« Au nom de nos très bonnes relations »

24 juin 2009

Au détour de la réforme FranceAgriMer, la filière bois et plants de vigne charentaise ne souhaite qu’une chose : conserver ses interlocuteurs habituels de la délégation régionale Viniflhor, tant pour l’assistance technique que pour le contrôle.

 

jallet_viniflhor5_opt.jpegDidier Jallet, le président du Syndicat régional des pépiniéristes charentais, exprime un sentiment unanimement partagé. La filière bois et plants de vignes de la région de Cognac nourrit un relationnel d’excellente qualité avec les contrôleurs et techniciens de Viniflhor. « Ce sont des gens très performants. Nous travaillons en étroite collaboration avec eux. En terme d’appui technique, ils connaissent bien la partie et en terme de contrôle, c’est clair et net. Si tout le monde est sérieux, cela se passe au mieux. Nous avons à faire à des gens droits. » Les éloges des pépiniéristes visent aussi bien le directeur de Viniflhor Aquitaine, Patrick Lizée – « quelqu’un de super » – que l’inspecteur principal Yvan Colombel ou les 6-7 contrôleurs qui interviennent en pépinières. Si les pépiniéristes avouent moins connaître la partie administrative, ils n’oublient pas de signaler la qualité de contact qu’ils ont avec l’assistante d’Y. Colombel : « une personne charmante, qui le seconde bien ». Il faut dire que la filière bois et plants de vigne est une activité sous haute surveillance. Les contrôles s’exercent à tous les niveaux, du champ de pieds-mères de porte-greffes à la délivrance du passeport phytosanitaire en passant par les vignes-mères de greffons et l’atelier. Autant d’occasions de voir les contrôleurs – ou de ne pas les voir lorsqu’ils passent à l’improviste – mais cette supervision permanente crée des liens professionnels forts. « Notre vœu, c’est de pouvoir continuer à travailler avec eux. »

20 millions de plants

En tant que région de production, la pépinière charentaise se classe au second rang national, après la région PACA. En 2008, la mise en terre s’est élevée à près de 20 millions de plants (5,9 millions en Charente, 13,9 millions en Charente-Maritime), avec un taux de reprise d’environ 50 % (45 à 50 % sur l’Ugni blanc, 50 à 60 % sur les cépages rouges). En terme d’effectif, les pépiniéristes charentais sont au nombre de 124, 38 en Charente et 86 en Charente-Maritime. Naturellement, la pépinière charentaise ne travaille pas seulement pour sa région d’origine. Elle vend des plants dans d’autres régions et à l’export. Cependant, les plantations charentaises ont connu une accélération ces dernières années, notamment au niveau de l’entreplantation. Si la région n’atteint peut-être pas encore les 3 % de renouvellement annuel, elle s’en approche, elle qui fut longtemps confinée à un taux de renouvellement de 0,8 à 1,1 % l’an. Cependant, Didier Jallet craint que le manque de trésorerie des viticulteurs vienne ralentir le programme de rajeunissement du vignoble, même si les signes de ralentissement ne sont pas encore perceptibles. La clé du problème, il la voit entre les mains du négoce. « Il ne faudra pas trop serrer la ceinture de la viticulture si l’on veut qu’elle puisse poursuivre l’entretien du vignoble. » Une autre inquiétude, plus viscérale, des pépiniéristes concerne les maladies du bois. Sans que leur responsabilité soit vraiment mise en cause par la viticulture, la mortalité de jeunes vignes ne cesse de les interroger. « Multiplie-t-on ou ne multiplie-t-on pas les maladies du bois ? » Une question cruciale depuis que l’arsénite de soude a disparu du marché. Didier Jallet se réjouit du programme de recherche qui va être conduit sur le sujet par l’IFV.

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