Un observatoire OIV adossé au Centre international des eaux-de-vie et boissons spiritueuses

20 avril 2009

Le premier est un organisme international dans le domaine de la vigne et du vin, basé à Paris, le second une association dont le socle est à Segonzac, destinée à promouvoir la connaissance des eaux-de-vie de vin et boissons spiritueuses. Le tout donne un observatoire OIV des spiritueux adossé à l’association charentaise.

 

patrick_brisset.jpgLe caractère associatif de l’Université des eaux-de-vie de Segonzac se conjugue désormais au passé. Néanmoins c’est sous ce statut que l’Université voit le jour en 1988. A l’époque, elle naît de la double volonté des professionnels du cru et des universités de Poitiers et de Paris V-Descartes. Douze ans plus tard, en 2000, une nécessaire rationalisation de sa gestion vaut à l’Université des eaux-de-vie de perdre son caractère associatif pour rentrer dans un moule plus classique, celui d’antenne du centre universitaire de la Charente. N’en reste pas moins la forte implication des professionnels, qui rejaillit sous la forme d’une nouvelle association, le Centre international des eaux-de-vie et boissons spiritueuses, présidé par Patrick Brisset. Sa mission est triple : fédérer les connaissances sur les eaux-de-vie et boissons spiritueuses, assurer l’interface entre monde universitaire et monde professionnel, et développer la formation professionnelle.

L’OIV (Office international de la vigne et du vin) est aussi une association mais intergouvernementale. Créé en 1924 par ce qu’il est convenu d’appeler un « arrangement international », l’OIV a son siège à Paris et compte aujourd’hui 46 pays membres. Georges Dutruc-Rosset, un français ancien haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, en est son directeur général. L’Office international de la vigne et du vin fonctionne sur la base d’un réseau d’experts. Ses missions principales concernent les recommandations qu’elle peut adresser aux Etats membres dans le domaine de la vigne et du vin, l’assistance à d’autres organismes internationaux, la contribution à l’harmonisation internationale des pratiques et normes existantes. Si l’OIV dispose dans le monde de plusieurs observatoires sur le vin, elle n’en avait pas dans le domaine des spiritueux. Le désir du Centre international des eaux-de-vie et boissons spiritueuses de Segonzac d’ouvrir une large fenêtre sur l’ensemble du secteur croise le sien, pour déboucher en 2001 sur la création d’un Observatoire international des spiritueux. Le choix de Segonzac, capitale de la Grande Champagne, est considéré comme une chance mais surtout pas comme un apanage. « Notre ambition n’est pas de faire du prosélytisme pour le Cognac, affirme Patrick Brisset. Il faut bien comprendre qu’il est très important que cet observatoire sebastien_dathane.jpgsoit basé à Segonzac plutôt qu’à Edimbourg ou à Dublin car cela donne une touche latine à un secteur principalement anglo-saxon. Mais, en contrepartie, la promotion du Cognac n’est pas de mise. » L’association recrute Sébastien Dathané pour collecter de l’information sur la filière, constituer une base de données et la mettre en ligne, au moins partiellement. Etudes et synthèses viendront plus tard. Cette centralisation des informations est aujourd’hui en voie d’achèvement. A partir de là, devrait débuter un vrai travail de dialogue entre les différentes familles de spiritueux, afin de pouvoir porter « un regard global sur le secteur », ce qui manque. Cette contribution s’apparente un peu au travail « d’intelligence économique » conduit par les grands groupes : voir ce qui se passe ailleurs pour en tirer des enseignements. Pour l’association présidée par P. Brisset, le partenariat de l’OIV s’apparente à un parrainage moral. Il ne se traduit en terme d’engagements financiers mais par une mise à disposition d’experts et une « façade » internationale qui lui permettra peut-être d’obtenir des financements européens. Pour l’heure, l’association dispose d’un budget de 600 000 F, financé à 90 % par la Région, le Conseil général, la communauté de communes de Segonzac. Si l’observatoire démontre son utilité, des financements privés devraient prendre à terme le relais.

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