Bien que la Roumanie n’intègre l’UE qu’en 2007 et soit donc un peu aujourd’hui « hors sujet », il n’en reste pas moins qu’avec 250 000 ha de vignes c’est « le » grand pays viticole de l’europe centrale et orientale.
La question des hybrides
Fort heureusement, ces zones ne sont pas touchées par le problème des hybrides qui, semble-t-il, constitue une question cruciale en Roumanie. Car, après le phylloxera, à la fin du XIXe siècle, la Roumanie a planté beaucoup de plants hybrides pour remplacer les cépages indigènes. Ces hybrides couvriraient encore aujourd’hui la moitié des 250 000 ha. Une politique a été enclenchée pour réduire ces hybrides. Grâce à la restructuration, ils devraient avoir baissé de 10 % en 2007 et ne plus représenter que 10 % de la surface totale en 2014. Les autorités roumaines font remarquer que la France a mis 40 ans à éliminer ses hybrides. Suite à la privatisation foncière de 1989, près de 80 % de la production de raisin est réalisée par des exploitations individuelles ou d’anciennes structures d’Etat privatisées. Ces dernières ainsi que des sociétés privatisées concentrent près des trois quarts des achats de raisin et de la transformation. On dénombre une quinzaine d’opérateurs roumains importants (Vie-Vin Murfalta, 300 000 hl), (Veritas Panciu Roumania, 140 000 hl) et quelques investisseurs non occidentaux. Plusieurs investisseurs occidentaux sont également présents : Hale Wood int, Vinters Transylvania, Hanwood Romania (Royaume-Uni), Tyrl de Pois, Moillard (France), Rumaensk Vinimport (Danemark), Kendermann Reh (Allemagne). Les coûts de production sont faibles aujourd’hui en Roumanie. A Angers a été cité le chiffre de 2 000 € par ha (à vérifier), un chiffre qui n’intègre pas le coût de la plantation, estimée à 10 000 €. Comme ses voisins, la Roumanie regarde avec un vif intérêt le marché russe en se demandant si l’élargissement ne va pas aussi élargir la compétition. Mais elle se rassure en disant « que le marché russe est suffisamment grand pour supporter tout le monde ».