vins de Bordeaux : Dégâts climatiques : Du constat aux actes

26 décembre 2014

Le constat, c’est l’observation d’une récurrence des phénomènes climatiques, dont la grêle. Le passage à l’acte, c’est tout le travail initié depuis 2013 par la filière Vins de Bordeaux sur les assurances récolte. Dernier épisode en date : un dispositif expérimental, soumis aux compagnies. Retour d’informations attendu en fin d’année.

p35.jpgFin juillet 2013, de violents orages de grêle touchent 23 000 ha de vignes dans l’aire d’appellation Bordeaux, dont 4 000 ha atteints à plus de 80 %. Face à cet épisode violent, les regards se tournent automatiquement vers les assurances grêle ou multirisque climatique. Surprise de cons-tater combien le taux de pénétration est faible dans le vignoble, surtout pour un contrat comme l’assurance multirisque climatique. A peine 600 viticulteurs en sont pourvus. Très vite, la filière vins monte au créneau pour inciter à la souscription de contrats. Fédération des Grands Vins de Bordeaux (FGVB) et interprofession bordelaise (CIVB) s’avèrent moteurs sur le sujet. Elles élaborent un cahier des charges et lancent un appel d’offres assez large auprès des compagnies d’assurances. L’idée est de se dire que la connaissance des produits reste encore le meilleur moyen d’encourager les viticulteurs à s’assurer. Pari réussi. En l’espace d’un an, le nombre de viticulteurs équipé d’un contrat multirisque climatique passe de 600 à 1 600. « La démarche a bien fonctionné » note avec satisfaction Yann Le Goaster, le directeur de la Fédération des Grands vins de Bordeaux. Tant et si bien que, cette année, la filière a décidé de dupliquer son initiative « climatique » à l’assurance grêle classique, partant du constat que bon nombre de viticulteurs restent fidèles à ce genre de contrat.

Un exercice de transparence

La stratégie demeure inchangée : mise au point d’une trame « pour compa-rer ce qui est comparable », tour d’horizon de l’existant, sollicitation des compagnies pour tenter de décrocher des conditions compétitives… le tout porté à la connaissance des viticulteurs. Parallèlement, la viticulture bordelaise milite pour une amélioration du contrat multirisque climatique « afin de mieux prendre en compte les gros coups durs ». « La frange des exploitations touchées à plus de 70-80 % » précise Y. le Goaster.

La réflexion allait-elle s’arrêter là ? Les deux porteurs de projet – FGVB et CIVB – ont décidé d’aller plus loin. Ils ont planché sur un projet novateur dont, à ce stade, ils ne veulent pas encore dévoiler les contours. Tout juste sait-on que la maquette expérimentale se trouve aujourd’hui entre les mains des compagnies d’assurances qui, via un courtier, furent associées à la réflexion. Le retour est attendu pour la fin d’année.

Si le résultat se révèle positif, la profession bordelaise partagera-t-elle les fruits de sa réflexion avec les autres vignobles ? « Nous n’avons aucun copyright » informe le directeur de la FGVB qui rappelle les éléments déclencheurs du dossier. « C’est la récurrence des phénomènes climatiques qui nous a conduits à nous positionner ainsi.
Cette année, la grêle a encore ravagé 3 000 ha dans le Médoc. Dorénavant, il n’existe plus une année sans intempéries. Une
telle situation nous oblige à trouver des réponses. »

 

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