Tech et Bio les 6 et 7 juillet 2016

29 août 2016

La filière Viticulture Bio de la nouvelle région Aquitaine Limousin Poitou Charentes organise le salon Tech & Bio les 6 et 7 juillet au lycée viticole de Libourne Montagne. C’est un rendez-vous qui s’adresse en priorité aux viticulteurs bios et aussi à leurs collègues travaillant de façon conventionnelle. L’organisateur, la chambre régionale d’agriculture ALPC a l’ambition de créer un événement privilégiant toutes les techniques alternatives et innovantes et les réflexions de viticulture durable. L’univers de production bio en France s’est structuré au fil des années dans toutes les filières de production.

Les surfaces de vignes conduites en bio ont connu un fort développement depuis le milieu des années 2000 dans la plupart des zones de production. L’image d’une production des vins bio marginale et limitée à des marchés de niche « a pris des rides ». Aujourd’hui dans certaines régions viticoles, cultivées en bio représentent plus de 10 à 15 % les surfaces. Une telle évolution ne peut pas être abordée en faisant abstraction des réalités de production et de l’équilibre économique des propriétés. La filière bio en vigne s’est professionnalisée en mettant en oeuvre des démarches techniques et de recherche spécifique dans chaque région pour s’adapter aux exigences des divers vignobles. Tech & Bio est une vitrine des compétences, des moyens d’encadrement et des perspectives de développement de la conduite des vignes en bio mises en œuvre dans la région. Pendant deux jours, les visiteurs pourront rencontrer des chercheurs et des conseillers de terrain, participer à des conférences, suivre des démonstrations de matériels et trouver des informations sur les techniques innovantes.

       


 

        La filière de viticulture bio en France connaît un développement depuis le milieu des années 2000 avec bien sûr des différences notables dans les divers bassins de productions viticoles. Les statiques de l’année 2014 révèlent que 66 201 ha de vignes sont conduites en bio pour un potentiel total de surface en France de 806 131 ha soit un peu plus de 8 % du vignoble. Les différences de sensibilité au parasitisme entre les vignobles et des attentes très variables en matière de niveaux de productivité expliquent en grande partie les forts ou faibles développements de la conduite en bio dans les régions viticoles. Ensuite, le contexte économique de chaque aire de production et l’apparition d’exigences environnementale locales nouvelles sont aussi des éléments qui incitent ou pas les vignerons à s’engager dans ces pratiques. D’une manière générale, les vignobles du sud de la France qui bénéficient d’une climatologie plus sèche, représentent les surfaces les plus importantes.

 

 

Les vignobles du Languedoc Roussillon et de PACA concentrent plus de la moitié de surfaces

 

         La région Languedoc Roussillon peu sensible au mildiou et au botrytis, détient le record des surfaces de vignes en bio avec 21 036 ha en 2014 sur un potentiel total de 208 900 ha. Le département de l’Hérault totalise à lui seul plus de 9 000 ha de vignes bios. Le vignoble de la région PACA arrive en 2eme position avec 15 444 ha en bio en 2014 (17 % des surfaces) ce qui est important compte tenu de la surface totale du vignoble (de 89 500 ha). La climatologie sèche de cette aire de production et l’imbrication de beaucoup de propriétés à proximité de zones urbaines ont accéléré la dynamique des conversions depuis 10 ans. La région Aquitaine arrive en 3e position avec 9 752 ha de vignes bios en 2014. Les conditions de production du vignoble Charentais avec des exigences de production élevées et une climatologie propice au parasitisme rendent plus difficiles le développement de la viticulture bio même si ces dernières années, les engagements de conversion progressent. Les surfaces conduites en bio représentent 870 ha en 2014 sur un potentiel total de 75 000 ha. Les surfaces conduites en bio dans les vignobles de la vallée de la Loire et du Centre se situent autour de 5 000 ha, soit environ 8 % des surfaces. Les vignobles de Bourgogne et du Beaujolais de part leur sensibilité au parasitisme sont également peu engagés dans les démarches de viticulture bio (2 500 ha sur 50 000 ha de surface). Dans la région Champenoise, les exigences de productivité élevées et un contexte de forte pression parasitaire ne plaident pas en faveur de la viticulture bio qui ne représentait que 438 ha sur un potentiel de 35 000 en 2014.

 

 

 

10 000 ha de vignes bios en Gironde et Dordogne

 

        La filière de viticulture bio est durablement implantée en Gironde et en Dordogne. Entre 2004 et 2014, les surfaces converties ont augmenté de 400 % et cette forte progression observée à partir du milieu des années 2000 a semblé marquée un peu le pas depuis 2012. À la fin de l’année 2014, 9 752 ha de vignes étaient cultivées en bio en Aquitaine, soit à, peu prêt l’équivalent de 8 % des surfaces. L’engouement pour la conduite en bio est particulièrement notable dans le Bordelais avec plus de 7 500 ha répartis dans les toutes les appellations. Malgré une climatologie océanique propice au développement du mildiou, de l’oïdium et du botrytis certaines années, la filière en Gironde a connu un véritable développement. Cela concerne à la fois des propriétés de renom et des domaines plus anonymes dans les appellations génériques. La demande commerciale sur le marché Français et à l’exportation pour des vins issus de la filière bio est un élément qui a accéléré les conversions de surface dans toutes les zones d’appellations. L’engagement dans le bio représente une prise de risque assez limitée dans les domaines valorisant très bien leurs bouteilles car les capacités financières plus conséquentes permettent de disposer de tous les moyens humains et techniques pour réussir. Dans les propriétés implantées dans les appellations génériques, l’engagement dans le bio est souvent lié soit aux convictions personnelles des exploitants, soit à des perspectives de valorisations plus attractives.


Les récents débats sur les pesticides relancent les conversions dans le Bordelais

 

        Le développement de la filière bio en Gironde a été accompagné par la chambre d’agriculture qui a créé à partir du milieu des années 2000, un poste de technicien à plein-temps avec le recrutement d’Etienne Laveau. L’augmentation des conversions au début des années 2010 a nécessité le développement de l’encadrement technique avec l’intégration d’un deuxième conseiller Rodolphe Montangon à partir 2 013. Actuellement les deux techniciens chargés du suivi de la filière bio voient leur activité connaître une nouvelle phase d’expansion depuis an : « la filière Bio a connu phase de forte expansion entre 2005 et 2012 et ensuite, les conversions ont un peu « marqué le pas » suite à deux millésimes de fortes pressions du parasitisme. Par contre depuis un an, nous observons une reprise des engagements de conversions. Des domaines qui jusqu’à présent avaient fait de gros efforts pour travailler efficacement de façon raisonnée décident de passer en bio. La montée en puissance des contraintes environnementales lors de la réalisation des traitements et les débats récents et récurrents sur l’utilisation des pesticides sont devenus des sujets de préoccupation majeurs. Cela concerne à la fois des domaines prestigieux et des unités de production de toutes tailles dans les appellations génériques ».

 

En Charentes, le bio ne « perce pas » mais certaines initiatives intéressent

 

        En Charentes, la filière bio n’a jamais réellement trouvé un écho favorable en raison principalement des spécificités du vignoble. Le contexte de production actuel avec des exigences de rendements élevées (un rendement de 11 hl/ha d’AP), une forte sensibilité de la conduite et du cépage ugni blanc au mildiou et à l’oïdium, une recherche permanente de productivité des travaux et une proportion plus importante de domaines de grandes surfaces (plus de 40 ha) semble peu compatible avec l’univers de production en bio. Les eaux-de-vie produites en bio dans la région de Cognac ne sont pas mieux valorisées alors que les coûts de production sont plus élevés Les viticulteurs engagés dans la filière Bio ont été perçus pendant longtemps par leurs collègues comme des producteurs qui avaient une philosophie de travail décalée par rapport aux objectifs de production de la région. Cette situation a changé au cours des dernières années avec la prise de conscience des exigences environnementales qui sont entrain de faire évoluer les mentalités. Un certain nombre de d’initiatives et de réflexions techniques conduites par la filière bio en Charentes sur des thèmes comme l’entretien mécanique des sols, la gestion de l’enherbement contrôlé (essais avec de rouleaux Faca), les semis de couverts végétaux, les réflexions d’agronomie pour stimuler la vie biologique des sols, les réductions et d’optimisation de l’utilisation des doses de cuivre et du soufre, ….. représentent désormais des sujets d’intérêt généraux qui ne laissent plus indifférents les viticulteurs conventionnels. La filière bio en Charentes ne connaît toujours pas un développement important en surface mais suscite plus d’intérêt.


des conversions récentes d’exploitations viticoles structurées et adeptes des bonnes productivités

 

         Depuis deux à trois ans, trois ou quatre exploitations bien structurées représentant plus d’une centaine d’hectares se sont engagées dans des démarches de conversion en Charente Maritime. Un de ces viticulteurs explique les raisons de ce choix : « Mon engagement dans le bio correspond à une volonté personnelle et éthique de prendre du recul par rapport aux pratiques culturales conventionnelles que j’ai pratiquée pendant des années. Mon souhait est réellement de tourner le dos au chimique et de passer à autre chose. Néanmoins, l’activité viticole étant essentielle à l’équilibre économique de la propriété, j’essaie d’aborder ce changement de cap avec le plus de sérieux possible. La production des raisins en bio pour les vins de pays est aujourd’hui mieux rémunérée mais par contre, aucune plus-value n’existe sur la filière Cognac. Je suis pleinement conscient que la principale prise de risque avec des vignes en bio en Charentes réside dans des pertes de productivité les années de forte pression de mildiou. Mon expérience de viticulteurs Charentais adepte des bons rendements avec le ugni blancs n’occulte pas cette réalité. J’essaie donc, de tout mettre en œuvre pour conduire la protection de façon préventive afin d’éviter l’implantation du champignon dans les vignes. Les expérimentations conduites au sein des divers groupes techniques et les échanges avec des conseillers sont essentiels. Quand on choisit de travailler en bio, faut être encore plus sérieux. La conduite de vignes en bio demande un certain sens de l’anticipation et de la réactivité pour piloter judicieusement la protection du vignoble et les aspects agronomiques ».

 

Les efforts des viticulteurs bios en Charentes plus reconnus

 

        Pascal Rousteau, le président de Vitibio, l’association regroupant la viticulture bio dans la région de Cognac observe que le regard sur la filière bio en Charentes a changé au cours des dernières années : « Notre engagement dans le bio est mieux perçu qu’il y a une quinzaine d’années. On est pris au sérieux et les efforts que nous déployons pour conduire les vignes plus respectueusement sont reconnus. Les propriétés qui se sont engagées dans des démarches de conversion bio au cours des dernières années font souvent de la vente directe de vins de pays, de pineaux et de Cognac. Ce sont les interrogations de plus en plus fréquentes des consommateurs sur les pesticides qui représentent souvent l’élément déclencheur de l’engagement dans le bio. Par contre, les grands acheteurs de Cognac ne valorisent pas encore les vins de distillation et les eaux produites en bio. Les niveaux de productivité moyens des vignes bios sont en général moins importants mais tout de même très corrects. Sur notre propriété, le rendement moyen fluctue entre 8 et 10 hl d’AP/ha. Le risque majeur en bio réside dans les attaques de mildiou précoces avant la floraison qui peuvent occasionner des pertes de raisins significatives ».

 

Le réseau de 12 exploitations viticoles bio  de référence permettra d’en savoir plus

 

        Léa Cubayne, l’animatrice de Vitibio et du GAB 17 observent aussi un intérêt grandissant pour la démarche de production en bio en viticulture. La dernière journée technique Créaviti, organisée le 12 mai dernier à Bréville a attiré un public nombreux de viticulteurs conventionnels. Les présentations des résultats d’essais et les démonstrations d’équipements d’entretien des sols ont été des temps forts. Des viticulteurs interrogent régulièrement les équipes de Vitibio et du GAB 17 sur les modalités d’engagement dans le processus de conversion sans passer à l’acte. Les aspects de productivité et surtout l’absence de valorisation des productions en bio au niveau de la filière eaux-de-vie représentent actuellement un réel handicap. Au cours de l’année 2015, les demandes de conversions de vignes en Charente Maritime ont porté sur 45 ha issues en priorité de propriétés produisant du pineau et des vins de pays. Les chambres d’agriculture de Charente et de Charente Maritime ont mis en place un réseau de 12 fermes de référence en viticulture bio dans les deux départements pour établir une analyse technico-économique des itinéraires de production. D’ici quelques années, des éléments chiffrés permettront d’apprécier de façon plus juste, les niveaux de productivité et les charges de production.

 

Un essai de phytothérapie pour lutter contre le mildiou et l’oïdium

 

        À la demande des viticulteurs de l’association Vitibio, diverses expérimentations ont été conduites par les équipes des techniciens des chambres d’agriculture de Charente et Charente Maritime depuis une quinzaine d’années pour tester de nouvelles démarches d’agronomie ou de protection du vignoble. Jean-Christophe Gérardin, le conseiller viticole de la chambre d’agriculture de Charente a mis en place une expérimentation phytothérapie au cours du cycle végétatif 2 015 qui a pour finalité d’optimiser les stratégies de lutte contre le mildiou et l’oïdium. La phytothérapie est la médecine fondée sur des extraits de plante ayant des principes actifs naturels (des modes d’action stimulant les défenses naturelles). Le protocole de traitement incluant la phytothérapie a été établi en partenariat avec un agronome spécialisé dans ces démarches, Éric Petiot. L’objectif était d’évaluer l’efficacité des produits à base de cuivre et de soufre utilisés à des doses réduites en association avec des extraits de plantes et des huiles essentielles. Lors du cycle végétatif 2015, la pression de mildiou sur le site de Bréville a été faible et surtout tardive en saison. Ce contexte n’a pas permis d’obtenir des résultats fiables sur le plan de l’efficacité. Au niveau de l’oïdium, l’épidémie plus virulente a permis d’observer le bon comportement de la stratégie de lutte avec la phytothérapie au niveau des grappes. Ces éléments ont amené J-Ch Gérardin à reconduire l’expérimentation en 2016 en faisant évoluer le protocole. De nouvelles huiles essentielles dont les modes d’action biostimulants vis-à-vis de la lutte contre le mildiou et l’oïdium semblent renforcés, vont être testées.

 

L’information et le partage des expériences en matière de viticulture durable

 

        Le salon Tech & Bio va pleinement utiliser sur les infrastructures du Lycée de Libourne Montagne pour présenter et valoriser une diversité d’initiatives de viticulture durable. Des salles accueilleront des conférences, un vaste lieu d’exposition extérieur et intérieur permettra au public d’assouvir sa curiosité et des démonstrations d’équipements auront lieu dans le vignoble. La manifestation a été organisée en ayant le souci de favoriser des rencontres ouvertes entre les vignerons, les experts, les chercheurs et les fournisseurs de l’ensemble de la filière viti-vinicole. Le partage des expériences, les rendez-vous d’information et les technologies et les équipements innovants occuperont une large place. Durant les deux jours, des conférences se dérouleront dans l’enceinte du Lycée. Les thèmes abordés concerneront à la fois des sujets spécifiques à la filière bio et d’autres plus généraux dédiés à des réflexions prospectives sur les moyens de production du futur

 

Des démonstrations de pulvérisateurs confinées très attendues

 

        De nombreuses démonstrations de matériels auront lieu en continu dans les vignes durant les deux jours. Les équipements de pulvérisation et d’entretien des sols seront des centres d’intérêt privilégiés et l’offre de produits présentés sera large. Le souhait des organisateurs a été d’associer les présentations de matériels à des exposés et à des ateliers d’information spécifiques. La pulvérisation viticole sera en quelque sorte l’invité d’honneur avec la présence d’un large choix de tunnels confinés et d’appareils traditionnels (14 modèles différents). La maîtrise des dérives de pulvérisation constitue aujourd’hui une préoccupation importante vis-à-vis des nuisances et de la réduction d’utilisation des intrants phytosanitaires. Le développement important des ventes de tunnels de récupération ventilés depuis deux ans atteste de la prise de conscience des viticulteurs. Les techniciens assurant la conduite des démonstrations de pulvérisateurs animeront aussi des ateliers thématiques sur les spécificités de pulvérisation viticole. Leurs exposés seront consacrés aux bonnes pratiques de mise en œuvre de la pulvérisation, au choix des buses, à la filtration, à la protection des opérateurs,…….  .

 

Une vitrine des pratiques d’entretien des sols

 

        La maîtrise de l’entretien des sols représente pour les viticulteurs bios une préoccupation importante surtout au printemps. Les précipitations parfois importantes dans les vignobles de la façade Atlantique durant les mois de mars, avril et mai compliquent souvent les choses surtout dans les sols calcaires. Les constructeurs proposent aujourd’hui une offre de produits très large pour entretenir le dessous des souches et les interlignes. Le semis de couverts végétaux, l’entretien des enherbements (avec des rouleaux Faca, des broyeurs et des tondeuses interceps) et le travail du sol redeviennent des sujets d’actualité pour l’ensemble des propriétés qu’elles soient conduites en bio ou de façon conventionnelle. Beaucoup de viticulteurs s’intéressent à ces équipements en ayant l’objectif de trouver la pratique adaptée à leur nature de sol et leurs contraintes de productivité du travail . L’entretien des sols sans utiliser d’herbicide nécessite une réflexion de fond. Le public pourra découvrir lors du salon Tech & Bio, une offre très large de produits que les constructeurs font en permanence évoluer.


Le robot de tonte Vitirover fonctionnera dans les vignes du lycée

 

        Parmi les nouveautés présentées, le développement d’un robot opératinnel permettant d’assurer la tonte de l’herbe et le travail du sol représente une avancée technologique importante dans l’univers viticole. Remplacer un homme conduisant un tracteur attelé à une tondeuse par un outil autonome qui travaille 24 heures/24 heures paraissait inimaginable il y a encore 5 ans. L’implication d’un groupe d’hommes a permis de relever ce défi en concevant le robot de tonte Vitirover. Le produit présenté à la fin de l’année 2012 et ensuite, quatre générations de prototypes ont été testées jusqu’à la fin de l’année 2015. Il fallait adapter le fonctionnement et la conception de l’outil à toutes les configurations d’allées et de dessous des ceps. Cela a débouché sur le robot Vitirover dans sa forme définitive qui a été fabriqué l’hiver dernier en présérie industrielle. Depuis le mois de mars, 20 modèles fonctionnent en France et à l’étranger dans des vignobles et des vergers. Le robot Vitirover tondeur est constitué d’un tracteur autonome équipé de batteries au lithium et de capteur solaire pour l’alimenter en carburant. L’outil de coupe avec trois disques rotatifs ayant une largeur de tonte de 32 cm s’adapte sur le tracteur. Le robot est conçu pour entretenir le couvert végétal complet de 2 ha, les allées et le dessous des rangs. Les responsables de la société Vitirover SAS feront fonctionner leur robot dans les vignes du lycée de Libourne Montage les 6 et 7 juillet prochain. La conception du module de traction du robot a été étudiée pour envisager d’autres utilisations que la tonte. Deux autres développements d’utilisation pour des travaux viticoles font actuellement l’objet d’études.

  

Un projet de robot de travail du sol pour des vignes de 1 à 3 m d’écartement.

 

        La société Naïo-Technologies travaille sur le développement d’un robot viticole de travail du sol adapté à des vignes de 1 à 3 m d’écartement. L’entreprise a créé en 2012 la gamme de robots OZ destinée au binage des cultures maraîchères. Ces robots électriques fonctionnent avec des batteries qui se rechargent par un branchement sur le secteur. Les différents modèles peuvent travailler une bande de terre d’une largeur allant de 0,60 m à 1,20 m et être équipés latéralement de socs de chaussage et de débutage ou de bineuses à doigts Kress. Un robot OZ de 1,20 de largeur de travail a été aménagé pour fonctionner dans les vignes étroites de moins de 1,20 m d’écartement. La société Naïo-Technologies a noué un partenariat avec l’IFV Sud-Ouest et une coopérative vinicole fin 2015 pour développer un robot emjambeur électrique qui soit en mesure d’assurer le travail du sol des allées et du dessous des rangs. Le premier prototype de porteur sera présenté en statique lors du salon Tech & Bio. L’appareil doit permettre l’accrochage d’outils de travail du sol à dents pour entretenir les allées et d’équipements interceps pour maintenir le dessous des rangs propres.

       

                                                                           

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