« La balle est dans le camp des charentais »

9 mars 2009

Lors de la réunion du 1er juillet au cabinet du ministre, la question de l’obtention de rendements différenciés pour les Charentes n’a pas été abordée en tant que telle. Ce n’était pas vraiment le lieu. Pourtant elle est essentielle. Jean-Luc Dairien, directeur de l’ONIVINS, assistait à la rencontre. Joint par téléphone, il donne son sentiment sur l’état des discussions avec les autres régions viticoles.

Sachant que le déplafonnement du rendement agronomique charentais pour certains débouchés dits industriels (vins de base mousseux, jus de raisin) relève d’une décision franco-française, le directeur de l’ONIVINS estime qu’il n’y a pas d’opposition de principe de la part des autres régions viticoles. Par contre il s’empresse d’ajouter que cette neutralité (supposée ?) est sous-tendue à la capacité des Charentes à garantir que « pas une goutte, pas un litre de ces autres vins ne retournera aux vins de table ». D’où son expression : « la balle est dans le camp des Charentais ». Ainsi les viticulteurs d’ailleurs et notamment du Midi ne seraient-ils pas vraiment demandeurs pour eux-mêmes de rendements de 150 ou de 180 hl vol. Mais, par-dessus tout, ce qu’ils ne voudraient pas, c’est d’être concurrencés déloyalement sur leurs vins de table à 100 hl vol., par des productions à 180 hl. Comment en apporter la preuve ? Le directeur de l’ONIVINS parle bien sûr de l’affectation du vignoble mais d’une affectation qui serait « effectivement contrôlée ». Il évoque aussi une traçabilité au chai et dans les cuves. D’ailleurs, il lui semble difficilement imaginable de pouvoir produire des vins de table et des vins à usages industriels dans le même chai. A l’entendre c’est de la capacité des Charentais à crédibiliser les contrôles que dépendra le feu vert des autres régions. « Elles sont en attente de propositions concrètes » soutient-il.

A lire aussi

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

L’appel à l’aide de l’US Cognac Rugby

C'est un constat qui a fait le tour des médias, sportifs ou non: l'US Cognac va très mal. Malgré les efforts de Jean-Charles Vicard pour tenter de redresser la barre, le club se retrouve dans une difficile situation financière.  La direction a de fait décidé d'envoyer...

error: Ce contenu est protégé