Un été mouvementé au comité régional de tourisme (CRT)

21 août 2013

Michel Gourinchas, maire de Cognac, a démissionné de la présidence du CRT en juillet. Il en explique la raison.

p20.jpgPouvez-vous nous expliquer ce qui s’est passé cet été au CRT ?

Tout d’abord, le 19 juin, Ségolène Royal est venue expliquer devant l’assemblée générale du CRT qu’elle avait décidé d’intégrer le comité au sein de la Région, en créant un service attractivité qui regroupe la communication et le tourisme. Elle a expliqué que cela permettrait, en mutualisant, d’être plus efficace pour le tourisme et plus économe pour le budget régional. Cela supposait la dissolution du CRT.

Pour y parvenir, une assemblée générale extraordinaire était nécessaire et les deux tiers des membres de l’AG devaient donner leur accord pour la dissolution. Des garanties avaient été données au personnel, en cas de fusion, d’intégrer la Région.

Problème : deux voix ont manqué pour valider la dissolution.

Vous étiez opposé à cette dissolution. Pourquoi ?

Je me suis opposé à cette volonté de dissoudre car elle met à mal une structure qui avait fait les preuves de son efficacité au service du tourisme picto-charentais. Nous avions su – et j’y avais pris toute ma place – dépasser les clivages politiques et les particularités départementales, travailler en concertation et en confiance avec les différents acteurs du tourisme : offices de tourisme, sites de visite, filières, agences départementales de tourisme.

Vous avez démissionné et pourtant la
dissolution n’a pas eu lieu.

J’ai démissionné lors du conseil d’administration qui a précédé l’AG. Je ne voulais pas être le président qui signerait les actes de la dissolution, puisque j’étais et que je reste fermement opposé à cette décision.

Ce qu’il faut avoir à l’esprit c’est que c’est le budget régional qui finance le CRT, à 99 % ! Alors dissolution ou pas, faute de crédits le CRT ne pourra plus exister.

Vous contestez également le million d’euros d’économie annoncé par la présidente.

Effectivement, quand on annonce que l’on va maintenir les actions à l’international, voire les développer, accentuer les actions en France et sur le territoire picto-charentais et que dans le même temps on conserve le personnel…

Ce n’est pas la première fois que vous vous opposez sur le tourisme : on se souvient des Etapes du Cognac.

En effet, lorsque la présidente avait décidé de supprimer la subvention aux Etapes, j’avais exprimé mon soutien à Pierre Hitier, le président des Etapes. L’œnotourisme est très important pour notre territoire. La découverte des sites, des exploitations viticoles, du terroir, de ce qui fait la richesse de notre territoire est tout à fait complémentaire des visites des grandes maisons de négoce. Cela contribue à l’attractivité de notre région.

Vous n’allez donc plus vous occuper de tourisme ?

Je resterai mobilisé pour le tourisme, au niveau local en tout cas. D’autant que Cognac a la chance d’être une destination phare de Poitou-Charentes et que, en tant que maire, je considère le tourisme comme un outil de développement économique important. Le tourisme n’est pas délocalisable, tout comme le cognac.

Nous allons travailler à la constitution d’un office de pôle regroupant les offices de tourisme du Pays Ouest-Charente et le fait que nous ayons à la tête de l’Office de Tourisme de Cognac une directrice qui a compris l’importance du développement et de la communication, est une chance pour notre destination.

Propos recueillis par Sylvie Baré

 

 

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