Raphael Brisson, le vignoble au coeur de toutes les attentions

La vigne, c’est la santé !

Raphaël Brisson, viticulteur à Matha, président de la Commission Technique & Développement Durable du BNIC, qui conclura la journée du 14 novembre pour Cognac 2025, a répondu à nos questions sur les directions prises par l’interprofession.

Pourquoi ce choix, par le BNIC, d’un rendez-vous sur le matériel végétal et la gestion du vignoble ?

Nous avons besoin de produire de manière durable du Cognac afin d’assurer l’approvisionnement de nos marchés. Il se plante à Cognac des nouvelles vignes en phase avec le business plan de la filière. Nous devons pour cela assurer la productivité des vignes existantes et la longévité des nouvelles vignes.

Nous souhaitons en ce sens donner quelques clés de réussite, résultats d’expérimentation et perspectives pour l’avenir 

  Quels sont les virages importants à prendre pour le vignoble cognaçais ?

Je ne suis pas pour de grands virages mais plutôt de l’amélioration continue, étape par étape. Nos grands enjeux sont d’assurer l’approvisionnement de nos marchés et donc la productivité de nos vignes de manière durable. Nous avons déjà des bonnes pratiques (pulvérisateurs confinées…), d’autres sont à améliorer comme l’utilisation des intrants, le desherbage, la formation et le recrutement… c’est tout le sens de la certification environnementale Cognac et plus largement de la politique RSE que nous sommes en train de construire. N’oublions pas que nous sommes les premiers artisans de l’environnement. 

 Quels conseils donneriez-vous aux domaines, dans leurs différences et complexités, dans les nouvelles approches viticoles ?

Je me garderai bien de donner des conseils. Néanmoins le Cognac est un produit de luxe à forte valeur ajoutée, nous avons une responsabilité vis à vis de nos consommateurs mais également de l’aire de production. Se remettre en question sur ses pratiques ou ses choix d’entreprise, se faire accompagner dans le changement, ne pas systématiser, prendre le temps de la réflexion dans notre quotidien sont quelques principes à mettre en œuvre. 

 À quel point la formation des lycées agricoles ou MFR, et des adultes, prendra place dans cet horizon à court-moyen terme ?

C’est effectivement un des grands enjeux de notre filière, qui fait partie de nos engagements RSE. Déjà, Des partenariats se nouent entre organismes de formation et secteur privé afin d’adapter les formations aux spécificités de notre région mais également aux nouveaux enjeux. Le plan d’action RSE devrait être construit pour la fin du premier semestre 2020.

 Dans un temps où les agriculteurs voit leur image se dégrader, en quoi Cognac 2025 peut soutenir les viticulteurs ?

La culture de la peur alimentée par de fausses informations médiatiques, la méconnaissance de nos métiers et de nos pratiques, un défaut de communication font que notre image se dégrade alors que nous faisons sûrement déjà plus d’efforts que la plupart de ceux qui nous décrient. Cognac 2025 est la pour donner des outils, aider les viticulteurs de façon très pratique dans leur quotidien et de donner des perspectives. Plus généralement, l’UGVC, l’interprofession ont pris la mesure de cet enjeu pour notre profession, le plan RSE et la certification ont été créés en sens afin d’avoir une communication positive, une co-construction des actions avec différents partenaires notamment des associations environnementales avec beaucoup de transparence et une réelle volonté d’avancer afin que le cognac demeure la plus grande fierté de notre région ! Contact, renseignements 

Cognac 2025 : Pérennité et productivité du vignoble

Pour son troisième rendez-vous, Cognac 2025 promeut les « pérennité et productivité du vignoble ».

Le BNIC revient aux racines afin de consolider un bel édifice qui peut s’avérer fragile. Ainsi que le disait le pape Léon XII dans l’encyclique Rerum Novarum, « à qui veut régénérer une Société […], on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines. » L’intérêt premier de la vigne s’inscrit donc dans la constitution d’une base solide saine, assurant, au-delà des aléas climatiques, rendements, livraisons, rémunérations à la hauteur des ambitions de toute l’interprofession.

Programme du 14 novembre 2019 au Castel à Chateaubernard

08h00 – Accueil du public et des participants

8h30 – Introduction par Patrick Ragueneau, président du BNIC

09h00 – Evolution de la productivité du vignoble : de nouvelles approches à l’échelle régionale ou de l’exploitation

Joseph Stoll, Station Viticole du BNIC

09h15 – 1ère partie : Matériel végétal et plant de vigne Comprendre les déterminants et améliorer la maîtrise de la production de plants de qualité pour assurer la longévité des vignobles. Intervenants :

Nathalie Ollat, Inra Bordeaux

Emilie Bruez, Inra Bordeaux

Laurent Duquesne, Chambre d’Agriculture de la Charente

Yvan Colombel, FranceAgriMer

Adrien Catté, Station Viticole du BNIC

11h00 – 2ème partie : Gestion du vignoble et pratiques culturales Actualités et nouveaux résultats des essais des pratiques culturales en Charente et en France. Intervenants :

Marion Claverie, IFV Orange

Pascal Lecomte, Inra Bordeaux – Chaire industrielle GTD free

Vincent Dumot, Station Viticole du BNIC

Laetitia Caillaud, Chambre d’Agriculture de la Charente-Maritime

Questions / réponses avec les intervenants.

12h20 – Présentation et avancées du Plan National de lutte contre les Dépérissements du Vignoble

Christophe Riou, directeur adjoint de l’Institut Français de la Vigne et du Vin

 12h40 – Conclusion de la journée

Raphaël Brisson, président de la Commission Technique & Développement Durable du BNIC

12h50 – Buffet et échanges entre les participants
Echangez, posez vos questions aux intervenants des conférences. 

Contact, renseignements 

Myriam PRODHOMME
BNIC – Station Viticole
+33 (0)5 45 35 61 32
mprodhomme@bnic.fr

Inscription gratuite et obligatoire