Agneaux de Poitou-Charentes, agneaux de Sisteron, pruneaux d’Agen, kiwi de l’Adour, ail de Lautrec, asperges des Landes, haricots tarbais, volaille, foie gras… Ces IGP et autres labels font partie de la longue liste de produits contrôlés par Qualisud. Fondée dans les années 1965 dans le sillage des labels, Qualisud est une structure associative à but non lucratif née de la volonté des professionnels de l’agro-alimentaire. A une époque où les organismes de contrôle n’existaient pas, les syndicats et associations interprofessionnelles gérant les IGP ou les labels s’organisaient pour créer leur propre OC. Qualisud est issue de ce mouvement, de même qu’une quinzaine d’autres structures en France. Aujourd’hui, ces entités s’ouvrent au monde des appellations puisque la réforme de l’INAO a prévu, dans sa palette de contrôles, le recours à un organisme tiers. Par ailleurs, l’organisation de type ODG s’impose à tous les produits sous signes de qualité, AOC comme IGP ou labels. Conséquence : les adhérents de Qualisud ne sont plus des syndicats ou associations interprofessionnelles mais des ODG, 70 ou 80 au total. La zone d’intervention de Qualisud couvre le grand Sud-Ouest, au sud d’une ligne Marseille/Vendée. Son périmètre couvre l’Aquitaine, le Midi-Pyrénées, le Poitou-Charentes, un peu le Limousin et le Sud-Est. La structure associative, qui possèdent deux sièges administratifs, l’un dans les Landes à Saint-Sever, l’autre à Toulouse, emploie 40 personnes à plein temps. Ces contrôleurs et auditeurs travaillent dans les différentes régions. Dans sa journée, un contrôleur peut très bien visiter un éleveur d’agneaux en début de matinée, enchaîner par un boucher puis un producteur d’ail avant de finir par un abattoir de volailles. Cette polyvalence, le directeur de Qualisud, François Luquet, la revendique, pour des questions d’optimisation de coûts. « A travers ce mode de fonctionnement, nous cherchons à refacturer à l’adhérent un coût de journée d’intervention le moins élevé possible. » Ceci étant, est-ce que polyvalence rime avec ignorance du produit contrôlé ? Réponse de François Luquet : « Bien au contraire. Dans nos recrutements, nous privilégions toujours des personnes issues de la production plutôt que des qualiticiens. Il vaut mieux former un professionnel à la qualité plutôt que le contraire. » En terme d’organisation, cela se traduit, pour une région donnée, par des personnes compétentes sur les différents produits à contrôler de la région. Avec l’intégration d’appellations viticoles, l’OC est bien conscient du vaste chantier de formation qui l’attend.
Indépendance et impartialité. Ce sont les deux qualités exigées d’un OC. En règle générale, il en apporte la preuve en s’adossant sur un comité pluridisciplinaires composés de professionnels, de scientifiques…Par ailleurs, l’OC intervient sur délégation de contrôle de l’INAO. A ce titre, l’OC est accrédité par le Cofrac et agréé par l’INAO.