VIGNOBLE : Les 4 clés de performance selon Hennessy

10 juin 2015

Qualité, productivité, sécurité alimentaire et environnement constituent, selon Hennessy, les quatre axes majeurs de la performance au vignoble. Florent Morillon, directeur amont de la société, s’est chargé de les argumenter.

 

 

En introduction, celui qui, dans une vie anté-rieure, fut directeur de la Chambre d’agriculture de la Charente, a cité deux chiffres : 6 000 et 4 600, soit le nombre de viticulteurs en 2005 et en 2015. Que dit cette mise en perspective ? Que ceux qui restent devront être encore plus performants ? Florent Morillon s’est attaché à démontrer que tout résidait dans l’art de la combinatoire. « La qualité seule ne suffit plus. Il faut arriver à tout concilier, trouver le juste équilibre entre développement durable et performance économique, environnement et productivité du vignoble. »

Au niveau de la qualité – « une exigence incompressible de la maison Hennessy tout au long de la chaîne » a-t-il dit – il a pointé la maîtrise des températures comme un facteur clé, à trois stades de la production : traitement de la vendange, fermentation, stockage des vins. « Des programmes d’aides aux investissements existent encore dans le cadre de l’OCM. »

Il a ensuite cité la productivité, comme un palier important. « Il est très clair que vous avez fait un effort significatif en termes de renouvellement du vignoble. Nous vous en félicitons. Mais aujourd’hui, il faut encore aller plus vite et plus loin. Hors complantation, le taux de renouvellement s’élève à 3,23 %. Il faudrait sans doute se rapprocher un temps des 5 % pour revenir à un régime de croisière de 3,3 %, toujours hors complantation.

Le directeur amont a qualifié la sécurité alimentaire de « priorité des priorités ». « Aujourd’hui, on ne peut pas imaginer avoir un partenaire qui ne s’inscrive pas dans une démarche de sécurité alimentaire. Nos services sont à votre écoute pour tout ce qui concerne les tuyaux, matériaux de contact… »

Enfin, il en est arrivé à l’environnement, « un point très complémentaire et très important ». Il a ciblé plus particulièrement deux aspects, les panneaux récupérateurs des pulvérisateurs et le désherbage en plein. « De plus en plus de viticulteurs s’équipent de panneaux récupérateurs et c’est très positif, tant du point de vue de l’environnement que du coût, avec une économie de produits de traitement de 35 à 40 %. »

Le représentant de la société de négoce s’est montré encore plus incisif concernant le désherbage en plein. « Il s’agit d’une pratique qu’il faut bannir définitivement. Je le dis de manière sereine mais ferme. Aussi bien du point de vue sociétal qu’environnemental, cette pratique n’est plus acceptable. »

Florent Morillon a indiqué que sa société avait lancé un appel à projet concernant la recherche sur les maladies du bois. Un budget de 600 000 € y sera consacré. « Nous nous engageons auprès de vous pour la pérennité et la transmission du patrimoine viticole. »

 

A lire aussi

Collectif 30 000 Martell – Objectif 0 herbi

Collectif 30 000 Martell – Objectif 0 herbi

Le projet du groupe est le maintien de la réduction significative des intrants phytosanitaires, fongicides et insecticides, d’au moins 50% par rapport à la référence et l’arrêt total du désherbage chimique, tout en maintenant la productivité. Cette viticulture...

Optimiser la qualité de pulvérisation de son appareil

Optimiser la qualité de pulvérisation de son appareil

Guillaume Chaubenit adhére au Collectif 30 000 Martell. Il a choisi de tester le programme LUMA, un programme phytosanitaire sans DSR, avec des produits 5m pour les ZNT. Changement de pratiques, année à pression forte pour le mildiou, ce jeune viticulteur, confiant...

error: Ce contenu est protégé