Histoire d’Eau

19 mars 2009

Pour éteindre un incendie, les pompiers n’ont encore rien trouvé de mieux que l’eau. Mais l’eau ne coule pas de source. Elle se mérite.

Pour le chai comme pour la distillerie, la grande prescription en matière de protection incendie est de disposer d’un point d’eau à proximité. Les arrêtés préfectoraux chais et distilleries prévoient que ce point d’eau puisse revêtir deux formes : soit une réserve d’eau de 120 m3 mobilisable en deux heures, à moins de 200 m de distance de l’installation classées et accessible par voies carrossables ; soit un poteau incendie d’un débit de 60 m3/h (120 m3 en 2 heures). Par rapport à bnaque_pop_10_opt.jpegcette disponibilité en eau, préalable à toute lutte incendie, la DRIRE et les SDIS apportent quelques éclairages pratiques. Ils précisent d’abord que la ressource en eau peut se partager, entre la distillerie et le chai d’un même exploitant mais aussi entre plusieurs utilisateurs. « Il s’agit d’un simple calcul de probabilités. Il y a fort peu de risque que distillerie et chai s’enflamment en même temps. » Même chose pour les utilisateurs. Dans un village, plusieurs bouilleurs de cru peuvent mettre en commun leur réserve d’eau, mais aussi des exploitants et une collectivité locale… Cette mutualisation des réserves incendies se rencontre de plus en plus fréquemment, matérialisée par des conventions de mise à disposition. Dans le genre « truc et astuce », les pompiers et la DRIRE émettent l’idée de recycler les vieilles cuves métal pour les transformer en réserves d’eau, après quelques adaptations. Ils se déclarent prêts à apporter des conseils pratiques à toute personne qui voudra bien les interroger avant de se lancer dans un chantier. « Par manque d’information, nous voyons se réaliser des choses aberrantes, comme cette réserve d’eau de 2 500 m3, en plein champ, entourée d’une barrière, inaccessible. Inadapté, l’équipement a quand même coûté de l’argent. C’est ballot ! » Les pompiers attirent aussi l’attention sur les poteaux incendie. Bien vérifier qu’ils dispensent le débit exigé. « En France, la défense incendie ne dispose pas de réseau dédié. Nous sommes sur le réseau d’eau potable. En ville, il n’y a pas de souci. Le tirage est suffisant. Mais à la campagne, nous avons souvent des canalisations de 22-25 mm de diamètre alors qu’un poteau d’incendie a besoin d’un diamètre de 100 mm pour fonctionner normalement. » Ainsi, dans la plupart des cas, le poteau incendie s’avère une fausse bonne solution. L’exploitant doit alors se retourner vers la récupération de la vieille cuve « qui va bien » ou le liner (investissement : entre 4 et 10 000 €).

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