Synthèse Des Réunions Des Groupes d’Experts « Vin, Nutrition Et Santé » de l’OIV

18 mars 2009

Sécurité alimentaire

Le groupe d’experts « sécurité alimentaire » s’est réuni sous la présidence de Mme Buxaderas (Espagne).

Il a pris connaissance des avant-projets de résolutions proposés en deuxième consultation des États-membres, en particulier sur les teneurs limites en propane 1,2-diol.

Le groupe d’experts a également examiné les avant-projets de résolutions proposés en première consultation des États-membres, en particulier :

– Les limites maximales de résidus dans les vins ;

– Le guide des bonnes pratiques pour la traçabilité dans le secteur des vins. Les experts sont convaincus que le guide proposé peut permettre de déterminer la cause d’un problème qui surviendrait pendant l’élaboration du vin ;

– La monographie sur les morceaux de bois de chêne.

Le groupe d’expert considère que la limite proposée de 50 ng/g de benzo (a) pyrène est satisfaisante, et que cette limite ou une limite inférieure devrait correspondre à l’ensemble des hydrocarbures polycliniques exprimés en benzo (a) pyrène.

– L’utilisation de copolymère PVI/PVP comme auxiliaire technologique, afin de réduire les teneurs en cuivre et en fer des moûts et/ou des vins.

Le groupe d’experts a donné un avis favorable à l’emploi de ce copolymère à la dose d’emploi préconisée en tant qu’auxiliaire technologique, mais souligne que par manque d’information sur la toxicologie chronique, études qui sont encore en cours, cette question sera réévaluée si les données sur la toxicologie chronique indiquent un risque sanitaire.

– L’avant-projet de résolutions concernant la modification des limites du méthanol dans les vins : le groupe d’experts a considéré que les teneurs maximales proposées de 400 mg/l pour les vins rouges et 350 mg/l pour les vins blancs, ne posent pas de problème toxicologique.

– L’avant-projet de résolutions concernant l’emploi de matières protéiques d’origine végétale. Pour le collage des moûts et des vins, suite aux communications présentées pendant la 9e et 10e session, le groupe d’experts a émis un avis favorable provisoire à l’emploi de matières protéiques d’origine végétale pour le collage des moûts ou des vins tel que mentionné dans la fiche du Code des pratiques œnologiques jusqu’à l’obtention de résultats complémentaires sur les vins blancs traités par le pois et le lupin.

– L’avant-projet de résolutions concernant l’utilisation de l’argent dans les vins. Le groupe d’experts a décidé d’approfondir la question de la toxicité de l’argent lors de sa prochaine session.

– Présentation par le délégué de l’Italie sur les premiers résultats in vitro de la néphrotoxicité de l’ochratoxine A contenue dans le vin. Selon ces résultats, il est possible que l’activité néphrotoxique de l’ochratoxine A dans la matrice vin soit inférieure à son activité quand elle est véhiculée par d’autres aliments.

Vin et santé

Après avoir pris connaissance des commentaires des Etats-membres, une large discussion s’est engagée. Malgré certaines difficultés, un consensus a pu être trouvé lors de la réunion de la sous-commission « Vin, Nutrition et Santé ».

– Consommation d’alcool et démence.

Une synthèse des études disponibles sur l’effet de l’alcool sur la démence a été présentée. Compte tenu des études épidémiologiques disponibles en France, aux Pays-Bas, au Canada, au Danemark, aux Etats-Unis et en Suède, il apparaît que le risque de démence ainsi que celui d’Alzheimer semble être réduit de façon significative chez les consommateurs modérés de boissons alcooliques. Il ne semble pas avoir d’effet spécifique d’une boisson par rapport à une autre. Quelques paramètres génétiques ont été étudiés, mais les résultats apparaissent différents selon les études.

– Alcool, vin et diabète.

Une présentation sur l’effet de l’alcool et du vin sur le diabète a été présentée. Après une présentation générale sur les risques secondaires du diabète, il apparaît que la consommation de l’alcool et du vin réduit certains paramètres liés au diabète tels que l’agrégation plaquétaire et l’hypertension. Par ailleurs, l’administration de polyphénols pourrait avoir une action favorable sur la glycémie et sur la sensibilité à l’insuline.

Une expérimentation réalisée avec un vin blanc enrichi en polyphénols a permis d’améliorer certains paramètres biologiques chez les animaux diabétiques.

– Effets biologiques du resvératrol.

L’effet du resvératrol sur certaines protéines inflammatoires a été présenté ; les résultats montrent que dans les conditions d’expérimentation, le resvératrol n’a pas d’effet sur la synthèse des protéines inflammatoires après activation.

Aspects sociaux de la consommation de vin

Après avoir pris connaissance des commentaires des Etats-mem-bres, une large discussion s’est engagée et un consensus a pu être trouvé sur une nouvelle rédaction.

– Les derniers développements de la législation allemande.

L’Allemagne a présenté les derniers développements en matière de législation vis-à-vis des produits alcooliques. Cette nouvelle réglementation a été élaborée après des discussions dans lesquelles l’industrie a été fortement intégrée, ce qui a permis de trouver un consensus avec les responsables de santé publique.

– Résultats d’études de comportement de consommation au Chili.

L’expert du Chili a présenté les principaux chiffres de consommation de boissons alcooliques, y compris de vin au Chili. Il apparaît une distorsion entre les chiffres donnés par l’industrie et ceux fournis par les instances officielles.

Par ailleurs, les principaux résultats de la recherche réalisée au Chili sur le thème « Vin et Santé », ainsi que les différents types de communication ont été présentés.

Enfin, les résultats d’une enquête d’opinion sur la perception du vin sur la santé ont été exposés.

Il apparaît qu’entre 1997 et 2001 le concept de modération est mieux pris en compte par les consommateurs et les connaissances sur les effets bénéfiques de la consommation modérée de vin sont améliorées.

– Résultats d’études de comportement de consommation en France.

Le représentant de la France a par ailleurs présenté une évolution des prévisions de consommations en 2010 à partir du modèle et des résultats des études précédentes.

Depuis 1980 les consommateurs occasionnels s’accroissent alors que la part des consommateurs réguliers baisse. L’analyse des différences de comportement de consommation indique que l’âge et le sexe sont les principaux facteurs explicatifs. Par ailleurs, les effets de génération sont déterminants dans les évolutions de consommation.

Par ailleurs, un groupe de travail sur l’évaluation du « verre standard » a été créé dans lequel sont présentés l’Australie, le Chili, la France, la Finlande, la FIVS. La coordination de ce groupe est assurée par l’Australie.

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