Souslikoff fait progresser la technologie des interceps avec l’utilisation de l’énergie pneumatique et l’automatisation de la profondeur de travail
Le travail mécanique du sol a fait un retour en force depuis quelques années avec l’utilisation d’outils interceps bénéficiant de composants hydrauliques performants qui apportent beaucoup plus de souplesse et d’efficacité dans l’utilisation de ces outils. La société Souslikoff s’est investie depuis longtemps dans la fabrication de décavaillonneurs et d’interceps mécaniques dont la simplicité et la fiabilité ont conquis beaucoup d’utilisateurs. L’entreprise a développé une nouvelle réflexion technologique sur ces équipements qui a débouché sur la mise au point d’un module interceps présentant deux innovations majeures, l’utilisation d’air à basse pression pour gérer l’effacement du module interceps et un système de contrôle permanent de l’effort exercé sur le porte-outils durant son utilisation.
Le constructeur a souhaité utiliser un autre moyen énergétique que les fluides hydrauliques pour gérer l’effacement du module interceps.
M. Dominique Souslikoff et ses collaborateurs considéraient que les mécanismes hydrauliques peuvent générer des risques pour les utilisateurs et l’environnement en cas d’incident. Par ailleurs, le coût d’entretien des composants hydrauliques reste élevé et parfois complexe à maîtriser. Cet ensemble d’éléments a conduit l’entreprise à s’intéresser à une énergie propre et facile à mettre en œuvre, de l’air compressé pour gérer automatiquement l’effacement de l’outil au niveau des ceps. Un simple réseau de circuit d’air à basse pression (7 à 8 bars) alimente un petit vérin pneumatique qui assure le fonctionnement du module interceps au niveau des souches. Toute l’innovation de ce procédé réside dans le positionnement du vérin pneumatique qui permet à la fois un effacement rapide et puissant. Le fait d’utiliser de l’air compressé à basse pression offre une plage de réglage importante et accroît la souplesse d’effacement de l’outil. Un compresseur (avec une petite réserve d’air) installé sur un châssis arrière (d’autres montages sont possibles pour une utilisation entre-roues, sur des châssis de spiroculteurs ou sur des enjambeurs) est entraîné par la prise de force.
L’autre innovation concerne la régulation de la profondeur de travail qui est maîtrisée en continu par des capteurs d’efforts positionnés entre l’outil interceps et le châssis. Ces composants (assez proches sur leur principe de ceux qui sont montés sur les contrôles d’efforts des relevages des tracteurs agricoles) sont reliés à un automate qui gère les informations et permet de réajuster en permanence la profondeur de travail de l’outil (grâce à un vérin électrique situé entre le châssis et l’outil interceps). Le chauffeur programme en bout de rang un niveau d’effort induisant une profondeur de travail qui est mémorisée et gérée automatiquement. La profondeur de travail peut être réglée de façon indépendante sur les deux modules interceps et les consignes sont mémorisées automatiquement lors des changements de rangs. Le matériel a été testé depuis deux campagnes dans des situations de sols très variables et les résultats attestent de la fiabilité du système de régulation de profondeur et de l’effacement pneumatique. Le fait d’avoir associé sur cet outil un effacement pneumatique et un système de régulation automatique de la profondeur de travail présente de nombreux intérêts au niveau du respect de l’environnement (plus de risque de fuites hydraulique), de la qualité du travail, d’une moindre usure des lames et de la vitesse d’avancement (plus élevée, un gain de 20 à 30 %). Il n’est pas impossible de pouvoir faire fonctionner les deux modules interceps Souslikoff à une vitesse de 4 à 5,5 km/h.
Le prix de vente des interceps pneumatiques avec régulation automatique de profondeur est difficile à présenter en raison de la diversité des montages (sur châssis arrière, entre-roues, sur des spiroculteurs….), mais le constructeur a la volonté de proposer à ses clients des solutions modulaires et évolutives.
Contact : Souslikoff & Cie – M. Michel Souslikoff
2 route de Queyzans – 33340 Saint-Yzans-de-Médoc
Tél. 05 56 09 05 07 – E-mail : Dominique.souslikoff@wanadoo.fr
Trophées d’Argent
Pellenc innove avec une table de tri de la vendange automatisée utilisant un système de visionique
La société Pellenc est sans aucun doute l’entreprise qui investit le plus dans la recherche et le développement de nouvelles technologies appliquées à la vigne et au vin depuis une trentaine d’années. M. Roger Pellenc a construit le développement de son entreprise en misant sur des démarches de recherche innovantes qui se sont concrétisées par des évolutions majeures et dont le bien-fondé est reconnu par la profession. La conception des prétailleuses, des palisseuses, le développement du concept et des outils sur les châssis polyvalents de MAV, les projets de viticulture de précision, l’apparition des sécateurs et attacheurs électriques, le trieur Sélectiv Process sur les MAV, le travail du sol avec le tournesol attestent de la capacité d’innovation de l’entreprise. Pellenc a développé un pôle de recherche qui a généré un développement de l’activité dans d’autres secteurs d’activité comme l’oléiculture, les outils portatifs dans les espaces verts et l’industrie (pour le traitement des déchets). Des synergies industrielles existent entre toutes ces activités et il n’est pas rare que des composants pensés pour la vigne ou l’industrie trouvent un champ d’application dans d’autres domaines. En 25 ans, Pellenc est devenu un fournisseur incontournable pour la filière viticole et après s’être beaucoup intéressée à la mécanisation du vignoble, le chai et la vinification deviennent un nouvel axe de développement.
La mise au point de la table de Tri visionique Sélectiv Process Vision est le premier équipement de chai construit et commercialisé par Pellenc. Lorsque l’on pose la question aux responsables de Pellenc si le projet a été développé en partenariat avec la société Bucher ? La réponse est un non ferme qui est cautionné par une argumentation solide sur les acquis technologiques Pellenc. La table de tri Visionique Sélectiv Process Vision est en quelque sorte l’aboutissement de synergies de compétences internes à Pellenc émanant à la fois de la cueillette des fruits, des acquis antérieure en matières de robotique, du savoir-faire en matière de tri des déchets industriels et de l’expérience sur le raisin en matière d’élimination des débris végétaux avec le Sélectiv Process sur les MAV. La nouvelle table de tri mise au point par la société Pellenc comporte de nombreuses innovations.
Tout d’abord, un premier plateau de tri vibrant permet de répartir la vendange sur une seule couche et sur une grande largeur de la table (1 m). Les premiers jus libres sont immédiatement évacués et ensuite les baies de raisins tombent sur un tapis incliné qui fonctionne en sens inverse du flux de vendange. Cela permet d’extraire les plus gros débris végétaux (les pétioles, les feuilles, les brindilles, les fragments de baies très abîmés) en profitant de la différence de niveau. Ensuite, la vendange pré-nettoyée est acheminée par un convoyeur à cordes vers la cellule de tri qui fonctionne à partir de principes de visionique (bien maîtrisée dans les activités de tri des déchets industriels). Le système de vision artificielle constitué d’une caméra linéaire et d’un éclairage halogène permet d’observer et d’analyser l’état de la vendange. Un traitement des images par un système informatique spécifique met en œuvre l’action de tri automatique qui élimine les débris végétaux plus petits (morceaux de feuilles, de pétioles, de rafles et autres fragments de corps étrangers), et les baies botrytisées. Il est même possible d’opérer une sélection qualitative de baies (selon l’intensité de leur couleur). Le paramétrage des critères de sélection des baies a été un volet très important des recherches nécessaires à la mise au point du système de visionique. L’éjection des débris végétaux et des baies indésirables est réalisée par des barreaux de buses pneumatiques qui soufflent littéralement la vendange. Le convoyeur à corde (brevet Pellenc) facilite l’opération de nettoyage de la vendange et de tri des baies. L’utilisateur détermine l’intensité du niveau de tri de la vendange qu’il souhaite effectuer en programmant une échelle croissante de travail. Le premier prototype a fonctionné au cours des vendanges 2007 en France et une version presque totalement fiabilisée a été ensuite testée dans l’hémisphère sud au printemps dernier. La toute nouvelle table de tri Sélectiv Process Vision a fonctionné depuis la mi-août dans tous les vignobles français sur des cépages blancs et rouges, et les résultats sont très encourageants.
Cette innovation est en mesure de remplacer des équipes de 6 à 8 personnes qui effectuent le tri manuel à l’entrée des chais. Les performances du matériel lorsqu’il est alimenté en vendange préalablement nettoyée (sur la machine à vendanger) se situent entre 8 à 12 tonnes/heure. En Gironde, le fonctionnement de cette table de tri complètement automatisée a permis de parfaitement nettoyer la vendange et surtout de mettre en œuvre une sélection qualitative des baies. L’élimination des baies vertes, des petits grains millerandés, des baies dégradées ou botrytisées et des grains ayant une intensité colorante insuffisante peut désormais être effectuée de façon entièrement automatisée. Le seul point faible de cette technologie de tri innovante réside dans son prix d’achat élevé qui se situe entre 80 000 et 100 000 € ht. La société propose d’installer la table de tri Sélectiv Process Vision sur un châssis mobile afin de pouvoir la déplacer facilement d’un chai à l’autre.
Afin de développer une gamme de matériels de chai, la société Pellenc présentera aussi à Vinitech des égrappoirs-égrenoirs, le Sélectiv Process Winery, dont les principes de fonctionnement sont totalement différents des gammes d’égrappoirs à cage tournantes actuels. Ces nouveaux matériels sont fabriqués sur le même principe technologique que les trieurs embarqués Sélectiv Process des machines à vendanger Pellenc. Plus de 75 % des MAV vendues par ce constructeur au cours de la campagne 2007-2008 étaient équipées du trieur Sélectiv Process On Board. Les responsables de l’entreprise estiment qu’ils seront en mesure de proposer à leurs distributeurs une gamme d’équipements de chais de plus en plus complète dans les toutes prochaines années.
Contact : Pellenc SA – Mme Laure Poty
Route de Cavaillon – BP 47 – 84122 Perthuis cedex
Tél. 04 90 09 47 00 – E-mail : l.poty@pellenc.com
Bucher présente une table de tri automatisée fonctionnant avec un procedé d’optique
La société Bucher Vaslin de par sa gamme d’équipements de matériels de chais et sa culture des différents process de vinifications en France et dans tous les grands pays viticoles s’intéresse aux techniques de tri de la vendange. Malgré l’évolution des performances des égrappoirs dans les chais et des trieurs sur les machines à vendanger, le tri de la vendange à l’entrée des chais s’est développé dans beaucoup de régions viticoles. Le bureau d’étude de la société Bucher travaille depuis plusieurs années à la mise au point de nouveaux procédés de tris qualitatifs plus automatisés. M. Godart, le responsable de ce projet, ne cache pas que le tri fait partie des dossiers de recherche et de développement qui mobilisent beaucoup de moyens et d’énergie au niveau du bureau d’étude. La société Bucher a évalué diverses techniques de tri qualitatif utilisées dans l’industrie et dans l’agro-alimentaire sur le riz, des légumes verts comme les petits pois ou sur de petits fruits comme la myrtille. L’adaptation de ces procédés technologiques aux raisins n’a pas été possible mais, par contre, cela a permis de construire le cahier des charges d’un outil spécifique aux caractéristiques de la vendange blanche ou rouge. Lorsque l’on pose la question aux responsables de Bucher si les investigations en matière de tri de la vendange ont à un certain moment été envisagées en partenariat avec la société Pellenc ? La réponse est non. Le n° 1 des équipements de chais en France a décidé de porter tout seul ce projet en s’appuyant sur une expertise propre. Cela a débouché sur un outil de tri automatique par analyse d’image dont la fonction est d’enlever les particules indésirables de la vendange et aussi de permettre une sélection qualitative des baies.
Le matériel dans sa version finale est d’un encombrement assez réduit, ce qui permet de l’intégrer facilement dans les chaînes de traitement de la vendange à la sortie d’un égrappoir. La vendange préalablement égrappée est récupérée sur un convoyeur à bande à picots dont le principe permet de caler les baies ou d’éviter les phénomènes d’entassement. La vendange est stabilisée par les picots de façon à la protéger car le tapis fonctionne à une vitesse élevée. Cela provoque à son extrémité une accélération de la vendange au moment où elle chute dans un deuxième élément situé plus bas. L’opération de tri automatisée intervient dans la chute grâce à un système d’éclairage avec des Leds et une caméra adaptée au fonctionnement de produit ayant une nature équivalente à la vendange. Lorsque les baies et les impuretés (fragments de feuilles, de rafles…) passent dans la zone éclairée (un premier plan en blanc et un fond en bleu), les images sont instantanément traitées par un calculateur programmé pour opérer un tri qualitatif des raisins. L’utilisateur fixe les niveaux de tri qu’il désire effectuer sur la vendange et la plage de réglages permet de travailler avec une grande précision. L’élimination se produit par un phénomène de soufflage qui dévie la trajectoire normale des particules à éliminer. Une centaine de buses dégageant de l’air sous pression disposée dans la chute aussitôt la zone de réception d’image provoquent l’intervention de tri. Le temps de réponse du calculateur pour assurer l’analyse d’image est immédiat puisque la phase de tri a lieu dans les 10 cm inférieurs à la zone éclairée d’analyse d’images. La mise au point du module caméra optique et calculateur a été confiée à des industriels spécialisés dans la mise au point de process de ce type.
La nouvelle table de tri optique automatisée de Bucher a été testée dans plusieurs régions viticoles (Rivesaltes, Limoux et Bordeaux), sur une diversité de cépages et à la fois dans des domaines prestigieux et des coopératives. Dans les domaines viticoles prestigieux, ce nouvel outil sera sûrement en mesure de remplacer partiellement ou totalement les équipes de 8 ou 10 trieurs à l’entrée des chais. Le tri manuel est une intervention qui nécessite une certaine formation pour sélectionner les baies ne pouvant pas être intégrées dans la vinification des premiers vins. Le constructeur ne cache pas que de grosses unités de vinification collectives portent un grand intérêt à ce nouvel outil de tri automatisé qui représente un moyen compétitif pour opérer une sélection qualitative de vendanges pour des cuvées spéciales. Les responsables du projet considèrent que le matériel permet de gérer l’opération de tri de façon très sélective en fonction des objectifs de chaque utilisateur. Eliminer les débris végétaux, les baie s botrytisées, les baies vertes ou millerandées, et pratiquer une sélection de graines selon leur niveau de maturité est possible. Un gros effort de fonctionnalité a été mis en œuvre au niveau de la fabrication de cet outil pour en minimiser l’encombrement, faciliter le lavage et l’hygiène, et rendre son utilisation facile. Le débit du matériel varie entre 5 et 10 t/heure en fonction de l’intensité des opérations de tri mises en œuvre. Le constructeur a souhaité retarder la communication du prix de vente du matériel, ce qui peut paraître à la fois un peu surprenant et prudent.
L’introduction sur le marché d’une telle évolution technologique suscite au sein de la société une réflexion stratégique. Bucher Vaslin va-t-il positionner cette table de tri à un niveau de prix très élevé pour satisfaire les attentes de l’élite des très grands domaines ou à un niveau plus intermédiaire pour attaquer le marché plus large des domaines et structures coopératives en recherche permanente de qualité ? Il faudra attendre l’ouverture du salon Vinitech au début du mois de décembre pour en savoir plus.
Contact : Bucher Vaslin SA – Mme Françoise Grasset
Rue Gaston-Bernier – 49290 Chalonnes-sur-Loire
Tél. 02 41 74 50 50 – E-mail : francoise.grasset@buchervaslin.com
Le Kit de détection rapide des protéines instables des vins blancs et rosés de SOFRALAB
Dans les vins blancs et rosés, la présence de protéines instables peut occasionner l’apparition de troubles dans les bouteilles qui sont la conséquence visible d’une casse protéique. La présence d’un trouble peu dense pouvant former un dépôt translucide ou blanchâtre apparaît généralement après une période où les bouteilles sont soumises à une alternance de froid et de chaleur. Cet accident de conservation des vins est bien sûr préjudiciable à la commercialisation des vins et pour prévenir ce risque les œnologues font pratiquer un apport de bentonite (une argile). Les bentonites sont des silicates d’alumine hydratés appartenant au groupe des Montmorillonites. Les fabricants de produits œnologiques commercialisent différentes formulations de bentonites (calciques, calciques activées et sodiques) qui correspondent à des besoins variables de déprotéinilisation des vins.
La réalisation des traitements à la bentonite n’est pas neutre sur la qualité, d’où l’importance de n’apporter que la dose réellement nécessaire. Les œnologues et les viticulteurs ont encore du mal à déterminer d’une façon rationnelle les qualités et les doses de bentonite nécessaires à l’élimination des protéines. Il s’avère que l’évolution de ces composés est très fluctuante selon le type d’élevage des vins (la durée, l’élevage ou pas sur lies…).
Les travaux de recherche mis en œuvre par SOFRALAB pour optimiser les doses de bentonite à apporter ont débouché sur la mise au point d’un test innovant et simple à mettre en œuvre. Il s’agit d’un test de détection immunologique, l’IMMuno Test-TT, qui utilise des anticorps spécifiques des protéines instables des vins. L’innovation de ce nouveau procédé réside dans l’utilisation d’anticorps spécifiques de deux protéines présentes dans les dépôts de casses protéique, la chitinase et la thaumatine-likeprot. Le kit permet à la fois de détecter la nature des protéines instables à stabiliser et le type et la dose de bentonite à apporter. L’entreprise le propose sous la forme d’un petit appareillage simple qui se compose d’une série de tubes contenant la gamme de bentonite, des bandelettes réactives en nitrocellulose et les réactifs nécessaires à la révélation immunologique.
La manipulation pour mettre en œuvre le test est assez simple car il suffit de déposer le vin traité avec les différentes doses de bentonite sur une bandelette. Après réaction avec un substrat coloré, une tâche plus ou moins foncée indique la présence de protéines instables. L’absence de taches permet de déterminer la concentration minimale de bentonite à utiliser. Le kit IMMuno Test-TT sera commercialisé à un prix plutôt abordable au cours du premier trimestre 2009 par les sociétés Martin Vialate, Station oenotechnique de Champagne et Oenofrance.
Contact : Sofralab SAS, MM. Didier Fages et Sébastien Manteau
79 av. A.A.-Thévenet-Magenta – BP 1031 – 51319 Epernay cedex
Tél. 03 26 51 56 45
E-mail : dfages@sofralab.com – smanteau@sofralab.com
Trophées De Bronze
Le module de pulvérisation « intelligent » Greenseker adapté sur vigne par la société Avidorhigtech
Après les deux années consécutives de très fortes pressions de parasitisme, l’éternel sujet qualité et efficacité de la pulvérisation suscite toujours autant d’attente. Quoi de neuf au niveau de la pulvérisation ? Va-t-on voir se développer de nouveaux équipements conciliant à la fois de meilleures performances et des techniques d’application plus respectueuses de l’environnement ? L’autre sujet qui semble susciter beaucoup d’attente est la modulation des débits et des doses de bouillie de pulvérisation en fonction du développement végétatif de la vigne au cours de la saison. Ne pourrait-on pas imaginer un pulvérisateur « intelligent » qui mesure en continu la surface foliaire et module les débits de pulvérisation en fonction des résultats ? Des pulvérisateurs de ce type sont aujourd’hui développés et commercialisés aux Etats Unis pour les grandes cultures.
La société N-Tech industries a mis a point un appareil, le Greenseeker, qui mesure en continu la surface foliaire et régule les apports de débits de bouillie de pulvérisation en fonction du volume de végétation à traiter. Cet accessoire se monte sur les pulvérisateurs de grandes cultures traditionnels et ainsi il est possible de mettre en œuvre facilement des pratiques de modulation de doses intra parcellaires tenant compte des différences de surface foliaire à quelques dizaines de mètres près. Le matériel Greenseeker est distribué en Europe par la société suisse Avidor High Tech qui a mis en œuvre une démarche technique pour adapter la technologie aux cultures verticales comme la vigne et les arbres.
M. Jean-Luc Ducret, le responsable de ce projet au sein de la société Avidor, considère que la démarche d’adaptation du Greenseeker à la vigne va maintenant rentrer dans une phase opérationnelle. Depuis quelques années, des travaux de recherche importants (à l’INRA de Bordeaux et à l’IFV) ont été conduits en France pour évaluer l’intérêt du Greenseeker dans sa version vigne. Les résultats ont débouché sur une validation de l’intérêt du système en tant que module d’évaluation de la surface foliaire et moyen de régulation de la pulvérisation. L’appareil est constitué d’un capteur spécifique qui mesure en continu la réflectivité des végétaux et calcule la présence de biomasse sous la forme d’un indice NDVI. Cette valeur de biomasse corrélée à la surface foliaire constitue une donnée de référence pour mettre en œuvre ensuite l’action de calcul qui débouchera sur des modulations de doses de bouillie intra parcellaire. Avidor a développé un logiciel spécifique pour assurer le traitement des données et l’utilisation d’une antenne GPS permet de cartographier précisément la croissance végétative des parcelles. La comparaison instantanée de ces mesures peut déboucher sur une modulation des débits de pulvérisation. Des cartographies de variabilité de développement de la vigne faisant état de différences de vigueur peuvent être établies. L’appareil permet aussi d’apprécier le niveau d’activité photosynthétique de la surface foliaire et de détecter des situations de stress hydrique ou physiologique.
Des expérimentations ont été conduites au domaine de Couhins sur ce sujet par M. Jean-Pascal Goutouly, de l’INRA de Bordeaux. Les approches de gestion raisonnées de la pulvérisation en fonction de l’importance de la surface foliaire avec le système Greenseeker se sont montrées efficaces dans des conditions expérimentales, mais le test à l’échelle d’un pulvérisateur viticole utilisé sur des propriétés n’a pas été encore franchi. Le constructeur considère qu’en vigne l’installation d’un seul Greenseeker par rang est suffisante et l’appareil doit être monté à l’avant de la cellule de pulvérisation (à une distance d’un mètre). L’utilisation de cet outil de gestion intelligente de la pulvérisation s’inscrit dans les démarches de viticulture de précision qui pour l’instant restent onéreuses et ne se sont pas réellement démocratisées. La société Avidor commercialise le Greenseeker à des niveaux de prix élevé (5 000 € HT dans sa version de base, sans l’antenne GPS et le calculateur), ce qui risque dans un premier temps d’en limiter l’expansion. Si la demande pour cet équipement venait à se développer, l’entreprise serait alors en mesure de proposer des produits de plus large diffusion.
Contact : AvidorHighTech, M. Jean-Luc Ducret
Sommet 1 – CH 1801 Mont-Pellerin (Suisse)
Tél. 00 41 21 9225047 -E-mail : info@avidorhightech.com
Le module suivi des lots-Nomade, Agreo Vins de Néotic
La société Néotic propose un nouvel outil de consultation et de saisie, le nomade Agreo Vins, qui fonctionne en temps réel. L’intérêt de cette innovation réside dans sa mobilité et sa facilité d’utilisation. Il permet aux vinificateurs de saisir des données directement aux pieds des cuves, de gérer encore plus facilement les aspects de traçabilité des lots et de pouvoir instantanément accéder à une information précise. Le nomade Agreo Vins est compatible avec toute sorte de liaisons sans fil (Wifi, téléphone 3 G). Il permet d’établir un lien entre une base de données et des utilisateurs en déplacements dans les unités de vinification. La conception de ce produit répond aux attentes d’utilisateurs travaillant simultanément sur des sites différents et qui ont besoin d’accéder en temps réel à des informations. Les responsables de plusieurs domaines, les œnologues, les courtiers, les négociants peuvent par exemple disposer immédiatement d’informations beaucoup plus précises sur les lots de vins qu’ils dégustent. Le lancement commercial de ce nouveau produit aura lieu lors du salon Vinitech.
Contact : Néotic, M. Stéphane Marcel – Hôtel d’Entreprises du Millénaire
120 allée John-Napier – 34000 Montpellier
Tél. 04 34 35 20 50 – E-mail : smarcel@neotic.fr
Vivelys commercialise une bonde qui indique en permanence le niveau du vin dans la barrique
Dans les semaines qui suivent l’entonnage des barriques, l’ouillage des barriques est indispensable pour limiter le contact du vin avec l’air. Or, s’assurer que chaque fût est bien plein est un travail assez fastidieux. Il faut débonder chaque fût, observer le niveau du vin et ensuite faire le plein si besoin. La société Vivelys commercialise une bonde avec jauge de niveau qui simplifie le travail d’ouillage. A l’origine, le produit avait été développé par la société Oenodev qui est spécialisée dans toutes les pratiques d’élevage des vins et des spiritueux. Il s’agit d’une bonde en silicone perforée à son centre pour laisser passer une petite tige métallique qui est reliée à un flotteur. La hauteur de la tige métallique dépassant au-dessus de la bonde indique immédiatement au personnel de chai le niveau du vin. Le produit est testé dans les chais depuis plusieurs années et donne pleine satisfaction. La boîte de 10 bondes à jauges de niveaux est vendue 215 € HT.
Contact : Vivelys, MM. Patrick Ducournau et Oliver Zebic
Domaine du Chapitre, 170 bd du Chapitre
34750 Villeneuve-les-Maguelone – Tél. 04 67 85 68 40
E-mail : patrick.ducournau@vivelys.com – olivier.zebic@vivelys.com
Le procédé naturel de « Super Nettoyage » Barena redonne une seconde jeunesse aux barriques à vin
Dans beaucoup de propriétés viticoles qui pratiquent l’élevage des vins en barriques, l’entretien du parc de futailles mobilise beaucoup d’énergie. Une barrique lorsqu’elle est vidée doit être rapidement nettoyée pour la maintenir propre et dans un état d’hygiène parfait avant une nouvelle utilisation. L’entretien d’un parc de barriques à vin important au moment des entonnages, des soutirages et des assemblages avant les mises en bouteille nécessite la mise en œuvre d’un véritable savoir-faire et mobilise plusieurs personnes pendant quelques jours. C’est en faisant ce constat que les responsables de la société Barena Technoenologie ont décidé de s’intéresser au développement d’un principe de nettoyage innovant. L’innovation présentée par cette entreprise permet de régénérer l’état de surface de l’intérieur des fûts sans utiliser de produits chimiques et en ne démontant pas la barrique.
Le procédé Barena est mis en œuvre à partir du trou de bonde par une projection d’un abrasif minéral naturel à haute pression (à l’aide d’une buse rotative) qui s’apparente à un sablage. La projection de produit minéral s’effectue à des niveaux de pressions variables (au maximum 10 bars) selon l’état intérieur du fût et la nature du bois d’origine. L’objectif de ce premier traitement est en quelque sorte de gommer de façon uniforme les douelles pour éliminer le tartre et toutes les souillures présentes à la surface du bois.
Cette opération, qui régénère le bois sur une épaisseur de 0,2 à 1 mm maximum d’épaisseur, a pour objectif d’assurer la préservation de la chauffe initiale. Les résidus du traitement sont éliminés par un rinçage rapide avec une eau déchlorée. Ensuite le fût à vin subit deux traitements d’aseptisation pour le rendre hygiéniquement apte à un nouveau cycle d’élevage. La première intervention est une injection de vapeur sèche à plus de 100 °C pendant plus de 10 minutes. Par la suite la barrique est égouttée et mise à sécher. Ultérieurement, une injection de gaz sulfureux (au travers de la bonde silicone) est effectuée à une concentration variable selon la date d’utilisation probable.
Le process de régénération Barena a été aussi validé sur des fûts destinés à des eaux-de-vie mais sans la phase d’injection de gaz sulfureux. Les essais de cette technique de « super nettoyage » ont confirmé un intérêt pour régénérer les pores du bois et redonner à la barrique sa pleine capacité à assurer une oxydation ménagée des vins. Le traitement est commercialisé sous la forme d’une prestation de service réalisée au siège de l’entreprise à Ambès. Le prix de cette inervention se situe autour de 70 € HT par barrique en moyenne.
Contact : Barena Technoenologie, M. Jean-Luc Dutel
ZI Bec-d’Ambès – 33810 Ambès
Tél. 05 56 77 12 63 – E-mail : barena@wanadoo.fr
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