Un colloque sur les pratiques de taille et les maladies du bois

4 novembre 2016

Tailler en ayant le souci permanent de favoriser une circulation régulière de la sève et de limiter les voies d’entrée des champignons responsables des maladies du bois est une problématique aujourd’hui d’actualité dont l’importance est encore trop souvent sous-estimée. La mise en œuvre de pratiques de taille raisonnées ne constitue pas un moyen de lutte direct contre l’eutypiose, l’esca et le BDA mais représente un levier efficace pour préserver et améliorer la longévité des souches et des parcelles. Tous les techniciens viticoles de terrains constatent que les parcelles taillées en respectant les principes Guyot-Pousard sont moins affectées par les maladies du bois. Ces observations et ces réflexions sont à l’origine de l’organisation par la maison Martell et la Revue Le Paysan Vigneron, d’un colloque sur les pratiques de taille et les maladies du bois. La manifestation se tiendra le 3 novembre prochain à la distillerie de Gallienne à Javrezac de 8 h 30 à 13 heures. Elle sera animée par un plateau de techniciens référents qui feront le point sur l’état des lieux de la pression des maladies du bois en Charentes, sur les connaissances et l’avancement des recherches et sur l’importance de tailler respectueusement les souches. L’invité d’honneur de cet événement sera «la Taille Guyot-Poussard» dont les principes seront présentés par deux experts, Michel Girard, technicien viticole à al chambre d’agriculture de Charente Maritime et François Dal, technicien viticole à la SICAVAC dans le vignoble de Sancerre.

L’importance du développement des maladies du bois depuis une dizaine d’années est devenue une préoccupation prioritaire   des viticulteurs de beaucoup de régions viticoles en France et en Europe. En Charentes, la forte sensibilité de l’ugni blanc à l’eutypiose, à l’esca et au BDA engendre des dégâts qui sont aujourd’hui quantifiés assez précisément. Le taux de ceps improductifs (les souches mortes, absentes, fortement touchées, les jeunes entreplants, les ceps recépés) liés aux maladies du bois avoisine en moyenne le seuil des 15 % ce qui impacte la productivité du vignoble de manière significative. Aucun moyen de lutte ne permet d’endiguer ce fléau qui mobilise pourtant depuis quelques années des recherches de plus en plus importantes. Pour l’instant, seule la complantation et le recépage permettent de compenser la mortalité des souches. Le côté le plus spectaculaire de ces maladies réside dans l’apparition de symptômes sur des jeunes ceps de seulement 8 à 12 ans. Pourquoi certaines jeunes souches semblent plus sensibles aux maladies du bois que d’autres ?

 

Attention aux conséquences des grosses la taille

 

       Les avis des techniciens de terrain sur ce sujet mettent souvent en avant un constat : « Les troncs des jeunes ceps extériorisant des symptômes forts et précoces d’esca sont souvent abîmés par de grosses plaies de taille qui ont constitué des voies d’entrée pour les champignons responsables de ces maladies. La fente verticale des troncs de ces souches révèle de profondes plaies de taille, la présence importante de bois mort et des cônes de dépérissement qui gènent considérablement la circulation de la sève. À l’inverse des ceps établis en limitant au maximum les plaies de taille sont généralement mieux armés pour résister aux agressions des maladies du bois ». Il est donc indéniable qu’une relation existe entre la mise en œuvre de gestes de taille inappropriés et l’apparition précoce des maladies. Beaucoup de viticulteurs et de techniciens constatent que le niveau d’expression des symptômes dans des parcelles âgées de 10 à 20 ans est souvent corrélé à l’attention portée à la taille des souches. Bizarrement, les ceps taillés en respectant les principes de la taille en Guyot-Poussard double semblent moins sensibles.  Des observations de terrain historiques et récentes et des travaux de recherche ont mis en évidence que les principes de la taille en Guyot-Poussard double s’avéraient plus respectueux de l’équilibre et de la pérennité des souches. La  circulation de la sève dans les troncs s’effectue plus facilement et la réceptivité aux maladies du bois semble moindre. Le sujet taille est d’actualité dans la région de Cognac dans une période ou les viticulteurs déploient de gros efforts pour replanter des surfaces importantes. Le fil conducteur de la matinée d’information du colloque du 3 novembre sera de sensibiliser les tailleurs aux conséquences de leurs coupes durant la phase d’établissement  et aussi ensuite pendant toute la durée de la vie des souches.

 


Tailler répond à la fois à des exigences de productivité et de pérennité

 

      Les travaux de taille de la vigne en hiver ne se limitent pas seulement à la sélection des bois qui assureront la production de raisins de l’année suivante. Une vigne que l’on arrêterait de tailler retrouverait rapidement son état naturel de liane. Sans taille, la production de bois devient prioritaire au détriment de celle des raisins. Tailler est un travail complexe qui demande des compétences et de la réflexion pour concilier les enjeux à court terme de productivité et à long terme de préservation de la pérennité des souches. Ces deux notions sont indissociables et fondamentales pour que les souches soient en mesure d’avoir un cycle de vie équilibré durant 3, 4, 5 décennies. Les opérations de taille permettent de limiter et de conduire la végétation, de produire des raisins et de diminuer les risques de vieillissement prématurés des ceps. La taille joue un rôle de régulateur sur la physiologie des souches en stimulant la croissance de certains rameaux, en favorisant l’établissement d’une forme de végétation et en permettant une production de grappes équilibrée.

 

 

Un colloque pour sensibiliser les tailleurs aux conséquences de leurs coupes

 

      La sensibilisation des tailleurs aux conséquences des coupes de bois qu’ils réalisent est à l’origine du rendez-vous technique du 3 novembre prochaine à la distillerie de Gallienne. Chaque tailleur a en effet la responsabilité du devenir des souches au bout de sa lame de sécateur. La construction d’une taille raisonnée doit être abordée en ayant le double souci permanent de respecter « le capital végétal » et d’assurer la production du millésime à venir. Or, une opération de taille est forcément un acte mutilant qui provoque la formation de plaies sur la structure des souches (troncs, bras). Suite aux coupes réalisées sur les sarments de l’année, les coursons, les bras, les troncs ; les ceps ont des réactions d’auto-protection. Un processus de cicatrisation se produit et provoque la formation de bois mort. Des pratiques de taille mal maîtrisées engendrent la présence excessive de plaies tailles trop importantes et mal placées qui gêne la circulation de la sève et représente des voies d’entrées pour les champignons responsables de l’esca et du BDA.

 

Une relation confirmée entre de mauvais gestes de taille et une réceptivité accrue des souches à l’esca

 

      Diverses expérimentations de terrain ont mis en évidence que la multiplication des plaies de taille lors des 10 premières années de la vie des souches accentue leur réceptivité  aux maladies du bois et diminue leur espérance de vie. Le fait de sélectionner des bois de taille sur un greffé soudé de l’année et sur des souches 3, 5,15 ou 30 ans ne s’improvise pas. C’est une intervention complexe, technique qui doit être réalisée par du personnel qualifié et soucieux de bien « éduquer » les souches. Le choix des sarments et des coursons doit être abordé en ayant pleinement conscience des conséquences à venir des différentes coupes réalisées chaque hiver.

 

Michel Girard et François Dal ont un discours connecté entre la théorie et le terrain

      Aborder les problématiques de taille représente des sujets importants et sensibles car les bons principes sont toujours faciles à présenter à la tribune. Il arrive trop souvent que les présentations des connaissances fondamentales de pérennité des souches soient déconnectées du vécu des tailleurs dans les parcelles. Le rendez-vous technique taille du 3 novembre prochain a l’ambition de répondre à ce double objectif. Il sera animé par deux experts qui justement « vivent le challenge taille » en ayant la capacité d’avoir des discours ou la théorie est connectée au terrain. Michel Girard technicien viticole de la Chambre d’agriculture de Charente Maritime et François Dal technicien viticole à la Sicavac dans le vignoble de Sancerre vont avoir l’objectif de démontrer l’intérêt des bons principes de taille en faisant preuve de sens pratique. Les cursus de ces deux techniciens viticoles, les ont amenés à suivre beaucoup de parcelles en hiver et en été dans leurs régions respectives et ils partagent les mêmes constats : « Les mauvaises pratiques de taille accentuent la réceptivité des souches aux maladies du bois et réduisent leur longévité. À l’inverse, la taille Guyot Poussard quand elle est bien maîtrisée limite l’expression de l’esca et accroît l’es^érence de vie de souches ».

 

Sancerre et Cognac, un même constat sur l’intérêt de la taille Guyot Poussard

 

      Les connaissances de ces deux experts issus de deux régions différentes ou sont cultivés deux cépages très sensibles aux MDB, l’Ugni blanc et le Sauvignon, reposent à la fois sur un vécu de terrain et des essais mis en place depuis plus de 15 ans. Faire partager leurs convictions en matière de bonnes pratiques de taille représente un volet très important de leur activité. Le fait de les avoir réunis sur une même tribune, le 3 novembre prochain à la distillerie de Gallienne sera un temps fort de cette matinée d’information. D’ailleurs, M. Girard et François Dal ont choisi d’intervenir ensemble pendant plus d’une heure pour faire partager leurs convictions et rendre leurs argumentations plus convaincantes. Le souhait prioritaire des deux techniciens est de sensibiliser les tailleurs aux bons gestes de tailles et aux principes de la taille en Guyot-Poussard double. L’expérience qu’ils ont acquis en parcourant de nombreuses parcelles en Charentes et à Sancerre les conforte dans leurs convictions : « Des parcelles taillées en respectant les grands principes Guyot-Poussard ont à la fois, des  niveaux d’expressions moindres d’esca, une intensité de gravité des symptômes plus réduite,  une apparition de dégâts  plus tardives et le taux de mortalité plus faible. Le capital économique des des parcelles taillées respectueusement semble préservé plus longtemps ».

 

Les compétences des tailleurs parfois fragilisées par la mécanisation

 

      Un autre volet du parcours de ces techniciens a été aussi d’essayer de comprendre les raisons qui peuvent conduire à la mise en œuvre de mauvais gestes de taille. Le renouvellement important des générations d’ouvriers viticoles depuis deux décennies et l’utilisation généralisée des sécateurs électrique ont modifié fondamentalement l’organisation des chantiers de taille. La compétence des tailleurs chevronnés sur certaines exploitations n’a pas été transmise aux jeunes générations de salariés qui sont en plus de moins en moins issus des zones rurales. M. Girard et F Dal portent un regard lucide à la fois sur la difficulté à organiser la transmission des compétences de taille aux nouveaux salariés et sur la montée en puissance des exigences de productivité économique : « L’utilisation des sécateurs électriques représente une évolution bénéfique qui a véritablement transformé l’organisation des chantiers de taille. Le fait de pouvoir réaliser de façon moins pénible les coupes des sarments et du vieux bois apporte un véritable confort aux hommes pour réaliser un travail fastidieux. La mécanisation a permis l’augmentation des cadences de travail qui sont passées de 80 ceps/heure à 100 120 ceps/h dans la région de Cognac. Le bonus de confort de travail généré par la mécanisation devrait  aussi valorisé par une stimulation des réflexions qualitatives des tailleurs. Or ce n’est pas toujours le cas ! ».

 

Trouver le juste équilibre entre les enjeux économiques à court et moyen terme des chantiers de taille.

 

       Les deux techniciens ont constaté que la facilité de coupe liée à l’utilisation des sécateurs électriques peut modifier les habitudes de taille de façon parfois bénéfique et aussi négative. La nette amélioration du confort de travail des tailleurs devrait s’accompagner d’un gain d’attention propice à la mise en œuvre des bons principes de taille. Or, Il s’avère que certains bons tailleurs à la main ont pleinement valorisé l’apport de confort par des gains de productivité et des gestes de taille toujours de qualité alors que d’autres semblent avoir perdu une partie de technicité au profit de rendements de chantier élevés. Tailler plus vite ne doit pas faire oublier les bons principes de taille Guyot Poussard. Les jeunes salariés ayant des connaissances et un vécu de la taille souvent limité doivent être formés et encadrés pour les aider à acquérir un capital de connaissances suffisant afin de se construire une réflexion avisée sur la préservation de la pérennité des souches. On peut penser qu’il faudrait réellement imaginer pour les jeunes tailleurs, un système de «tutorat » durant une à deux saisons pour les aider à améliorer leur capital de compétences. En matière de taille, la recherche de niveaux de productivité élevés à court terme est un sujet à la fois important et sensible qu’il convient de piloter d’aborder en faisant preuve de réalisme économique vis à vis de la pérennité des souches et des plantations. Tailler trop vite ne doit pas engendrer 5 à 10 ans plus tard une mortalité prématurée des souches.

 

                                            

 Michel Girard, le formateur expert de la taille des vignes en Charente Maritime

     

      Michel Girard possède une connaissance profonde du vignoble de Cognac car son activité de conseiller viticole de terrain l’a amené à parcourir beaucoup de vignes, bien et mal taillées, peu et fortement touchées par les maladies du bois et avec peu ou beaucoup de manquants. Le dialogue qu’il a su lié et entretient avec les viticulteurs sur la pérennité des parcelles l’a au fil des années convaincu du bien-fondé des principes de la taille Guyot Poussard. Son constat est sans appel, les exploitations ou les vignes sont taillées en respectant les courant de sève, en évitant de faire des grosses plaies de taille et en ayant le souci de rechercher un bon équilibre de végétation sont moins touchées par les maladies du bois. Les résultats de divers essais comparant des modes de taille différents conduits par les chambres d’agriculture de Charente et de Charente Maritime et dans d’autres régions viticoles le conforte dans l’intérêt d’avoir des gestes de taille respectueux de la pérennité des souches.


      Tailler en conciliant les enjeux de productivité de travail à court terme et la pérennité économique des souches.

 

       M. Girard a mis à profit son expérience en devenant un formateur de taille référent depuis une quinzaine d’années en Charente Maritime. Il anime de nombreuses formations auprès de tailleurs au cursus variés, des néophytes et aussi des personnes plus qualifiées demandeuses d’éléments plus techniques. Cela lui a fait aussi prendre conscience de la difficulté à transmettre des principes de tailles respectueux du devenir des souches. Son expérience sur le sujet, lui laisse penser que les meilleures formations de taille s’effectuent dans des parcelles à la fois mal taillées et aussi bien conduite en respectant les principes Guyot Poussard. Ses propos témoigne de l’implication qu’il déploie pour sensibiliser les tailleurs aux bons principes de taille : « Pour expliquer l’intérêt de construire un réseau d’alimentation de sève cohérent au niveau des souches à des personnes peu habituées à passer du temps en salle, aller avec eux dans les vignes est essentiel. C’est le moyen véritable de les impliquer, d’essayer de comprendre leurs habitudes de taille, de partager avec eux leur vécu, d’expliquer concrètement les choses et d’engager un dialogue sérieux sur la pérennité. Les échanges directs avec les tailleurs sont très enrichissants pour mieux comprendre le déroulement de leur travail et pour ensuite essayer de mieux capter leur intérêt. L’une des principales difficultés réside dans le fait qu’il faut tenir à la fois des propos simples, convaincants et précis pour expliquer les fondements des principes de taille. La taille représente une activité assez routinière, parfois pénible (selon le climat), étalée sur plusieurs mois durant l’hiver et qui est soumise à des exigences de productivité du travail de plus en plus forte. Les tailleurs ont une responsabilité importante qui dépasse très largement les enjeux de production de l’année suivante. Ils ont en charge de la conduite des souches pendant plusieurs décennies et doivent concilier les enjeux de productivité à court terme à ceux de la pérennité économique du capital des plantations ».

 

François Dal, le référent actuel de la taille Guyot-Poussard

 

      François Dal est un technicien viticole de la SICAVAC, un organisme technique privé appartenant aux vignerons de la région du centre Loire (travaillant pour les vignobles de Sancerre, de Pouilly-sur-Loire, de Menetou-Salon, de Quincy, de Reuilly, les coteaux du Giennois et Châteaumeillant), qui travaille depuis 15 ans sur les aspects de conduite du vignoble et de production de raisins de qualité. Dans cette région viticole, le cépage blanc quasi unique est le sauvignon dont la sensibilité aux maladies du bois est forte. La forte expansion du vignoble de Sancerre dont la surface a multiplié par cinq au cours des trente dernières années a entraîné une évolution profonde des méthodes de production et de l’encadrement technique. Au début des années 2000, les techniciens de la SICAVAC ont été sollicités par les vignerons pour organiser des formations de taille pour un public de nouveaux salariés. Le sujet taille est devenu un sujet technique d’actualité dans cette région. La méthode de taille la plus fréquente pour les sauvignons blancs était là guyot simple avec un positionnement des coursons au centre des souches.


Une mauvaise taille engendre systématiquement de plus fortes expressions de symptômes d’esca

 

       L’observation de la forte intensité des symptômes de maladies du bois sur des parcelles jeunes a interpellé F Dal qui a cherché à comprendre quels éléments pouvaient expliquer d’aussi fortes expressions d’esca. C’est là qu’il a mis le doigt sur l’importance de la taille et les propos qu’il tient sur ce sujet sont pertinents : « Au début des années 2000, nous avons observé dans les parcelles de sauvignon une forte expansion de l’esca. La situation devenait inquiétante et les observations dans le vignoble nous ont fait prendre conscience de l’importance de la taille. Avec la méthode de taille en guyot simple traditionnelle, le positionnement au centre des ceps des coursons va à l’encontre des bons flux de sève et engendrent de grosses plaies de taille. On s’est dit qu’il fallait revenir à des pratiques de taille de bon sens les moins mutilantes possible et respectant la circulation naturelle des flux de sève. Dès 2003, nous avons mis en place des essais comparant la guyot simple traditionnelle et une guyot simple respectueuse de l’équilibre des ceps. Au bout de seulement 5 à 6 ans, le constat était déjà sans appel. En pratiquant, une taille respectueuse des courants de sève, on ne résout pas tout mais la pression d’esca baisse fortement. Dans nos essais, l’expression de symptômes dans des vignes de 15 à 20 ans est passée de 30 % à 10 % et la mortalité des ceps a été divisée par deux. En travaillant, ces aspects de taille respectueuse, on a en fait redécouvert des choses que M. Eugène Poussard avait mis en évidence en Charentes au début des années 1900. En fait , nous n’avons rien inventé ! ».

 

Un expert des principes de la taille Guyot-Poussard

 

      F Dal et ses collègues de la SICAVAC ont développé un projet d’étude technique global au niveau de la taille des ceps jeunes et adultes depuis 15 ans qui débouche aujourd’hui sur des résultats pertinents. Ils ont remis au goût du jour les principes de la taille Guyot-Poussard et proposé de nouvelles méthodes de reconstruction des souches comme le curetage et le regreffage. L’intérêt de leurs travaux a dépassé les frontières des vignobles du centre Loire et les résultats ont été présentés dans plusieurs articles scientifiques. En 2008, l’équipe de la SICAVAC a souhaité éditer un manuel pratique de taille destiné aux vignerons. Une première édition d’un guide des pratiques de taille permettant de minimiser le développement des maladies du bois a été publiée et bien sûr rapidement épuisé. Une deuxième édition enrichie en données provenant des essais a été publiée en 2014 et ce document est encore disponible. Le bien-fondé des pratiques de taille proposées par F Dal et ses collègues de la SICAVAC est aujourd’hui unanimement reconnu dans tous les vignobles Français. Leurs efforts et leur bon sens d’experts connectés aux réalités du terrain leur ont permis de réhabiliter les principes de la taille Guyot-Poussard qui malgré leur âge respectable, n’ont pas pris une ride.

                    


Les formations de taille en Charente-Maritime durant l’hiver 2016-2017

La chambre d’agriculture de Charente Maritime propose des formations à la taille de la vigne de deux niveaux durant l’hiver 2016/2017. La première concerne des aspects d’initiation aux principes de taille pour les tailleurs débutants et la seconde est dédié à un perfectionnement pour les tailleurs ayant déjà une expérience de la taille. Ces formations se déroulent en salle et surtout dans les vignes.

– Le programme des stages d’Initiation à la taille durant 4 jours :

– En salle : la physiologie, le vocabulaire, l’identification des organes, les principes de taille de production en Guyot double, les maladies du bois, la sécurité et les rythmes de travail.

– Dans les vignes : apprendre et démystifier les premiers gestes de taille, découvrir les reflex et appréhender le rythme de taille.

Or c’est bien en pratiquant qu’on apprend à tailler la vigne. À l’issue de ces 4 jours, le tailleur doit donc tailler pour capitaliser les gestes appris et acquérir la cadence de travail.

– Le programme des stages de perfectionnement à la taille durant 3 jours

– En salle : rappel sur la physiologie, le vocabulaire, l’identification des organes, les principes de taille de production en Guyot double et simple, mais aussi cordons, les principes de taille de formation, la sécurité et les rythmes de travail.

– Dans les vignes : exercices sur les principes de tailles en fonction des objectifs de production (guyot), ainsi que sur différents modes de conduites et différents cépages. Taille de formation

– Renseignements : Antenne de Jonzac, Françoise Dugué-Derozan : 05 46 50 45 00.

– Inscriptions : Bulletins Fafsea sur Fafse.com. à renvoyer à La Chambre d’agriculture, antenne de Jonzac, 9 Bd Gautret, 17 500 Jonzac.

 

Le colloque sur les pratiques de taille et les maladies du bois :

 

            – Lieu et date :

– Colloque organisé le 03 novembre prochain de 8 h 15 à 13 h à distillerie de Gallienne à Javrezac.

     – Le programme :

– Accueil des participants à partir de 8 h 15

– Présentation de la matinée d’information à 9 h par Christophe Valtaud, le maître de chais de la maison Martell

– Le point sur les recherches et l’état des lieux des maladies du bois en Charentes de 9 h à 9 h 30 par Vincent Dumot et Joseph Stoll de la Station Viticole du BNIC

– Les bienfaits de la taille Guyot-Poussard vis à vis de la pérennité des souches de 9 h 30 à 11 h 15 par l’intervention conjointe de Michel Girard de la Chambre d’agriculture 17 et de François Dal de la SICAVAC.

– Table ronde avec les techniciens et deux viticulteurs de 11h15 à 12 h animée par Lionel Ducom de la Revue Le Paysan Vigneron.

– Pot de l’amitié à partir de 12 h.

     – Les modalités d’inscriptions :

– Accès gratuit et inscriptions obligatoire avant le 01/11/2016 auprès de la maison Martell

– Contact pour les inscriptions : – Me Cathy Bordas T : 05 45 36 33 33 – Email : accueilmartell@pernod-ricard.com

 

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