Une récolte 2010 satisfaisante

20 octobre 2010

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En Charentes, les vendanges se sont terminées vers le 15 octobre. Conditions de récolte parfaites, à l’exception peut-être d’un épisode un peu chaud aux deux-tiers de la période. Les vins Cognac présentent une acidité suffisante, qui laisse présager de belles eaux-de-vie. Si les degrés sont un peu élevés (autour de 10 % vol), les premières CPG (chromatographies en phase gaseuse) sont encourgeantes.

Les vins de bouche (Vins de Pays Charentais ) ont été récolté à maturité, avec une vendange très saine sur les Sauvignon, Chardonnay, Merlot, Cabernet-Sauvignon.

  L’hétérogénéité des rendements marque la récolte 2010. D’une zone à l’autre, d’une exploitation à l’autre, les rendements peuvent varier du simple au double (80 à 160 hl vol ha).

La moyenne des rendements devrait se situer autour de 120 hl vol ha, voire un peu plus. La région retrouve un niveau de récolte comparable à celui de 2006 (8,8 millions d’hl vol), après avoir connu deux petites récoltes (2007 et 2008 à 6,5 millions d’hl vol) et une récolte 2009 moyenne (8 millions d’hl vol). 

Le débouché Cognac va être alimenté sans problème (avec même des possibilités de tri sur les vins destinés à la chaudière). En alcool pur, le rendement moyen des hectares Cognac devrait permettre d’atteindre le rendement maximum annuel autorisé de 9,5 hl AP ha  (95 hl vol à 10 % vol). 

Dans le cadre de l’affectation préalable des surfaces, vraiment effective depuis cette année, les viticulteurs ont affecté 71 000 ha au Cognac, 3 000 ha aux « autres débouchés » (vins sans Indication géographique, jus de raisin…), le solde se partageant entre Pineau et Vins de pays Charentais.

Les volumes livrés aux « autres débouchés » dépasseront-ils les  600 000 hl vol durant cette campagne ? Pas sûr. L’habituelle noria de camions n’a pas été constaté lors des vendanges.

La région s’attend à devoir détruire un volume  important d’excédents, essentiellement dûs à l’affectation massive au Cognac et, de façon accessoire, au succès mitigé des « débouchés autres ». Ces volumes excédentaires, évalués dans une fourchette de 500 à 1 million d’hl vol, seront transformés en alcool industriel par les distilleries communautaires comme Douence , Revico, Naud ou l’ucva..

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