Réseaux sociaux : « Je tweete, tu tweetes, elles twettent (les marques)

2 mars 2012

Twitter, Facebook, blogs, forums, newletters, e.mails… Nous sommes dans le « web social », ce web « 2.0 » (deux point zéro), en passe de ringardiser le web tout court (les sites internet classiques). Le web social est le plus souvent embarqué – sur les téléphones mobiles « intelligents » que sont les smartphones – et les marques partent à sa conquête. Comme guide, Frédéric Delesque, consultant, fondateur d’Outdoo, société spécialisée dans les nouveaux médias… et le monde des spiritueux.

 

 

Lors de la rentrée solennelle de l’Université des eaux-de-vie de Segonzac, Frédéric Delesque a fait une communication remarquée sur le sujet. Un sujet qu’il maîtrise bien pour l’expérimenter chez ses clients. Outdoo vient de repenser complètement la communication des Vins de pays charentais. Même chose pour Château Guiraud, 1er grand cru classé de Sauternes et d’autres.

« Aujourd’hui, une personne sur quatre utilise un smartphone. Six foyers sur 10 ont internet. Les Français sont 22 millions à aller sur Facebook. Ils y passent en moyenne 23 mn par jour. Il s’envoie quotidiennement de par le monde 3,4 millions de mails. Huit internautes sur dix comparent les prix sur internet. 89 % de la population française est connectée sur du haut débit. Dans le monde, plus de 200 millions de personnes utilisent You tube » a égrené F. Delesque. Il en est persuadé : « Si vous n’êtes pas visibles sur les réseaux sociaux, vous êtes morts ! » En disant cela, il vise explicitement les marques. « Elles se feront attaquées et ne se rendront pas compte de la rumeur qui les concerne. »
Au risque de paraître radical, il poursuit sur la même veine : « Un site internet qui n’est pas relayé par les médias sociaux ne sert à rien ! »

C’est que la révolution internet est passée par là. La communication descendante des marques, « avec des messages publicitaires bien lourds, totalement enchâssés par les sociétés », n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Du consommateur tout court des années 80, l’on est passé au consommateur zappeur des années 2000. Aujourd’hui, on en serait plutôt du côté du consom’acteur. Quoi qu’il en soit, difficile de parler au consommateur actuel comme il y a 20 ans. D’abord la loi Evin, de 1991, a commandé aux marketeurs d’être beaucoup plus créatifs. Surtout les clients « gazouillent » entre eux (phénomène du tweet), ils se renseignent sur la toile. Les internautes auraient-ils « pris le pouvoir » ? En tout cas « les marques ne peuvent plus tricher » assène Frédéric Delesque. « Heureusement, dit-il, le Cognac ne triche pas trop mais attention à ceux qui racontent n’importe quoi, comme de distiller 43 fois son produit ou d’utiliser une eau miraculeuse. Les internautes iront chercher l’information sur la toile. »

Internet deviendrait-il le tombeau des marques ? « Pas du tout » répond F. Delesque : « Si internet permet de mieux raconter l’histoire, il va au contraire renforcer le territoire de la marque, son ADN. Par contre, ne pas oublier que l’on ne joue pas avec les racines d’une marque, même sur internet. Sinon, on l’abîme à jamais ! Ainsi, il faut mettre la bonne information sur la toile et bien maîtriser ce que l’on dit de vous. Car, de toute façon, les gens parleront de vous, vous ne pourrez pas l’empêcher. »

D’où l’importance d’être présent sur les réseaux sociaux, pour écouter, réagir à ce que l’on dit de vous. « Nous entrons dans l’ère du e.labyrinthe » note le consultant. Les réseaux sociaux permettent aux marques d’être connectées en permanence. L’idée n’est pas tellement d’orienter les discussions – ce n’est pas le but – mais d’au moins accéder à un droit de réponse. » L’idée ? Tuer dans l’œuf le « bad buzz », la mauvaise rumeur.

Communication plus ciblée

p35.jpgLes réseaux sociaux permettent aussi d’accéder à une communication bien plus ciblée. D’une certaine manière, ils bouleversent le mode de communication. De nouveaux métiers apparaissent comme les « media planer » qui se font une spécialité de la publicité sur les médias sociaux. « Il n’est pas rare aujourd’hui que de grosses sociétés mettent 10 ou 15 millions sur la table pour s’adresser à ces médias sociaux » explique F. Delesque. « Cela ne veut pas dire qu’elles n’investissent plus dans la publicité 4 x 3, la PLV ou la prospection. Mais le marché publicitaire a tendance à s’équilibrer entre le numérique et le reste. »

A côté des campagnes de com. classiques apparaît donc une « publicité virale ». Elle mise sur le système de réseautage du web 2.0. « L’idée est d’identifier deux ou trois personnes relais d’opinion et de compter sur l’effet de chaîne. Dans six mois, vous serez suivis par 30 à 40 personnes et dans un an par un millier. » Des outils existent. Il y a les forums, les blogs, les newsletters (qui sont les forums des marques sur internet). Plus votre marque sera citée sur les blogs, plus elle remontera dans les moteurs de recherche.

« Le réseau Facebook est devenu incontournable. Il permet de travailler à la fois sur les profils, les groupes, les pages. Ne pas y être serait se couper d’une grande partie de ses clients » énonce F. Delesque. De par le monde, Facebook compte 700 millions d’utilisateurs. La blogosphère est également très active aux Etats-Unis, en Chine. Dans ce pays, 460 millions d’internautes fréquentent les blogs.

De fait, les grandes marques commencent à s’intéresser de près à la toile. Elles apprennent à « l’optimiser ». C’est le cas de Kronenbourg et ses « Terrasses bleues par 1664 ». Les Terrasses bleues, c’est quoi ? Ce sont des invitations sur la page Facebook de la marque, des soirées apéritif, une ambiance sympa, un dress code, le bleu, pour coller aux valeurs de la marque. Succès garanti dans toutes les grandes villes. Certes la marque est un peu « border line » vis-à-vis de la loi Evin mais ça passe.

Les « petites marques » ne sont pas en reste. Jenlain, la bière du Nord, invite les internautes à « devenir fan » en la rejoignant sur sa page Facebook. Elle aussi leur proposent des soirées branchées. Quelque part, internet permet de passer outre au manque de moyens. Grâce à la toile, des marques émergentes accèdent à la visibilité. Et tant mieux. Au départ, internet avait été créé pour ça. Cela dit, il ne faut pas trop rêver. « L’espace de liberté » de la toile risque de se réduire. « Nous allons arriver assez vite à la limite du jeu » pronostique F. Delesque. Il a relevé que le directeur marketing de Diageo venait d’intégrer le directoire de Facebook. Une autre limite pourrait être émise par les internautes eux-mêmes. Déjà des blogueurs se disent gênés par le côté « intrusif » des marques. S’il ne faut pas faire n’importe quoi avec sa marque, on ne peut pas faire n’importe quoi non plus avec les réseaux sociaux.Comment créer votre compte facebook ?

p37.jpgRien de plus simple. Sur internet, vous allez à l’adresse Facebook :

http://fr-fr.facebook.com/

et commencez à remplir le formulaire. On vous demande de saisir vos prénom et nom de famille. Pas d’obligation là-dedans. Vous pouvez « avancer masqué » en choisissant un pseudo. C’est un peu à « votre bon cœur Monsieur’Dame ». Mais sachez que, sur Facebook comme sur n’importe quel réseau social, plus vous mettrez de renseignements sur vous, plus on vous localisera facilement et moins vous aurez de vie privée. Bien y réfléchir d’emblée. Après votre patronyme, on vous demande de choisir un mot de passe. Faites-le. Saisissez ensuite votre adresse électronique. Cette fois, il faut que ce soit la bonne car c’est sur cette adresse e.mail que Facebook vous enverra, dès inscription, un lien de confirmation vous indiquant votre login et votre mot de passe, deux éléments indispensables pour vous connecter sur votre page Facebook. Vous le ferez à partir de votre ordinateur, téléphone mobile, tablette…

Après inscription, vient la partie sans doute la plus délicate : la constitution de votre réseau « d’amis » sur Facebook.

C’est à vous de choisir les gens que vous voulez avoir comme contacts. Côté pratico-pratique, Facebook vous propose une fonction « recherche » qui permet de saisir les noms des personnes censées être déjà sur Facebook. A l’aide du bouton « demande », vous aller leur poser la question de confiance : « voulez-vous m’ajouter à votre liste de contacts ? » Ensuite vous attendrez la réponse. Si c’est oui, tant mieux. Et si c’est non… et bien ce sera non.

Le mouvement joue dans les deux sens. Vous aussi recevrez des sollicitations « d’amis ». A vous d’accepter ou non.

Facebook, à quoi ça sert ?

Facebook, à quoi ça sert ? Entre vie numérique et vie réelle, c’est un lieu d’échange et de sociabilité, à sa manière particulière, ludique, exhib’, un poil narcissique et curieuse. Une autre façon, plus désinhibée, de concevoir les relations à l’autre.

Concrètement, sur votre page principale, deux parties apparaissent : votre propre Espace (qu’on appelle le « mur »), sur lequel vous vous connecterez en tapant votre nom (ou pseudo) ; et la partie « Accueil » qui correspond au « fil d’actualité » de tous vos « amis ». Votre « mur », vous allez l’alimenter en rentrant vous-même des messages (des postes) dans la rubrique « Exprimez-vous ». Mais vous pourrez aussi partager un article, un lien avec une page internet qui vous semblent pertinents ; ou vous approprier une info. parue chez l’un de vos amis (c’est le fameux « j’aime » de Facebook). Sur les médias sociaux, il y a de multiples façons de créer du contenu.

Les amis de mes amis…

Sur l’espace « Accueil », vous allez accéder à toutes les infos. de vos amis. Elles s’affichent par ordre chronologique. Les derniers messages postés arrivent en premier. Réflexion du jour, humeur, annonce du nouveau spectacle… On trouve un peu de tout sur Facebook. Quelqu’un a-t-il une maison à vendre ! Voilà une bonne façon de faire circuler l’information chez mes amis et les amis de mes amis. C’est le fameux effet boule-de-neige des réseaux sociaux. Outre le fil d’actualité, vous pouvez aussi vouloir en savoir plus sur une personne en particulier. Vous cliquerez alors sur son adresse et vous tomberez sur son « mur », qu’on appelle encore son profil. Il recense toutes les informations la concernant elle et elle seule : liens, photos, vidéos… De même, si vous souhaitez envoyer un message à une personne en particulier, vous utiliserez la messagerie interne à Facebook. Seul le destinataire lira le message.

Peut-on protéger son « profil » sur Facebook ; en clair sa vie privée ? La première des protections consiste à ne pas se laisser aller. Existe aussi certains pare-feu offerts par Facebook, comme par exemple d’émettre des « restrictions » et décider que telle photo ou telle info. ne sera vue que par ses proches. Cela dit, avant de poster quelque chose, il faut toujours se poser la question : « Qu’est-ce que mon voisin en dirait s’il voyait ça ? Si la réponse est « rien », pas de souci… Sinon, dites-vous bien qu’un ami de sa belle-sœur ou un parfait inconnu qui est un ami de votre ami va bien finir par permettre à votre voisin de voir votre profil.

Réseaux multi-canaux
L’ordinateur au rang des accessoires désuets
Dans 4 ou 5 ans au plus tard, on vous prédit que vous rangerez votre ordinateur classique au rang des accessoires désuets.
Il sera remplacé par le mobile, la tablette numérique. En un mot, vous serez interconnecté, partout où vous irez.
Cette révolution de l’informatique personnelle, beaucoup lui assignent une date précise :
le 9 janvier 2007, à 9 h du matin. Ce jour-là, à San Francisco, lors de la grand’messe annuelle d’Apple, Steeve Job, son P-DG (récemment décédé), a parlé pour la première fois de l’Ipod. « C’est un téléphone, c’est un terminal internet, c’est un iPod » a-t-il répété à plusieurs reprises, avant de lancer « vous comprenez, ce ne sont pas trois appareils mais un seul et unique appareil. » Peu ou prou, les autres constructeurs de la téléphonie mobile ont embrayé le mouvement des smartphones et ceux qui ont pris le train en retard s’en sont mordus les doigts. Aujourd’hui, la téléphonie mobile apparaît comme une lame de fond que rien ne semble pouvoir arrêter.

  Comment dréer votre compte sur twitter ?

p38.jpgLa démarche n’est pas plus compliquée que sur Facebook. Autant dire qu’elle est simple comme bonjour. Comme pour Facebook, le préalable indispensable consiste à se rendre sur la page Twitter :

www.twitter.com

De manière très concise, on va vous demander vos nom, prénom ainsi qu’un nom d’utilisateur. Autrement dit, un pseudo. C’est sous ce pseudonyme que les gens vous identifieront sur Twitter. Vous pourrez le modifier par la suite si vous ratez votre coup ou faites une erreur. Pour des raisons pratiques, mieux vaut choisir un pseudo le plus court possible. Bien évidemment, vous allez indiquer votre adresse mail, afin d’être joignable. Ensuite, vous avez le choix de renseigner ou non une petite bio. Ce n’est pas une obligation. Mais c’est une facilité accordée à vos « followers » potentiels (à ceux qui pourraient vous suivre, en langage twitter). « Cela évitera aux gens potentiellement intéressés de consulter tous vos tweets sur votre profil (votre compte twitter) afin de voir si, oui ou non, ils veulent devenir followers » explique une spécialiste de la plate-forme de microbloging. « Si votre bio renseigne bien ce que vous twittez principalement, vos followers sauront à quoi s’en tenir. » Sur Twitter, votre bio ne peut dépasser les 140 signes. Autant définir les bons mots clés pour définir vos centres d’intérêts et, ainsi, valoriser dès le départ votre compte Twitter.

Dans une étape suivante, le formulaire d’inscription vous propose de sélectionner des amis (à partir de votre carnet d’adresses mail), afin de les « inviter » sur Twitter. Vous pouvez le faire ou passer cette étape.

Dernière étape : Twitter vous suggère des comptes twitter qui pourraient vous intéresser. Si tel n’est pas le cas, sautez également cette étape et cliquez sur « Terminer ».

Le tour est joué ! Vous voilà élevé au rang de twitto.

Une fois nanti d’un compte twitter (gazouillis en bon français, d’où le petit zozio, emblème de Twitter), l’idée est bien de se mettre à twitter, c’est-à-dire à envoyer des tweets et à en lire, en devenant soi-même follower. En un mot, passer du mode passif au mode actif, en « partageant son actualité avec ses followers ». Et plus vous aurez de personnes qui vous suivront, plus vous serez populaire et plus votre visibilité sera grande.

Concrètement, comment poster ses tweets (messages) ? A partir de son compte twitter, on peut les envoyer de son ordinateur, à condition d’avoir accès à internet, cela va sans dire. Il sera également possible de se connecter à son compte twitter à partir d’une tablette numérique et bien sûr de son smartphone (téléphone dit « intelligent »), type BlackBerry, iPhone…

Gazouiller avec ses followers

A qui va-t-on envoyer ses tweets et de qui va-t-on en recevoir ? Comme déjà vu, les adresses mail de sa propre messagerie internet peuvent servir de base de départ. Un peu réducteur tout de même, surtout si l’on a envie de diversifier ses sources et se montrer affûté vis-à-vis de ses objectifs. Pour trouver de nouveaux « followers », il va donc falloir se « creuser les méninges ». Cette phase va réclamer un peu de temps et d’attention au début, pour bien coller à ses centres d’intérêt. Parfois, il vaudra mieux privilégier la qualité des followers que leur quantité. On pourra utilement taper des mots clés sur internet et ainsi dénicher ceux ou celles que l’on souhaite suivre (et qui pourront éventuellement vous suivre). Une fois que l’on suit une personne, l’on accède aux « followers » de cette personne et aux domaines que cette personne suit. Les followers de vos followers deviennent de nouveaux followers… Cela peut faire assez vite boule-de-neige. Twiter ou l’art et la manière de créer le buzz. D’autant qu’un sport très couru sur Twitter consiste à reprendre un message d’un autre utilisateur et le re-publier sur son profil pour le faire connaître à son réseau et ainsi de suite.

La technique est dite du « ReTwitt ».

Le message est repris avec, à côté, le signe @ et le pseudo de la personne accolé (@xyz). Même chose quand on veut attirer l’attention d’un utilisateur, lui signaler la mention d’un de ses messages. Il recevra une notification sur son compte twitter. C’est dans la rubrique « Quoi de neuf » du compte twitter que l’on va écrire son premier tweet.

Que twitte-t-on ?

A priori de l’information et « de la bonne », si l’on veut exister au sein de la twittosphère. Cela peut être de l’info. maison, que l’on produit soi-même – début des vendanges, début de la distillation pour un viticulteur en panne d’inspiration – ou des news pêchées à la meilleure des sources, la presse (telle innovation de premier plan, inconnue de mes pairs). Au texte posté sur Twitter, peuvent s’ajouter des liens, des photos. Il est même possible de se géolocaliser, si on le souhaite. De cette manière, vos followers sauront si vous twitté de Cognac ou de Paris.

Des textes courts

Twitter, c’est envoyer des textes courts, qui ne dépassent jamais plus de 140 caractères (quand il ne reste que 20 caractères, Twitter vous prévient que le compte à rebours est enclenché). A vous d’être bref et précis, en un mot informatif. C’est parfois un vœu pieu. Il n’en reste pas moins que Twitter possède la réputation d’être un média qualitatif, qui fait la part belle à un certain engagement personnel. « Il faut bien choisir sa cible et twitter régulièrement, sans être trop abondant » résume un pratiquant. Un ou deux twitt par jour sont généralement perçus par la twittosphère comme un bon rythme. Bien sûr, on peut se dispenser de twitter un ou deux jours. Mais attention à ne pas se faire oublier. Twitter fonctionne en flux continu. Les messages les plus récents apparaissent en premier. Pas question non plus de poster vingt twitt par jour.

Pour ses débuts sur Twitter, il n’est pas conseillé de twitter abondamment ; en revanche, une fois que le compte est dit “influent” (environ 2 000 followers pour être considéré influent), les followers sont en attente et là il se peut que le nombre de vos tweets journaliers augmente. Cela dit ce n’est pas une obligation et il est préférable de ne pas monopoliser la timeline de ses followers (fil d’actualité que chaque twitto voit lorsqu’il se connecte). Ce serait un peu goujat, lasserait son public et ne collerait pas à l’image de Twitter.

Vitesse, instantanéité, réactivité…

C’est pour cela que les journalistes, les politiques et les communicants apprécient tant Twitter. Perçu moins grand public que Facebook, il paraît efficace en terme de veille concurrentielle.

C’est aussi un formidable accélérateur pour donner de la visibilité à son blog, à son site internet.
Pour l’instant, seulement 8 % des internautes fréquentent Twitter. En France, le réseau de micro-blogging ne compte que 2 millions d’inscrits alors que Facebook en afficherait, lui, 20 millions. Twitter : un petit club assez fermé mais ces précurseurs montrent la voie. « Twitter est le réseau du buzz. C’est le meilleur outil pour réagir à chaud, avec une rapidité de diffusion de l’ordre de 15 minutes » assure un aficionados.

C’est quoi un blog ?

 p39.jpg« Un blog, mémé, c’est comme un journal mais sur internet. Et internet, c’est comme la télé mais avec un clavier. »


Cette explication lapidaire, d’où émane-t-elle ? Des étudiants de l’Institut de l’internet et du multimédia. Ils ont produit une amusante vidéo sur Mémé Lulu, vieille dame présumée ignorante des nouveaux médias mais qui se révèle au final bien plus branchée que son grand âge le laisserait paraître (http :/lemde.fr/mUh4Rm).

Des blogs, il y en a de toutes sortes, sur tous les sujets. Bizarrement, des blogs dédiés au Cognac, « il n’en existe pas des masses », surtout en France. La faute à qui ? A la loi Evin ? A l’image un peu Old school (vieille école) du Cognac dans son pays d’origine ? On en trouve davantage aux Etats-Unis (une vingtaine) et la Chine commence à s’y mettre. Outre-Atlantique, pas mal de blogs se consacrent au packaging du Cognac (bouteilles, étuis…), d’autres s’intéressent à l’art de la dégustation, à la consommation en cocktails… Pour l’instant, les blogs chinois explorent à fond le luxe associé au Cognac. Là-bas, c’est la grande affaire du moment. Et en France ? Sur la toile, s’affiche quelques blogs très liés aux entreprises. A priori pas très palpitant. Ensuite, certains développent une approche franchement informative, comme le blog « Cognac expert ». Intéressant certes mais peu convivial et, en plus, il est publié en anglais.
Des blogs, on attend surtout l’échange, l’interractivité, la possibilité de se constituer un réseau. Sans doute en existe-t-il sur le Cognac mais il faut tomber dessus.

Le hub de Ludovic

L’échange, le partage d’informations et de points de vue, c’était justement ce que recherchait Ludovic Boujut (fils de Philippe Boujut) quand il a créé son hub (blog) Cognac sur Viadeo.
Sa première expérience professionnelle, le jeune homme l’avait acquise en dehors du Cognac.
A la reprise de l’exploitation familiale, il souhaite rentrer en contact avec des professionnels du secteur. « Je ne connaissais personne. La création d’un blog m’est apparue comme un bon moyen de me forger des contacts. Et ça a marché » dit-il.
A entendre L. Boujut, rien de plus simple que de créer un blog. « N’importe qui peut le faire. Cela prend 5 minutes. Il suffit d’indiquer les deux ou trois thèmes au cœur de votre problématique et ensuite les gens s’inscrivent. » Lui a choisi la plateforme Viadeo.
Certes, ce n’est pas le site le plus connu mais il a une forte image professionnelle. Sur Viadeo, les personnes viennent déposer leur C.V. Ludovic Boujut lance donc son hub Cognac et, assez vite, des blogueurs le rejoignent, d’un peu tous les horizons : viticulteurs, négociants, consommateurs, avocats mais aussi fournisseurs de la filière, tonneliers, prestataires de services…
D’ailleurs, certains contacts se transformeront en véritables opportunités d’achat pour le jeune vigneron.
Au titre de « réseau d’affaires », le blog aura tenu toutes ses promesses.
La déception vient davantage du peu de discussions générées par le blog. « Je pensais qu’il y aurait plus de débats sur les enjeux viticoles, économiques… ». Par ailleurs, les contributeurs se font relativement rares. Ce sont toujours un peu les mêmes qui envoient des posts (des messages).
« Sur le web, les gens prennent beaucoup, ne donnent pas assez » constate avec regret le jeune homme. Il suspend sa participation au blog. Malgré tout, le hub conserve ses 175 inscrits et continue de vivre sa vie un peu au ralenti. « Peut-être vais-je m’y remettre » s’interroge Ludovic Boujut.

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