« Le Vignoble Doit s’Adapter À Ses Marchés »

18 mars 2009

photo_1.jpgAlors que l’assemblée pleinière du BNIC consacrée au renouvellement des membres de l’interprofession était éminente (le 25 juillet), que la commission production du BNIC s’était prononcée le 27 juin pour une QNV Cognac de 7 hl AP ha et qu’Anthony Zonta venait de présenter son rapport devant le BNIC le 11 juillet, Philippe Boujut, président du SGV, a commenté à chaud ces différentes échéances, déjà passées ou encore à venir.

« L.P.V. » – Commençons si vous le voulez bien par ce qui vient d’avoir lieu il y a à peine trois jours, la présentation du rapport Zonta devant le BNIC.

Philippe Boujut – Nous sommes très satisfaits de la teneur du rapport Zonta, telle qu’elle nous a été présentée. La contribution importante d’Antony Zonta a non seulement été de se connecter aux forces vives de la région mais aussi de beaucoup s’appuyer sur les administrations, françaises et européennes. Que ce soit le ministère, l’ONIVINS ou la Commission européenne, tous ont donné leur feu vert au Schéma d’avenir viticole. Le chargé de mission nous l’a confirmé : « oui, le nouveau système de séparation des vignobles est possible juridiquement. » Maintenant, il ne faut plus qu’une volonté politique pour le faire appliquer. Il nous a assuré entre autres que la cohabitation, sur une exploitation mixte, d’un rendement AOC pour les vins Cognac et de rendements très élevés pour les produits destinés à la transformation ne posait pas problème. Ceci est une grande révolution, une évolution culturelle fondamentale – le terme a été employé par Antony Zonta – dans une France où, traditionnellement, il est d’usage de traiter les problèmes structurels par un assèchement de la production. Ici, nous avons adopté la logique inverse pour défendre l’idée selon laquelle le vignoble devait s’adapter à son marché. Les subventions, c’est une réalité, vont disparaître. Il faut donc faire en sorte de nous en sortir par nous-mêmes. Avec la séparation des vignobles, nous allons enfin pouvoir développer un véritable esprit d’entreprise. Je considère que c’est une grande chance pour cette région. Sans doute le projet d’installation d’un opérateur jus de raisin dans la région (San Gabriele) n’est-il pas étranger à la nouvelle politique qui se dessine. L’échelon politique doit maintenant accepter que notre région se différencie un peu des autres. De son côté, l’INAO a bien joué le jeu en acceptant une approche totalement différente d’une approche vin. Il a bien compris qu’ici, petits rendements ne rimaient pas avec qualité mais au contraire qu’il fallait 120 hl vol./ha pour prétendre à une production de qualité, à charge pour la région de fixer un rendement en hl AP plus faible suivant les années pour coller au marché.

« L.P.V. » – Vous dites que les subventions sont derrière nous. En Charentes, les aides passent essentiellement par la distillation de retrait de l’article 28. Ne pourrait-on pas concevoir un régime de double fin « d’avant le rendement agronomique » mais sans article 28, donc sans subvention ?

Ph.B. – Sur ce point aussi le rapport Zonta a été très clair. Article 28 et double fin ne font qu’un. Il ne peut pas y avoir de régime de double fin sans son corollaire réglementaire qu’est l’article 28. Ils sont indissociables. Ou alors, il faudrait imaginer le maintien d’un article 28 mais dépouillé de ses aides. Dans ces conditions, je vois mal des viticulteurs accepter des contraintes sans aucun retour ni engagement. Cela reviendrait à instaurer une surproduction latente, continuelle. Je ne pense pas que des producteurs puissent souscrire à pareille idée. Ils perdraient toute perspective d’avenir. D’ailleurs, Antony Zonta a dit clairement que lorsque l’OCM viti-vinicole serait revue, il ne serait pas question de conserver l’article 28. Le basculement de régime sera total et l’article 28 devra disparaître.

« L.P.V. » – Après avoir ouvert le chantier du changement de régime au cours de l’hiver 2000, vous avez donc le sentiment d’être arrivé à un tournant ?

Ph.B. – Sans doute. Par ailleurs, je dois dire que j’ai apprécié, au nom de mes collègues viticulteurs, qu’Antony Zonta, lors de sa présentation, ait reconnu au SGV la paternité du projet. Ensuite, l’interprofession a repris l’idée et l’a peaufiné au sein de groupes de travail et nous en fûmes très contents. Cela conférait au projet une assise supplémentaire. Mais j’ai vu trop de gens s’investir à fond, donner de leur temps pour qu’on les oublie ou que l’on passe leur action sous silence. Devant les officiels présents à Cognac le 11 juillet (1), le comité permanent du BNIC avait exprimé le souhait qu’un seul professionnel s’exprime au non de tous, pour bien marquer le consensus régional autour du projet. Ce fut Bernard Guionnet, président du BNIC.

« L.P.V. » – Marie-France Cazalère, responsable de la sous-direction des produits végétaux à la DPEI au ministère de l’Agriculture, était présente à Cognac le 11  juillet. Qu’a-t-elle dit ?

Ph.B. – M.-F. Cazalère a précisé un point important : la faisabilité juridique de l’affectation parcellaire pluriannuelle. « Tout a été calé » nous a-t-elle dit. Egalement invitée, Marion Zalay, conseillère technique au cabinet du ministre, chargée des productions végétales, n’est pas venue, sans doute afin de conférer à Hervé Gaymard toute latitude pour juger du moment opportun de se prononcer.

« L.P.V. » – Parlant de faisabilité, quid des « 80/20 ».

Ph.B. – Antony Zonta a longuement abordé le sujet. Il nous a répété que, juridiquement, il n’existait aucune possibilité de s’appuyer sur quelque chose de réglementaire pour appliquer les « 80/20 ». Et l’on peut penser que le ministère ne permettra pas de mettre sur pied un système susceptible d’être attaqué. Par contre, sur proposition de Xavier de Roux, évoquant une piste contractuelle, il a été convenu que le B.N. étudierait toutes possibilités pour arriver au but rechercher par le « 80/20 » : ne pas engager 100 % de ses parcelles au Cognac. Bernard Guionnet a précisé que l’interprofession était prête à envisager toutes sortes de systèmes à condition que l’on soit sûr qu’ils ne puissent être contestés juridiquement. Il s’agit peut-être là d’une ouverture intéressante. Je l’espère en tout cas.

« L.P.V. » – En ce qui concerne le calendrier, avez-vous obtenu des réponses ?

Ph.B. – De réponse précise non mais un faisceau d’indices. Il s’avère de plus en plus sûr qu’il faudra attendre la refonte de l’OCM viti-vinicole, prévue fin 2004-début 2005, pour changer de régime. En clair, les récoltes 2003 et 2004 devraient se dérouler sous le système actuel. Il nous reste donc deux ans pour expliquer cette nouvelle approche. Certains se sont demandés qui allait se charger de cette communication. Qui mieux que le SGV, à l’initiative du projet, est à même de faire passer le message. Si le projet commence à avoir un début d’audience auprès de la viticulture, c’est grâce aux 60 ou 70 réunions conduites par le SGV depuis deux ans et demi.

« L.P.V. » – Le conseil d’administration du SGV a entériné le passage aux 7 hl AP/ha, une décision traduite par un vote majoritaire en commission production du BNIC.

Ph.B. – A une courte majorité – 60 % – le conseil d’administration du SGV a voté pour une QNV de 7 de pur cette année, décision reprise en commission production du BNIC. Par contre, auparavant, 100 % des membres s’étaient déclarés favorables à une progression de la QNV. Voilà tout de même six ans que le niveau de production Cognac est bloqué. Aujourd’hui, le moment nous semblait opportun pour envisager une évolution significative de la QNV. De nombreux éléments plaidaient en ce sens.

« L.P.V. » – Par exemple ?

Ph.B. – Les ventes se portent bien pour le moment et même les événements récents (guerre d’Irak), qui pouvaient faire craindre une chute des expéditions aux États-Unis, n’ont pas entaché nos résultats outre-Atlantique. Une autre raison, décisive pour nous, tient au taux de rotation du stock. Ce dernier avoisine aujourd’hui six années et demie, ce qui, traditionnellement, a toujours été considéré comme un taux proche de l’équilibre. Surtout, les jeunes comptes (de 2 à 4) connaissent un taux de rotation de leurs stocks très bas, frisant les 2,6-2,8 années. A moins de trois ans de stock, il convient d’être très vigilant car l’on s’expose alors à une tension sur les prix. D’ailleurs, c’est ce qui a pu être constaté sur le second marché, même si cela s’est un peu calmé ces dernières semaines. Il faut savoir que, globalement, la viticulture a tout à redouter de fortes amplitudes de prix. Les accélérations de prix, parfois associées à un taux de change défavorable – comme c’est aujourd’hui le cas entre l’euro et le dollar – se traduisent immanquablement par une baisse des ventes et qui dit baisse des ventes dit baisse des prix. Nous rentrons alors dans un cycle infernal tel que nous l’avons trop bien connu après les années 89-90.

« L.P.V. » – Entre 6 et 7 hl AP/ha, vous auriez pu couper la poire en deux et opter pour 6,5.

Ph.B. – C’est vrai que l’option du chiffre 7 a suscité un long débat, pas évident à trancher. Avec 7 hl AP/ha, nous avons voulu laisser au négoce le choix de dire si, oui ou non, il était prêt à augmenter ses prix, sachant que la décision est prise pour un an et que l’on observera de très près ce qui se passera.

« L.P.V. » – Cette augmentation de prix, de quel montant la voyez-vous ?

Ph.B. – Nous avons demandé qu’elle couvre l’inflation des deux années passées (3,6 %), plus un « coup de pouce » pour aller à 4 %. Cette augmentation s’avère absolument indispensable pour compenser l’augmentation des charges et les nouveaux investissements liés à la « mise aux normes ». Si les prix des eaux-de-vie sur le second marché ont progressé, ceux payés par les quatre grands n’ont que très peu bougé jusqu’à maintenant. Lorsque nous les avons rencontrées, ces maisons nous ont laissés entendre qu’une augmentation était envisageable. Maintenant, de quel pourcentage pourrait être cette hausse selon les maisons ? De toute façon, il n’y aura pas d’entente entre elles.

« L.P.V. » – Mettez-vous dans la balance une augmentation de la QNV pour obtenir une augmentation des prix ?

Ph.B. – Non, dans notre esprit, le débat sur la QNV est complètement déconnecté de celui des prix. Ce serait d’ailleurs contraire à toutes les lois économiques de prétendre qu’une augmentation des volumes peut entraîner une augmentation des prix. Ceci étant, nous souhaitons bien montrer à nos partenaires que la viticulture est consciente des enjeux et que son intérêt n’est pas de sous-alimenter le négoce, ce qu’on lui reproche parfois. Pour empêcher l’explosion des prix, préjudiciable à toute la filière, nous n’avons d’autres solutions que d’augmenter la QNV. Nous ne disposons que de cette arme. Une rétention de marchandises engendrerait d’autres risques, comme celui de faire baisser la part du Cognac dans de nouvelles spécialités de type Alizé ou Hpnotiq, utilisant des eaux-de-vie jeunes. Qu’on le veuille ou non, ces gammes de produits permettent d’écouler des volumes et présentent le gros intérêt de faire parler du Cognac.

« L.P.V. » – L’an dernier, vous n’étiez pas un chaud partisan d’une augmentation de la QNV.

Ph.B. – J’y suis plus ouvert cette année car je considère que nous possédons tous les éléments en main pour aller de l’avant, sans prendre de risques excessifs. Même à 7 de pur/ha, le potentiel de production régional n’excédera pas 435 000 hl AP, à rapprocher de besoins autour de 480 000 hl AP, ventes plus évaporation. Par ailleurs, les comptes de la viticulture sont en rouge et les exploitations ont besoin d’oxygène. Même si les ventes au Cognac n’augmentent pas partout, une hausse de la QNV libérera des volumes supplémentaires pour les vins de consommation. Le Syndicat des vins de table a récemment poussé un cri d’alarme : « Si rien n’est fait, nous allons perdre nos marchés car nous n’aurons pas la possibilité de les approvisionner. » Depuis plus années déjà, la filière vins de table a gelé ses investissements, faute de visibilité. La dynamique doit être relancée. Nous allons enfin pouvoir avoir une vraie politique de vins de consommation dans cette région. C’est très important. J’ajouterai que durant la période difficile que nous avons traversée, beaucoup d’exploitations ont surnagé grâce à la vente de stocks. De nombreux viticulteurs possèdent cette vocation de stockeurs. Il convient de la prendre en compte, en donnant aux opérateurs l’opportunité de reconstituer des stocks pour l’avenir. Le contraire serait très grave. J’en terminerai par un argument plus technique. Le changement de système doit intervenir normalement en 2005. Si l’on veut qu’il se passe dans de bonnes conditions, il faut que les viticulteurs y entrent en « régime de croisière ». La pire des choses serait qu’après avoir asséché la production, ils aient la tentation d’engager plus d’ha au Cognac pour se « refaire ». Le changement doit pouvoir s’opérer dans un climat sain et non pas faussé par un cycle pernicieux. Pour le SGV, c’était l’une des raisons qui militaient pour une rentrée rapide dans le nouveau régime. Dans la mesure où nous devons attendre encore deux ans, autant qu’une évolution de la QNV permette un passage en douceur.

« L.P.V. » – La Charente-Maritime a manifesté son opposition à une QNV de 7. Qu’en pensez-vous ?

Ph.B. – Le clivage Charente/Charente-Maritime ne me semble pas forcément pertinent en l’occurrence. L’on retrouve des partisans ou des opposants aux 7 de pur dans les deux départements. Didier Braud, président du SVC, a des arguments contre les 7 de pur et il les a exposés. Ensuite il y a eu un vote. Je considère que les choses ne se sont pas si mal passées que cela. Malgré son opposition, le SVC n’a pas manifesté son intention de démissionner du Syndicat général. Tous les ans, il existera des mécontents. La région délimitée n’est faite que de situations différentes, entre les viticulteurs qui distillent, ceux qui ne distillent pas, ceux qui ont du stock, ceux qui n’en possèdent pas, les viticulteurs qui vendent en vrac, qui font de la bouteille… Chaque cas est un cas particulier. Le rôle du syndicat est de dégager une attente majoritaire, même si tous les courants existent en son sein et que l’unanimité est un mythe. Reste que nous avons mission d’éduquer les viticulteurs pour qu’ils apprennent à travailler ensemble et acquièrent une vision globale de l’économie régionale, avec le recul suffisant par rapport à leur situation personnelle. Aujourd’hui, le syndicat travaille à redéfinir des animateurs de circonscription, pour que le dialogue puisse s’instaurer par petits groupes. Le grand changement par rapport au passé, c’est qu’à l’intérieur du syndicat, tout le monde peut s’exprimer.

« L.P.V. » – Sauf qu’en ne provoquant pas une assemblée générale pour débattre du niveau de QNV, le syndicat a fait l’impasse sur la consultation directe des adhérents.

Ph.B. – Une assemblée générale ne constitue pas forcément le lieu idéal pour que les adhérents s’expriment en toute liberté. L’an dernier, c’est vrai, nous avions tenu une A.G. préalable à la fixation de la QNV mais le contexte était différent. A l’époque, le syndicat s’était un peu « autoproclamé ». Aujourd’hui, nous sommes rentrés dans un cycle normal de nomination des délégués ; le conseil d’administration s’est renouvelé d’un tiers au cours de l’hiver. Comme dans tout syndicat, il appartient aux représentants élus de se positionner au nom de leurs mandants, à charge pour ces derniers de faire savoir leur mécontentement – si mécontentement il y a – lors d’une prochaine élection du conseil d’administration. Ou les viticulteurs nous font confiance ou ils ne nous font pas confiance.

« L.P.V. » – Avec les 7 de pur, on vous a accusé de faire la part belle au SVBC, dont les membres ont démissionné du SGV.

Ph.B. – Je ne me détermine pas en reprenant les thèses des uns ou des autres mais selon mes propres convictions et en prenant en compte l’opinion majoritaire de mes collègues. Ce fonctionnement démocratique me semble le gage d’une action efficace. Si, à chaque désaccord, nous devions assister à la création d’un nouveau syndicat, la région en compterait bientôt 25 ou 30. Par son unité, le SGV a pu conduire en deux ans-deux ans et demi un programme que la viticulture n’avait jamais été capable de porter auparavant.

« L.P.V. » – Le renouvellement du BNIC est normalement prévu le 25 juillet. Comment cela s’annonce-t-il ?

Ph.B. – Il a été dit que le renouvellement s’effectuerait sur la base du test de représentativité de 1998 et des quatre fédérations désignées à ce moment-là. Ces formations ont accepté de se retrouver sur une liste unique de 16 membres portée par le SGV. Ensuite s’est posée la question de l’ouverture à des demandes extérieures. Une seule demande écrite nous est parvenue, celle du SVBC, la Fédération des vignerons indépendants ne nous ayant adressé aucun courrier. Fallait-il ouvrir la liste et à quelle hauteur ? Nous avons estimé qu’il était du rôle d’un syndicat général de jouer l’ouverture. Nos collègues du SVBC affichaient des prétentions élevées, de l’ordre de 50/50. Mon bureau a estimé que nous ne pouvions pas aller plus loin que deux postes. C’est ainsi que nous avons intégré dans notre liste, les deux premiers candidats du SVBC, Olivier Louvet et Jérôme Guérin. La liste de 16 noms du SGV, destinée à composer la famille viticole de l’assemblée plénière du BNIC, comprend les noms suivants : Philippe Boujut, François Méry (G.C.), Jean-François Berthelot, Philippe Guélin (P.C.), Jérôme Guérin (B.), Isabelle Clochard, Sébastien Dénéchère, Yves Dubiny, Eric Gauche (F.B.), Véronique Laprée, Jean-Marie Moreau (B.B.), Bernard Bégaud, Bernard Guionnet, Roger Girard, Olivier Louvet, René Perrocheau (pour la région délimitée), ainsi que Jean-Bernard de Larquier (au titre du Pineau).

« L.P.V. » – La désignation de la nouvelle assemblée plénière du BNIC représente-t-elle une échéance importante ?

Ph.B. – Certes mais il y en aura d’autres comme la constitution du Syndicat de défense ou la composition du CRINAO (Comité régional de l’INAO).

(1) Le préfet de région, les préfets des deux départements ou leurs représentants, les élus territoriaux, les présidents de Chambre, Marie-France Cazalère…

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