Tendances De Marché

22 mars 2009

Dans sa rétrospective annuelle des principaux marchés, l’interprofession du Cognac place le marché russe au dixième rang des pays importateurs.

 

evolutions_des_ventes.jpgCette place de dixième pays acheteur de Cognac, la Russie l’occupait en 2003 et elle a récidivé en 2004. Depuis 2000, le marché a été multiplié par trois, passant d’un million de bouteilles à 3,43 millions de cols fin 2004. Le Cognac « français » – un pléonasme – jouit d’une excellente image. Il est particulièrement prisé des « happy few » et de cette nouvelle classe moyenne russe qui émerge pour la seconde fois, après avoir été décapitée par la crise financière de 1998. Prix du pétrole aidant, la société russe regagne du pouvoir d’achat et comme, culturellement, elle apprécie les alcools forts en général et la France en particulier, le Cognac se retrouve en pool position (belle réussite également de l’Armagnac). Une fois n’est pas coutume, les Whiskies occupent une place de challenger même s’ils attaquent forts en ce moment avec les Pure malts. Sur un rayon de grand magasin, il n’est pas rare de voir vingt marques de Cognacs pour cinq ou six de Whiskies. A quand pareille performance en France ! L’an dernier, plus de soixante marques de Cognac ont exporté en Russie au moins cent caisses. Réputé être un marché haut de gamme, le marché russe se démocratise (se banalise ?). On y trouve de tout, des premiers prix aux Cognacs les plus fastueux. De nouvelles marques apparaissent tous les jours et malheureusement, elles ont plutôt tendance à se frayer un passage par le prix. Mais la croissance soutenue a un peu tendance à gommer le phénomène. Les principaux concurrents du Cognac sont les brandies caucasiens – arménien, géorgien… L’une des marques les plus connues est le brandy Ararat, du nom du mont arménien censé avoir abrité l’arche de Noé. Il appartient à Pernod-Ricard. Le volume des brandies dépasse de loin celui du Cognac et leur qualité, de l’avis des connaisseurs, ne cesse de s’améliorer. Avec leurs nombreuses étoiles – 4, 5, 6, 7 – ils cultivent un aspect clinquant et riche qui a ses adeptes. Plus grave, la Russie est aujourd’hui le réceptacle de nombreuses usurpations d’origine. C’est tout le problème des « faux Cognacs » et de la contrefaçon qui constituent un véritable fléau. Dans ce contexte, le BNIC mène un programme d’actions et compte à la fois sur la détermination des autorités russes et l’accession du pays à l’OMC pour moraliser l’accès au marché. Car dit-on au sein de l’interprofession, « résoudre le problème russe des contrefaçons permettrait également de mettre un frein à toutes les filières de contrefaçons de l’Europe de l’Est ».

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