Les tracteurs feront leur grand retour à Vinitech après une absence très remarquée en 2006 des principaux constructeurs. Lors de cette édition, l’offre de tracteurs viticoles s’était limitée aux seules marques Same, Deutz, Lamborghini, Landini, Mac Cormick et Kubota. Beaucoup de viticulteurs n’avaient pas compris pourquoi les leaders avaient boycotté le salon. Les arguments évoqués étaient bien sûr les coûts d’investissements très lourds dans les stands et l’organisation logistique. Les concessionnaires des vignobles de la façade atlantique avaient eux aussi pâti de cette situation et pour l’édition 2008, les organisateurs de Vinitech ont œuvré pour reconstruire une offre de tracteurs cohérente. Une partie des constructeurs continue de ne pas exposer de façon directe mais en s’appuyant sur leurs concessionnaires des vignobles du grand Sud-Ouest et des Charentes. L’investissement de certains concessionnaires dans l’édition 2008 de Vinitech est important car d’une part leurs secteurs d’activité couvrent plusieurs vignobles et d’autre part ils hébergeront plusieurs gammes d’équipements, des tracteurs, des machines à vendanger et des pulvérisateurs. Au final, on peut dire aujourd’hui que les gammes de tracteurs Claas, Case IH, Fendt, John Deere, Kubota, New Holland, Same, Deutz, Lamborghini, Landini, Mac Cormick seront exposées à Bordeaux début décembre. D’une manière générale, les constructeurs portent une attention particulière aux performances hydrauliques, au confort des utilisateurs et au respect des normes environnementales de pollution des moteurs. Les interrogations au niveau des consommations de carburant qui étaient devenues plus fréquentes sont souvent à relier au niveau de performances. Un tracteur vigneron de 75 CV récent rendant possible des travaux combinés (en un même passage grâce à un relevage avant, des puissances moteurs et hydrauliques supérieures) a un niveau de consommation horaire plus élevé mais son utilisation évite souvent deux interventions successives, d’où au global des niveaux de consommation à l’hectare moindres. La rationalisation des travaux mécaniques sur de nombreuses propriétés ne peut être envisagée que si les tracteurs offrent de nouvelles possibilités technologiques.
New Holland et Case IH ont renouvelé leurs gammes de tracteurs vignerons et fruitiers au début de l’année 2008. La série TNF, avec son pont Super Steer qui à son apparition avait incarné une évolution technologique majeure, a été remodelée sur le plan des performances hydrauliques et du confort. Les mêmes évolutions sont désormais présentes sur la gamme Case IH. Chez Fendt, la gamme lancée il y a quelques années continue d’être développée par le constructeur. Same, qui avait proposé l’année dernière la nouvelle gamme Dorado, va profiter du salon Vinitech pour présenter une ou deux innovations : peut-être une boîte à vitesses de type Vario et de nouvelles cabines encore plus confortables. Les tracteurs Deutz et Lamborghini profiteront de ces mêmes évolutions. Chez Landini, toute la gamme de tracteurs vignerons et fruitiers est désormais équipée de moteur Tier 3. Le constructeur a choisi de proposer à ses clients potentiels de moduler les performances hydrauliques et le niveau de confort de l’ensemble de ses modèles en fonction de leurs attentes. La base technologique d’origine permet de monter un équipement hydraulique sur mesure, ce qui correspond aux attentes de polyvalence d’utilisation du tracteur principal de nombreuses propriétés viticoles. Ces mêmes concepts sont développés sur les tracteurs Mac Cormick. L’autre nouveauté chez Landini est le lancement de la gamme Alpine, des petits standards adaptés à l’utilisation dans les vignes de 2,50 m et plus. Ces tracteurs bénéficient d’un grand confort, de performances hydrauliques accrues et d’une meilleure stabilité dans les coteaux et les dévers. Le constructeur japonais Kubota continue de se développer dans l’univers agricole en Europe. La marque met en place progressivement un réseau de concessionnaires et fait évoluer ses gammes de tracteurs. Les modèles destinés à la viticulture et à l’arboriculture (M 6040, M 7040, M 8540) qui seront présents à Vinitech, sont des tracteurs compacts dotés de performances hydrauliques intéressantes (débit de 61 l/minute), d’un système demi-tour rapide Bi-Speed Turn (une rotation 2 fois plus rapide des roues avant dès que le rayon de braquage dépasse 30°), d’une transmission 15 av 15 ar (avec inverseur hydraulique sous charge) et de cabines confortables.
Des machines à vendanger équipées de trieurs de plus en plus performants
Les ventes de machines à vendanger en France au cours de la dernière campagne semblent être restées stables et environ 400 unités neuves sont sorties des ateliers. Depuis quelques années, les constructeurs font peu évoluer la technologie de récolte mais portent leurs efforts sur le nettoyage de la vendange, le confort et la fonctionnalité de tous les équipements. New Holland a été le premier à proposer aux vendanges 2003 un système de nettoyage et de tri embarqué sur les MAV en utilisant le Trieur-Egreneur de la société SOCMA. Cette évolution représente une nouvelle étape dans l’utilisation des MAV qui intègrent des critères plus œnologiques. Les vendangeuses font désormais plus que récolter la vendange, elles l’égrènent et la nettoient. Le succès commercial de l’équipement commercialisé par New Holland entre les années 2004 et 2005 a confirmé que cette évolution technologique correspondait à une attente de nombreux vignerons en France. Les autres constructeurs avaient été pris de court par l’intégration d’une approche plus œnologique dans le fonctionnement des MAV. Pellenc, qui proposait à cette même époque un trieur à claire-voie, a décidé d’engager un programme de recherche important en utilisant des moyens technologiques nouveaux dans l’univers viti-vinicole. Après deux années d’essais, le constructeur a présenté l’année dernière un nouveau process de tri de vendange, le Selectiv Process, dont les caractéristiques et les principes de fonctionnement sont innovants. Les résultats ont fait progresser la technologie du tri sur le plan du nettoyage, du respect et de la qualité des baies. Lors des présentations officielles du matériel durant les vendanges 2007, beaucoup d’œnologues et de viticulteurs ont été séduits par le niveau de performances et l’équipement a connu l’année dernière un succès commercial dans les grandes régions viticoles françaises.
La société Grégoire, qui proposait jusqu’à présent des systèmes de nettoyage embarqués proche des égrappoirs utilisés dans les chais, s’est aussi investie dans la recherche d’une technologie de tri plus évoluée. Le bureau d’étude, après avoir essayé divers prototypes en 2007, a choisi un concept technologique à la fois simple et respectueux de l’état de la vendange. Le nouveau dispositif de tri embarqué Cleantech a été essayé au cours des dernières vendanges sur de nombreux cépages dans la plupart des régions viticoles. Le tri est effectué grâce à deux éléments principaux, une chaîne à claire-voie (en plastique alimentaire) d’amenée de la vendange (permettant un étalement de la récolte et l’élimination immédiate des baies libres) et un module de séparation des baies de leurs rafles et de tri de la récolte. L’innovation du dispositif se situe au niveau de ce dernier élément qui fait l’objet d’un dépôt de brevet. Un rotor constitué de doigts souples tournant très lentement provoque l’égrenage et la séparation de tous les corps étrangers (pétioles, feuilles entières, moisissures de feuilles et autres petits débris végétaux). L’opération de tri s’effectue par la différence de vitesse entre la chaîne de tri et le rotor. Des réglages simples et indépendants de la vitesse de rotation des deux éléments permettent d’adapter l’intensité du tri aux conditions de la récolte et aux objectifs des utilisateurs. L’installation du Cleantech dans le champ visuel du chauffeur à l’arrière de la cabine permet de contrôler en permanence son fonctionnement. Le système de tri embarqué possède l’avantage d’être facile à nettoyer et la simplicité de cet équipement facilitera sa maintenance. Le constructeur Alma, qui possède désormais une gamme complète de machines tractées et automotrices destinées à tous les types de vignoble, sera aussi présent à Vinitech. L’entreprise, qui a lancé une nouvelle gamme d’automotrices en 2007 avec l’apparition des modèles A90 compact, A130 polyvalente et A170 polyvalente, continue d’affiner la technologie de ses modèles.
Pulvérisation : pas d’évolution majeure mais des progrès au niveau de la fonctionnalité
Après deux années à très forte pression de mildiou, l’application des traitements est redevenue un sujet de préoccupation majeur dans de nombreuses régions viticoles. Par ailleurs, les décisions du Grenelle de l’environnement actant une réduction d’utilisation des produits phytosanitaire de 50 % d’ici 2018 représentent de nouveaux sujets de préoccupations. L’avenir de la protection du vignoble ne repose-t-il pas sur de nouvelles méthodes d’applications permettant à la fois de rendre plus efficaces les flux de pulvérisation et de limiter les phénomènes de dérive dans l’atmosphère. Les constructeurs institutionnels de la filière, Berthoud, Nicolas Caruelle et Tecnoma, ne semblent pas pour l’instant investir dans de nouveaux concepts de la pulvérisation. Toutes ces entreprises font évoluer la fonctionnalité des pulvérisateurs afin de rendre la préparation des bouillies et le suivi de l’application des traitements plus faciles.
Grégoire introduit sur toute sa gamme de pulvérisateurs des innovations qui tendent à faciliter l’utilisation des appareils. Désormais, tous les pulvérisateurs seront équipés de cuves en polyéthylène ayant des surfaces intérieures et extérieures lisses et disposant de cuves de rinçage et de lave-mains intégrés. Un nouveau boîtier de commandes électriques plus simple et plus complet équipera aussi tous les modèles.
La société R&R, après avoir été longtemps un distributeur d’équipements de pulvérisation, est devenue constructeur au cours de l’hiver 2007-2008. L’entreprise propose une gamme complète d’aéroconvections et pneumatiques. Les établissements Médocaine de Construction Vinicole ont mis au point des diffuseurs MCV qui sont constitués de caissons monoblocs en inox à compression d’air. Des buses orientables permettent d’assurer une diffusion de microgouttes par le flux d’air. Le système a été mis au point pour les vignes étroites du Médoc et utilisé en face par face, il semble donner des résultats intéressants sans absorber de fortes puissances. La seule innovation majeure en matière de pulvérisation vient des Etats-Unis avec l’introduction du système Greenseeker (commercialisé) qui permet simultanément d’apprécier le volume de surface foliaire et de moduler les débits de pulvérisation. Ce nouveau module technologique se monterait sur des pulvérisateurs pneumatiques ou jets portés traditionnels et ainsi il serait possible de moduler les doses en fonction des stades de développement et de la vigueur des parcelles. Le confinement de la pulvérisation sur la surface foliaire à traiter reste un challenge technologique encore peu travaillé par les constructeurs même si quelques initiatives ont été développées. La société S21 propose depuis cinq à six ans des tunnels de pulvérisation pneumatique avec système de récupération de bouillie. Le matériel a séduit des viticulteurs soucieux à la fois de faire des économies et de limiter les pertes de produits dans l’atmosphère. Ce type de matériel a ses adeptes mais la technicité de conduite des appareils, leur encombrement et leur lourdeur (liée au principe) rebutent encore beaucoup de propriétés viticoles.
La société Dagnaud continue de faire évoluer la technologie des Pulpano qui sont des panneaux récupérateurs à pression assez légers et d’un encombrement moindre. Depuis l’arrêt des traitements d’hiver, le constructeur a modifié la cellule de pulvérisation en la rendant plus adaptée à la réalisation de traitements en toutes saisons. Des panneaux en fibre de verre d’une forme encadrant mieux le rang de vigne ont été fabriqués. Ensuite, la rampe de pulvérisation a été modifiée pour permettre une ouverture et une fermeture rapide des buses afin d’adapter l’importance du flux de pulvérisation au volume de végétation. L’utilisation de plusieurs modèles de buses Teejet différentes entre les mois de mai et d’août permet d’adapter la capacité de pénétration du flux de pulvérisation dans la végétation. Le constructeur ne souhaite pas pour l’instant introduire ce système de ventilation dans les panneaux car cela obligerait à repenser totalement la structure du pulvérisateur. Un certain nombre d’exploitations de petites et moyennes surfaces utilisent toute l’année les Pulpano avec des taux de récupération qui varient de 15 à 80 % selon la saison. Le constructeur allemand Lipco a développé une gamme de pulvérisateurs viticoles de type tunnel avec système de récupération de bouillie et ventilation (de type tangentiel), mais il ne sera pas présent à Vinitech.
Egretier auto-régule la profondeur de travail des interceps
Les équipements d’entretien des sols font l’objet de développements intéressants. De plus en plus de propriétés envisagent désormais de limiter l’utilisation des herbicides à la période du printemps et ensuite à réaliser des interventions mécaniques au cours de la saison. Le retour à des façons culturales toute l’année ne concerne pour l’instant que les viticulteurs bio. Par contre l’association du désherbage chimique au travail mécanique superficiel du dessous des rangs est un concept qui fait son chemin. Ce retour à des méthodes plus respectueuses de l’environnement est tout de même envisagé avec un souci de productivité sur la plupart des propriétés. Le souhait de beaucoup de vignerons est d’effectuer ces nouveaux travaux d’une manière à la fois efficace, la plus rapide possible et de préférence en association avec les interventions assurant l’entretien de l’interligne des rangs. Il n’est pas question de ressortir les bons vieux interceps ou décavaillonneurs mécaniques mais de faire appel à des outils plus fonctionnels.
La société Egretier continue de faire évoluer la technologie de ses porte-outils interceps. M. Michel Egretier et son fils ont tenu compte des réflexions de leurs clients qui depuis quelques années souhaitent des outils faciles à régler et permettant d’être utilisés à des vitesses plus élevées sans abîmer les souches. Ils ont essayé de répondre à ces attentes en proposant une innovation qui permet de maîtriser automatiquement la profondeur de travail du porte-outils interceps. Le nouveau porte-outils autostable Egretier est constitué d’un châssis supérieur composé de deux quadrilatères associés et en quelque sorte « emboîtés » l’un dans l’autre. Les deux modules possèdent une capacité de mouvement vertical qui est actionnée par un vérin hydraulique. Cela permet de corriger en permanence la profondeur de travail avec précision. La présence d’un capteur électrique spécifique au niveau du support du pare-cep mesure en continu la variation de position de cet élément. Ce sont les variations de position du palpeur qui déclenchent automatiquement le fonctionnement du vérin régulant la profondeur de travail de l’outil. Le chauffeur du tracteur règle la hauteur du pare-cep en début de chantier pour trouver la profondeur de travail souhaitée. L’équipement a été mis au point depuis un an et une présérie de trois appareils a fonctionné en Charentes et dans le Midi de la France. L’utilisation du porte-interceps autostable permet de travailler à des vitesses supérieures à celles des anciens modèles lorsque les conditions de sol sont normales (régulièrement travaillés depuis quelques années).
Le système de fauchage interceps Rotofil de la société Avif 33
Toujours dans l’univers de l’entretien du sol, la société Avif 33 propose des têtes de fauchage interceps permettant de tondre au plus près des souches sans engendrer de blessures. L’originalité de ce système réside à la fois dans la technologie de coupe et dans la facilité de mise en œuvre du matériel. La tête de fauchage est montée sur un axe vertical dont l’extrémité est équipée d’un système rotofil. Ce système coupe les herbes qui poussent le long des troncs et ainsi l’espace sous les ceps peut être entièrement dégagé. Le fil de coupe utilise un fil nylon cranté résistant dont la durée de vie fluctue entre 2 à 4 heures selon la densité de plantation et la nature des herbes. Le coût de ce consommable est très raisonnable (de l’ordre de 2,50 à 5 € ht/ha) et les utilisateurs peuvent l’acheter dans toutes les entreprises de motoculture de plaisance. La tête de fauchage est montée sur un bras articulé avec un ressort de rappel qui assure l’effacement et le retour. La vitesse d’avancement souhaitable pour utiliser le matériel se situe entre 2 et 4 km/h selon la densité de l’herbe. Les débits d’huiles nécessaires au fonctionnement des deux têtes de fauchages sont de 30 l/mn, ce qui permet d’installer le matériel sur tous les types de tracteurs récents et plus anciens. Le constructeur a vendu depuis le mois de janvier plus de 140 têtes de fauchage dans diverses régions viticoles. L’outil se monte sur tous types de châssis et de matériel interligne (tondeuses, gyrobroyeurs, broyeurs, canadiens…). Le prix de vente (sans le montage) du kit de deux têtes de fauchage est de 4 000 € HT.
La Benne à fond vibrant de la société Gimbre
Dans l’univers vinicole, les matériels de pressurage, la cuverie, les équipements de transport et de transfert de vendange représentent les équipements phares des chais dans lesquels le coût de la matière première inox atteint 30 à 50 % du prix de revient final. Les fortes hausses des cours de l’acier inoxydable depuis trois ans avaient entraîné une augmentation des prix de vente de nombreux équipements, mais depuis trois mois cette tendance s’est complètement inversée. L’inox a baissé dans des proportions importantes (de l’ordre de 25 à 30 %) mais le prix de cette matière première est encore loin d’avoir retrouvé sa valeur de début 2005. Beaucoup de constructeurs d’équipements vinicoles, et tout particulièrement dans le domaine de la cuverie inox, affichent déjà des prix à la baisse. Par contre, le prix de l’acier brut qui avait subi une forte hausse n’a fait que se stabiliser pour l’instant. Cela explique l’absence de répercussion du coût matière sur un certain nombre de matériels viticole et vinicole.
La société Gimbre a développé une benne à bec à fond mobile qui permet le déchargement de la vendange par gravité sans aucune intervention mécanique. Le matériel se présente sous la forme d’une benne à bec traditionnel dont la partie horizantale du bec est équipée d’un double fond. Cette pièce est animée d’un déplacement vertical (de l’ordre de 1 cm) dont la fréquence de mouvement élevée fait progresser vers l’arrière les raisins. Le déchargement s’effectue d’une façon très graduelle sans aucun phénomène de trituration. Un moteur hydraulique transmet un mouvement de rotation à un arbre excentrique situé sous le bec qui fait osciller le fond. Cela permet d’obtenir un mouvement maîtrisé, reproductible et dont l’intensité peut être facilement modulée. L’augmentation ou la diminution de la fréquence des oscillations fait varier immédiatement la vitesse de déchargement. L’ensemble des pièces mécaniques et des composants hydrauliques assurant le fonctionnement du système ne sont pas en contact avec la vendange. L’avantage de ce procédé réside dans sa simplicité de conception et de fabrication, ce qui permet de le commercialiser à un prix attractif (un surcoût de 3 500 € HT par rapport à une benne à bec traditionnelle). Le matériel a été mis au point au cours des vendanges 2007 et une pré-série de 12 modèles à fonds mobiles a fonctionné pendant les vendanges 2008. Les résultats très encourageants sur la vendange mécanique vont permettre de passer à la phase industrielle pour la campagne à venir. Le système à fond mobile pourra équiper des bennes monocoques à becs et des bennes élévatrices à becs.
Les nouveaux pressoirs pneumatiques de Bucher, Diemme et Defranceschi
Le matériel de pressurage pneumatique connaît un certain nombre d’évolutions au niveau des gammes d’équipements chez plusieurs constructeurs. Bucher Vaslin présentera à Vinitech la gamme Xplus qui remplace les modèles XPF et XPC dans les capacités de 22 à 80 hl. Sur ce créneau de capacités qui concerne prioritairement les caves particulières, le constructeur a décidé de repenser son offre de produits. Les attentes des viticulteurs de la plupart des régions viticoles en matière de niveau d’équipement d’un pressoir pneumatique sont très variables entre deux propriétés distantes de quelques kilomètres. Alors, pourquoi ne pas développer une offre de pressoir ayant un niveau d’équipement très modulaire. C’est la stratégie qu’a adoptée Bucher Vaslin avec sa nouvelle gamme évolutive Xplus. Les distributeurs, après avoir bien cerné les attentes de leurs clients, sont en mesure de leur proposer un pressoir pneumatique avec un niveau d’équipement sur mesure. Hormis le châssis, la membrane en polyuréthane et le principe de la cage fermée, les autres paramètres de fabrication ne sont plus figés. Le type de porte (la taille, porte étanche à ouverture manuelle ou électrique), la fonction de macération, le remplissage axial, la programmation (automatique, séquentielle et Organ), la présence de télécommande à distance, le nettoyage automatisé des drains, le pré-équipement Inertys, le drainage tridimensionnel font partie des nombreuses options qui permettent aux clients d’acheter le pressoir le mieux adapté à leurs besoins. Pour le constructeur, cette approche de produit modulaire doit aussi permettre de gérer les aspects de fabrication avec plus de rigueur technique et économique.
Toujours dans l’univers du pressurage, Diemme présentera à Vinitech des évolutions sur les gammes Tecnova et Velvet. Un autre constructeur italien, la société Defranceschi, a renouvelé l’ensemble de sa gamme de pressoirs depuis deux ans avec le souci d’adapter les produits aux attentes de chaque région viticole. Le redémarrage des ventes dans la région de Cognac au cours de l’année 2008 a amené le constructeur à faire évoluer la technologie pour s’adapter aux spécificités de pressurage de l’Ugni blanc. La gamme JP Charentes qui sera présentée à Vinitech est équipée d’un système de lavage incorporé, de maies d’écoulement des jus spécifiques et d’une programmation adaptée à la nature de la vendange.
Du nouveau dans les approches de stockages des barriques
Le stockage des vins et des eaux-de-vie en barriques mobilise beaucoup d’énergie chez les constructeurs au niveau même de la conception des fûts et de l’agencement des chais. Les grandes tonnelleries seront toutes présentes à Vinitech pour rencontrer les vignerons avant la période des entonnages.
La tonnellerie Baron à Saintes, avec sa filiale Oxoline, continue de faire évoluer le concept OXO de stockage des barriques à vins et à eaux-de-vie. La nouvelle génération de support de barriques Oxoline 2 est rentrée dans une phase opérationnelle et le stockage peut être envisagé sur 7 niveaux. Afin de faciliter la manutention des barriques pleines ou vides situées en hauteur, un nouvel outil de manutention, l’Oxolift, vient d’être mis au point. L’Oxolift est un module en forme de pince constitué de parties mobiles qui se fixent sur les pales d’un chariot élévateur. L’avantage de cette innovation réside dans le fait que cela permet de prendre et déplacer les barriques en les soulevant par leurs bases des supports Oxo 2. Pendant toutes les manutentions, les barriques restent dans leur position horizontale. Un système électrique permet de gérer tous les déplacements latéraux, avant et arrière de ce module. Une caméra embarquée filme en permanence le déroulement du travail et les images sont transmises au chauffeur du chariot élévateur sur un écran (positionné au niveau du poste de conduite) et il peut ainsi commander et suivre à distance les déplacements des barriques. Le matériel s’adapte sur tous les chariots élévateurs et il permet de manutentionner des barriques ayant une capacité maximum de 500 l. Les deux premiers prototypes de cet équipement fonctionnent aux Etats-Unis depuis plusieurs six mois.
La société Michael Paetzold a développé un module de maîtrise de l’hygrométrie des chais : Syrus. Le procédé présente l’avantage de fonctionner à partir d’un dispositif qui diffuse de fines gouttelettes par ultrasons. L’ensemble est asservi à une mesure permanente de l’hygrométrie, ce qui permet d’éviter les risques de saturation excessive d’humidité.