vinothérapie : les sources de Caudalie assurent « Graves »

11 mai 2011

Les Cathiard, parents et filles, ont propulsé les codes du vin dans une dimension jusqu’alors inexploitée, celle de la beauté et du bien-être. Ils ont créé un concept, celui de vinothérapie. Et signer, au passage, l’une des plus belles réussites œno-touristico-commerciales de ces dix dernières années. Où ? Sur les terres de Montesquieu, dans les Graves.

vinotherapie.jpgGrand cru classé de Graves, le château Smith Haut-Lafitte est l’un des fleurons de l’AOC Pessac-Léognan. Ses 67 ha de vignes s’étendent sur la petite commune de Martillac, à 15 mn de Bordeaux. Florence et Daniel Cathiard rachètent le château en 1990. Lui est un ancien champion de ski reconverti dans le commerce. Il a repris l’affaire de ses parents puis créé Go Sport. F. Cathiard, elle, mène une brillante carrière dans la publicité. Tous deux revendent leurs entreprises en 1989 pour se lancer dans le vin, en tant qu’amateurs passionnés. A ce moment-là, sans doute pensent-ils que s’ouvre à eux une semi-retraite d’heureux propriétaires viticoles. Mais bon sang ne saurait mentir. Entreprenant tu es, entreprenant tu restes. L’aventure de la vinothérapie déboule quelques années plus tard, quand les Cathiard parents et filles entendent parler des effets bienfaisants des polyphénols sur la peau, composants dont regorge le raisin sous toutes ses formes (pépin, pulpe, vin). Sous la houlette de la fille aînée du couple, Mathilde, le concept prend forme en 1994 avec la naissance de la ligne de cosmétiques Caudalie, vendus aujourd’hui en pharmacie.

En 1999, le premier spa de vinothérapie voit le jour sur le site du château Smith Haut-Lafitte. Littéralement parlant, un spa est un bassin d’eau chaude équipé de buses de massage qui envoie de l’eau sous pression. Le procédé a été inventé par l’Italo-Américain Roy Jacuzzi en 1968. Le spa incarne relaxation et bien-être. Au château Smith Haut-Lafitte, l’eau chaude est un cadeau du ciel ou plutôt d’un sourcier. Appelé par la famille Cathiard à l’occasion de l’arrachage d’une vigne, il découvre une source d’eau chaude qui jaillit à plus de 37°. Va s’ajouter à la balnéothérapie classique tout le concept lié à la vinothérapie : massage à base de raisins frais, bain aux extraits de raisins rouges, crème aux extraits de pépins… Les tarifs évoluent de 65 € pour un bain « barrique » marc de raisin à 1 043 € pour une vinothérapie de 6 jours (sans hébergement).

Aujourd’hui, le spa des Sources de Caudalie – le complexe se nomme ainsi – fait partie des grands spa existant de par le monde. Il compte 20 cabines, sur une surface de 2 000 m2. L’équipement se double d’un hôtel 5 étoiles (40 chambres, 9 suites) dans un style « terroir raffiné ». Beaucoup d’éléments de décoration ont été chinés par les propriétaires. Le restaurant La Grand’Vigne est managé par un chef étoilé, Nicolas Masse. L’auberge la Table du Lavoir offre une carte plus accessible. Entre l’hôtel, les restaurants, le spa, une centaine de personnes travaillent à l’année sur le site. L’ensemble est géré par Alice, la fille cadette des Cathiard. L’effet d’entraînement du lieu dépasse largement les frontières bordelaises. Les Sources de Caudalie sont devenues une référence internationale qui, indéniablement, sert l’image de Bordeaux.

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