souci des producteurs d’éviter une surproduction. »