Un retour très positif

6 mars 2009

On peut toujours craindre l’autosatisfaction mais les réactions d’après Salon sont suffisamment unanimes et positives pour indiquer un véritable succès. La région Poitou-Charentes, invitée d’honneur, n’a pas manqué la marche. Carton plein.

stand_cognac.jpgMarc Duloroy, le grand ordonnateur de l’événement au nom de la Région, parle « d’une exceptionnelle mobilisation ». « Tout le monde a joué le jeu dans un même but, avec une même cohérence et un même habillage. » Qui plus est, le Salon 2004 semble avoir été celui de tous les records : 700 000 visiteurs, au lieu des 650 000 attendus, 60 visites officielles (merci les Régionales), des Picto-Charentais venus en nombre (50 000), des chiffres d’affaires sur les stands donnés en hausse de 10 à 40 %. Hall 1, le stand institutionnel Poitou-Charentes a profité au premier chef de toutes ces « bonnes ondes ». On estime à 600 000 le nombre de gens à y être passés. Quant aux visiteurs officiels, ils démarraient obligatoirement leurs périples par ce lieu et c’est ainsi que les exposants ont vu défiler une foultitude de personnalités dont Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin (of course) mais aussi plusieurs commissaires européens (Pascal Lamy, Michel Barnier…), tous les patrons de partis ainsi que des ambassadeurs de pays étrangers (Norvège…). S’il est encore trop tôt pour apprécier les retombées économiques, on peut dire que la race Parthenaise serait menacée d’extinction si elle devait honorer tous les contrats qui lui furent proposés durant ces dix jours. Même satisfaction de la part des 37 ou 38 filières embarquées dans l’aventure et les filières viticoles ne font pas exception.

Hall 1, le stand Cognac s’est fait remarquer par son côté « hors norme », très qualitatif et à la hauteur du produit. Remarque d’un visiteur : « il ne ressemblait à aucun autre stand du Salon ». La patte de Claire Coates n’y est sans doute pas étrangère. Même chose de l’animation qui a privilégié « le temps d’un Cognac » plutôt que l’approche de masse. A travers l’atelier des senteurs, des groupes de 8 à 10 personnes ont pu s’abandonner à la découverte aromatique du Cognac pendant 10 à 20 mn, une plage de temps énorme dans un Salon où l’attention des visiteurs est sollicitée en permanence par des ficelles qui ressemblent parfois à des cordes. Sur le stand Cognac, les dégustations se réalisaient derrière un voilage… un autre monde, à deux pas du « cul des vaches ». Sur les dix jours, à peu près 80 professionnels du Cognac se sont relayés sur les deux stands du hall 1 et du hall 4, et ce dans le respect le plus complet du mot d’ordre de départ : « No logo, tout générique ». Surprise que d’entendre le maître de chai de la maison Martell se présenter comme une personne « travaillant pour le Cognac » ou de voir les barmen de Rémy Martin abandonner le centaure pour l’uniforme noir de la collective « le temps d’un Cognac ». Si l’Interprofession avait « mis le paquet » pour cette participation au Salon – budget plus que doublé par rapport aux années précédentes – le résultat final, de l’avis général, en valait la peine.

Des ambiances différentes

stand_pineau.jpgRelié au stand Cognac par l’alambic qui faisait office de passerelle, le stand Pineau jouait à la fois des couleurs terroir et de l’ambiance marine. Un cocktail révélateur du vin de liqueur, dont le lien très fort à la région Poitou-Charentes ne se dément pas. « Les amis du Pineau sont ceux de la région » notait Nathalie Morlai. Des producteurs, au nombre d’une vingtaine, se sont relayés toute la semaine pour épauler les trois « dames du Pineau » – Claire Floch, Sylvie Richardaud, Nathalie Morlai – accompagnées de leur mentor Christian Baudry. Foie gras et Vieux Pineau Blanc, chocolat et Vieux Pineau rosé, cocktails… au rythme des animations et des dégustations commentées d’heure en heure, le stand a vu défiler un grand nombre de personnes, sans temps mort. Ces dégustations commentées apparaissent d’ailleurs comme un must. Les visiteurs les ressentent comme des moments privilégiés, permettant une vraie approche du produit.

Cette prime à la dégustation, les vins de pays charentais l’ont éprouvée aussi, eux qui faisaient stand commun avec les autres vins de la région, vins du Haut-Poitou et vin de Saumur (nord Vienne), le quatrième larron, les vins d’Anjou, n’ayant pas pu se libérer. Maud Courtois, du Comité de promotion des VPC, parle d’un partage très équitable de l’espace et des « temps de parole » ou plutôt des temps de dégustation. « Nous ne nous sommes pas gênés ». Quant à cette bizarrerie géographique des « vins du Poitou-Charentes », une simple carte permettait de lever les interrogations. A tel point que certains lui accorderaient bien une seconde vie, permanente cette fois, en créant la filière des vins du Poitou-Charentes, pour attaquer d’autres cibles de communication hors région. Dans le domaine des vins aussi, les producteurs ont montré leur implication, en déléguant, pour les seuls vins de pays charentais, une trentaine de producteurs. Par roulement de quatre tous les jours, ils assurèrent l’animation du stand, en compagnie des salariés du Comité. Bon écho externe mais aussi interne où, dit-on, « les producteurs se sentaient fiers d’être représentés par des outils nouveaux, affiche, document d’appel… » Furent proposés à la dégustation six vins différents, trois vins blancs (Chardonnay, Sauvignon, Colombard), deux vins rouges (un vin d’assemblage et un Cabernet-Sauvignon) ainsi qu’un rosé d’assemblage. Sur la bouteille Océane, l’indication de cépage complétait l’étiquette générique. Pour les dégustations éducatives, le cépage se révèle une porte d’entrée de plus en plus incontournable. Le Colombard, cépage régional, a, semble-t-il, remporté de nombreux suffrages.

stand_vins_de_pays.jpgIls étaient onze, onze producteurs viticoles à tenir un stand de vente sous le pavillon Poitou-Charentes. Parmi ce club de vieux habitués – les Begey, Bégaud, Pouilloux, Guerbé, Tesseron… – le lycée agricole de l‘Oisellerie faisait office de petit nouveau cette année. Tous, ils jugent le Salon 2004 comme un bon cru, avouent avoir vu beaucoup de monde, leurs clients habituels mais aussi de « nouvelles touches ». Ces contacts, ils ne savent pas s’ils doivent les imputer à l’impact Poitou-Chrentes ou, tout simplement, à une fréquentation en hausse. La seconde option l’emporte souvent, pragmatisme oblige. « Sur un Salon, les gens tournent. ils tombent un peu par hasard sur nos produits. C’est certainement le fait d’une plus grande affluence qui nous a permis d’en arrêter plus. »

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