SUSPENSION DE QUATRE MOIS DES TAXES AMÉRICAINES À L’IMPORTATION DES PRODUITS EUROPÉENS

8 mars 2021

Dans le conflit Airbus-Boeing, un chapitre de plus s’est écrit. Alors que les dites « taxes Trump » augmentèrent de 25% les droits de douane à l’importation le 18 octobre 2019. Le gouvernement américain avait introduit 25% de frais supplémentaires, touchant une partie notable des vins français (vins tranquilles au TAV≤14% vol/ en récipient d’une contenance ≤ 2 litres).

Puis des spiritueux le 12 janvier dernier. « Les produits concernés par ces taxes supplémentaires sont les pièces aéronautiques construites en France et en Allemagne, certains vins non effervescents issus de France et d’Allemagne, certains cognac et brandies de France et d’Allemagne », expliquait l’USTR, United States Trade Representative, Bureau du représentant américain du Commerce.

Cette taxe s’appliquait sur les contenants inférieurs à 4 litres, valorisés à 38$ le litre avant l’arrivée sur le sol américain, soit une bouteille de 75cl aux États-Unis à partir de 28$50.

Ainsi, la suspension pour quatre mois des dites taxes vient soulager, un temps, les entreprises françaises et européennes de vins et spiritueux.

LE BNIC SATISFAIT, LA FEVS DEMEURE CIRCONSPECT

Une surprise, pour le moment, car l’USTR, United States Trade Representative, ou Bureau du représentant américain au commerce, avait décidé, exceptionnellement, un statu quo par une non-révision des tarifs douaniers, et la prochaine révision aura lieu autour du 9 août 2021.

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Diverses interprofessions se sont réjouies de cette suspension temporaire des taxes. « C’est une très bonne nouvelle pour le cognac une semaine seulement après la venue du ministre en charge du Commerce extérieur et de l’Attractivité, M. Franck Riester », a réagi Christophe Véral, président du BNIC.

 

Du côté de la FEVS, César Giron déclarait remercier « les négociateurs de ce premier résultat encourageant. Toutefois, ce n’est que le début du chemin : il faut désormais transformer l’essai en mettant à profit ces quatre mois pour trouver une solution définitive à cet interminable conflit sur l’aéronautique et ainsi, sécuriser nos entreprises sur le marché américain.

 

En outre, cette annonce très positive ne doit pas faire oublier les dommages endurés par nos entreprises dans un environnement économique particulièrement dégradé : il appartient à l’État de les soutenir maintenant pour leur permettre de rebondir rapidement et regagner les parts de marché aux États-Unis qu’elles avaient perdues ».

 

Des relations économiques et diplomatiques qui évoluent au sein de la crise sanitaire et économique. Une évolution à suivre de près, car rien n’est gratuit entre les États.

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