LE LÉGISLATEUR MET LA PRESSION
Le cuivre est aujourd’hui la seule molécule homologuée en bio qui présente un niveau d’efficacité suffisant pour garantir une protection acceptable des récoltes contre le mildiou. Pour les viticulteurs conventionnels, il demeure une solution stratégique, peu coûteuse et fiable qui intervient dans la plupart des programmes de traitement. Mais cette molécule étiquetée « bio » dans les esprits n’est pas sans conséquence pour l’environnement.
Son inévitable accumulation dans les sols a des effets chroniques de long terme sur la vie microbienne. C’est sur ce constat que les organisations de santé françaises et allemandes ont émis de sérieuses réserves, à la fin de l’année 2017, pour la ré-homologation du cuivre dans les conditions en vigueur en Europe. Si la menace d’une suppression pure et dure est aujourd’hui peu probable, les échanges de l’année à venir entre les scientifiques, les représentants nationaux de la viticulture et la Commission européenne seront déterminants pour le devenir de cette solution de protection.