Micro-réunions pour maxi projet

27 février 2009

Depuis quelques mois et jusqu’à la mi-mai, le SGV Cognac expérimente les micro-réunions de terrain. Objectif : informer au plus près les viticulteurs sur le régime d’affectation parcellaire. L’avant-projet de décret modificatif AOC Cognac sert de support aux échanges.
Benoît Stenne, animateur du syndicat, les appelle « ses réunions Tuperware ». Entre chien et loup et nuit noire, quinze à vingt viticulteurs se retrouvent dans une salle de village. Assemblées « au Désert », réunions clandestines de communautés de fidèles ? Que nenni. A la base, le regroupement se fait généralement à l’initiative d’un délégué du SGV. Il lance lui-même les invitations aux gens de sa connaissance, voisins, collègues de travail (adhérents de Cuma, de coopérative…). Si Benoît Stenne se charge la plupart du temps de l’animation de la réunion, d’autres personnes interviennent : des délégués syndicaux comme Sylvain Guillet, le président du SGV Jean-Bernard de Larquier, le secrétaire général François Méry. A chaque fois, le texte de l’avant-projet de décret sert de support aux échanges. benoit.jpgL’animateur passe en revue les articles. Ce qui lui permet, au gré du texte, de balayer tout le spectre du projet, des conditions de production Cognac au sort des excédents en passant par la mécanique de l’affectation. Les viticulteurs posent des questions, souvent nombreuses, parfois piégeantes, presque jamais hors sujet. En petits groupes, on s’exprime plus facilement. Il arrive aussi qu’un viticulteur plus curieux ou plus critique prenne l’ascendant sur ses collègues et monopolise la parole. Ce n’est pas gênant. Cela permet de « pousser le bouchon un peu plus loin » et à l’assistance de récolter des infos. Pour le syndicat, le but du jeu n’est pas de convaincre des gens déjà convaincus mais d’aller à la rencontre des « primo-accédants » à l’information. C’est pour cela que les délégués essaient de ratisser large, sans se borner aux adhérents du SGV. « Avec cette opération, nous voulons stopper radio bout de vigne » explique B. Stenne.

Meux, Péreuil, Saint-Saturnin, Angeac-Charente, Saint-Maigrin, Réparsac, Oléron, Siecq, La Couronne… Entre les réunions qui se sont déjà tenues et celles prévues d’ici la mi-mai, ce sont bien une trentaine de rendez-vous de proximité avec les viticulteurs qui auront eu lieu. A coup de quinze-vingt/vingt-cinq personnes par réunion, ce sont plus de 500 ressortissants de la région délimitée qui auront été touchés de cette manière. Avant la grande vague de communication que l’on nous promet en amont du « top départ », c’est une manière d’introduire « en douceur » une prise de conscience. Syndicalement parlant, il ne s’agit sans doute pas non plus d’une opération à somme nulle. Si l’investissement humain est important, le syndicat peut légitimement en escompter un retour d’adhésions.

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