A la question « que pensez-vous d’une hausse de 5 % ? », Vincent Géré répond : « Je pense qu’il s’agit d’une position de négociation, surtout quand on voit que les rendements vont augmenter d’un bon 10 %. » Un propos qui a le mérite d’être clair, surtout lorsqu’il se complète du commentaire suivant : « En consentant une hausse de 3 % l’an dernier, Rémy Martin a fait plus que la moyenne régionale ». Le directeur des domaines Rémy Martin poursuit : « Il nous faut absolument mettre en place de façon raisonnable, année après année, une légère augmentation de prix, qui se règle sur une équation un peu fine entre volume et prix. On cultiverait sinon le système du yo-yo. »
Dans son rôle, Alain Bodin a évoqué l’état du vignoble, les investissements nécessaires, y compris au regard du réchauffement climatique. « Le vignoble est le fonds de commerce du viticulteur. Dans quel état est-il aujourd’hui ? L’outil de travail apparaît souvent dégradé. De plus, il semble difficile d’éluder le problème de la température. Vous ne pourrez pas échapper au questionnement sur les prix. Je crois savoir que les syndicats préparent un gros dossier sur le sujet. » Dans son rôle également, Patrick Piana a évoqué les « Whisky boys », les Single Malts, les investissements nécessaires à la croissance de la catégorie Cognac. « Il faut savoir être raisonnable, sans nier l’évolution des besoins. » Vincent Géré a signalé que la maison prendrait position sur le prix des comptes d’âge en juillet prochain et certainement avant les vendanges sur les eaux-de-vie 00 de la récolte 2011. « Sans attendre les prises de position des uns et des autres, nous avions partagé l’an dernier notre feuille de route avec nos partenaires d’Alliance Fine Champagne. Nous faisons la même chose cette année. » Le directeur des domaines Rémy Martin a confirmé que l’augmentation consentie l’an dernier se concevait dans une vision évolution, « pour se donner les moyens de reproduire une croissance des prix, année après année ».
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