Quantifier les pertes de Rendements Liées aux maladies du bois, c’est possible !

22 mars 2009

symtmes_sur_vignes_10_opt.jpegQuel est le niveau de perte de rendement occasionné par les maladies du bois ? Rares sont les chercheurs et les techniciens qui sont en mesure aujourd’hui d’apporter une réponse précise à cette question. Le comportement fluctuant au vignoble du développement de l’eutypiose et de l’esca-BDA explique pourquoi il est si difficile d’apprécier leur degré de nuisibilité à l’échelle d’une propriété et d’une région entière. Les viticulteurs et les techniciens constatent des incidences parfois importantes sur des sites et d’autres beaucoup moins préoccupantes. L’équipe de la Station viticole du BNIC a conduit une étude depuis deux ans afin de développer une méthodologie pour apprécier beaucoup plus précisément les pertes de récolte. Le fruit de ce travail permet aujourd’hui de progresser sur ce sujet délicat et les premiers résultats pour la récolte 2008 présentent beaucoup d’intérêt.

L’incidence des maladies du bois sur la productivité des parcelles est un fait acquis par de nombreux viticulteurs et techniciens, mais quantifier précisément les pertes de récolte qu’elles occasionnent reste un exercice difficile. En effet, l’extériorisation plus forte de symptômes d’eutypiose et l’esca-BDA ne se manifeste pas d’une façon aussi spectaculaire et homogène que des attaques de mildiou ou une forte chlorose ferrique.

Ces maladies, bien que présentes dans les parcelles et dans de nombreuses souches, ont un développement très fluctuant, très aléatoire selon les sites, les années, et également l’intensité des symptômes varie de manière très importante. Aussi vouloir corréler un niveau d’expression de symptômes à des pertes de rendements dans les parcelles nécessite la mise en place d’une méthodologie de travail complexe pour tenir compte de la variabilité des infestations dans les parcelles et des degrés très divers d’intensités de symptômes et de dégâts. Dans les parcelles présentant un taux de manquants important, la baisse de production est souvent plus facile à visualiser. Par contre, pour les sites peu ou moyennement touchés, le travail pour apprécier plus finement les pertes de récolte doit reposer sur une méthodologie de calcul beaucoup plus approfondie.

Des observations sur les 55 parcelles du réseau maturation

Le caractère aléatoire de l’apparition des symptômes et la diversité des symptômes d’eutypiose et d’esca-BDA rendent souvent les baisses de productivité moins perceptibles visuellement. Les maladies du bois provoquent de plus fortes variations d’hétérogénéité de charge de récolte sur les souches que seules des pesées de récoltes permettent de quantifier. Un cep extériorisant des dessèchements de rameaux sans en entraîner la mortalité porte quelle quantité de raisins ? Des souches n’extériorisant aucun symptôme mais qui sont porteuses de la maladie sont-elles pleinement productives ? Un cep ne présentant que des symptômes légers aura-t-il une production normale ?… Au début des années 90, dans le cadre de l’opération Eutypiose Charentes, un travail technique avait été réalisé pour essayer de mesurer l’impact de l’eutypiose sur la productivité des parcelles et des données assez précises avaient été obtenues. La Station viticole du BNIC, qui mobilise beaucoup d’énergie sur le dossier maladie du bois, a mené en 2007 une démarche pour quantifier précisément les pertes de rendements liées à l’esca-BDA et à l’eutypiose sur l’Ugni blanc. Le réseau de 55 parcelles destinées au suivi de la maturation représente un observatoire représentatif du vignoble de la région délimitée qui permet aux ingénieurs du BNIC de réaliser de nombreuses observations. Chaque parcelle est constituée de deux rangs de vigne d’environ 100 m de long dont toutes les caractéristiques d’implantation et de production sont connues. Une identification précise de chaque parcelle permet de connaître l’itinéraire de production (nature du sol, âge, porte-greffe, type de taille, charge de bourgeons, fumure, pratiques culturales, calendrier de traitements, analyse foliaire…). Depuis 1995, des notations sur la présence de symptômes de maladies du bois sont réalisées sur 20 ceps par parcelle qui représentent un observatoire total de 1 100 souches.

Des niveaux d’expressions de symptômes élevés

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M. Vincent Dumot (à droite), de la Station viticole du BNIC.

M. Vincent Dumot, l’ingénieur qui travaille sur le dossier maladies du bois à la Station viticole du BNIC, estime que les observations annuelles des 1 100 souches du réseau de parcelles de maturation contribuent à donner « une photographie » régionale de la situation et non pas une analyse de la situation spécifique de chaque site. Les observations de seulement 20 ceps par parcelle rendent impossible la caractérisation des symptômes de maladies du bois sur chaque site. Ce travail, qui ne se substitue pas aux données de l’observatoire régional (voir pages 17 à 20), présente l’intérêt d’avoir une antériorité de plus de 10 ans. Les notations concernant l’eutypiose interviennent dans le courant de la dernière décade de mai. La synthèse des observations montre que l’eutypiose a connu un niveau d’expression élevé de symptômes (proche de 20 %) entre 1996 et 2005. Depuis trois ans, la maladie s’exprime un peu moins (autour de 13 à 14 %) tout en restant fortement implantée dans les parcelles.

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L’expression annuelle de symptômes d’eutypiose.

Les observations réalisées sur l’esca-BDA interviennent tous les ans au début du mois d’août, à une période un peu précoce, ce qui sous-estime un peu la présence des maladies dans les parcelles (la période idéale étant à la mi-septembre). Les symptômes avaient connu une régression régulière entre 1996 et 2001 qu’il est difficile d’expliquer. Les niveaux de traitements d’hiver assez constants jusqu’en 2000 (environ 20 % des parcelles traitées chaque année) n’ont pas empêché une forte fluctuation de l’expression des symptômes de l’esca-BDA. A partir de 2003, l’expression de symptômes annuels a augmenté régulièrement pour atteindre des niveaux élevés et supérieurs à ceux d’années favorables comme 1996 et 1997.

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L’expression annuelle de symptômes d’esca-BDA.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le devenir des ceps inquiétant dans les 5 années suivant les premiers symptômes

Le devenir des souches ayant exprimé des symptômes une fois constitue aussi un sujet d’interrogation compte tenu de l’évolution lente du développement des MB. Le travail d’observation de la Station viticole qui a commencé en 1995 apporte des informations pertinentes sur ce sujet. Au niveau de l’eutypiose, les résultats mettent en évidence que des ceps ayant extériorisé des symptômes une année (pas forcément la première année d’expression des symptômes) ont ensuite 57 % de chance d’en manifester lors du cycle végétatif suivant. Au bout de 5 ans, 68 % des ceps auront extériorisé de nouveaux symptômes et le niveau de mortalité des souches touchées par l’eutypiose atteint 18 %. Seuls 14 % des souches n’exprimeront pas de nouveaux symptômes au bout de 5 ans. Pour l’esca, la situation n’est pas plus encourageante. 31 % des souches ayant exprimé des symptômes une année en extérioriseront l’année suivante. Au bout de 5 ans, 44 % des ceps auront de nouveau manifesté des symptômes. L’élément le plus inquiétant concerne les niveaux de mortalité qui, au bout de 5 ans, concerne 37 % des souches ayant exprimé des symptômes au moins une fois. Seuls 19 % des souches ne manifesteront pas de nouveaux symptômes au bout de 5 ans.

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Le devenir des ceps après l’expression des symptômes

L’incidence trop souvent sous-estimée du taux de mortalité des ceps

Les notations maladies du bois sur la décennie passée ont permis à la Station viticole de BNIC de recueillir suffisamment de données pour corréler la mortalité globale des souches à la fréquence des ceps extériorisant des symptômes. La méthodologie scientifique obtenue pour définir le taux de mortalité lié à l’esca et à l’eutypiose se réfère aux données concernant le devenir des ceps après l’expression des symptômes (présentés ci-dessus) : la corrélation entre les symptômes exprimés une année et la mortalité l’année suivante (mortalité de 9 % pour l’esca et de 4 % pour l’eutypiose). Le tableau ci-dessous présente plusieurs hypothèses incluant une augmentation des symptômes d’esca qui conduit à des niveaux de mortalité de souches croissants. 
 

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L’évolution de la mortalité globale estimée à partir de la fréquence de symptômes des ceps.

Les observations de la dernière décennie ont permis d’observer que l’expression de symptômes moyens d’eutypiose était à la fois élevée et stable (autour de 18 %/an) et ceux d’esca étaient aussi stabilisés autour de 3 %/an. La situation actuelle révèle une stabilité de l’eutypiose et une nette progression de l’esca (au rythme de 1 %/an) dont l’expression de symptômes a doublé pour atteindre 6 %. Cette dégradation de la situation entraîne aussi une progression de la mortalité annuelle des ceps qui passe de 1,3 à 1,5 %. Dans la décennie à venir, l’augmentation des symptômes d’esca va-t-elle se poursuivre sur ce même rythme ? Répondre à cette question est bien sûr impossible mais l’équipe de la Station viticole a imaginé un scénario pessimiste où les symptômes progresseraient au rythme de 1 % sur la décennie à venir pour atteindre le niveau de 16 %. Une telle augmentation de l’expression de l’esca aurait une incidence forte sur la mortalité des souches qui passerait à 2,3 %/an. Des niveaux de mortalité de 1,5 et 2,3 %, dont les valeurs en chiffres paraissent faibles, sont en fait importants et représentent un danger majeur pour la pérennité des parcelles. L’étude de la Station viticole du BNIC a permis d’évaluer dans le temps les conséquences de ces niveaux de mortalité et au bout de 20 ans, le capital de souches est fortement dégradé. La situation de pression de MB de la décennie précédente  (mortalité de 1,3 %) engendre une disparition des ceps de 22 % au bout de 20 ans si aucune démarche d’entreplantation est mise en œuvre. Avec le niveau de mortalité actuel de 1,5 %/an, 25 % des souches pourraient disparaître à l’horizon des années 2030. Le scénario le plus pessimiste (2,3 % de taux de mortalité) engendrerait une disparition de 35 % des ceps au bout de deux décennies. Tous ces résultats sont-ils totalement déconnectés de la réalité du vignoble charentais ? Oui si on ne prend en compte que le scénario dit pessimiste. Par contre, les analyses à partir des chiffres actuels constituent une base de réflexion plus cohérente qui ne peut pas laisser indifférent.

L’espérance de vie des parcelles fragilisée

L’espérance de vie des parcelles est sans aucun doute déjà fragilisée par les niveaux d’infestation actuels d’eutypiose et d’esca. Une perte de souches de 22 à 25 % au bout de 20 ans aura des conséquences sur la productivité des parcelles. On peut se demander si des vignes ainsi « dégradées » et non entreplantées pourront produire régulièrement 9 hl d’AP/ha et passer le cap des 30 ans . Si ce n’est plus le cas, leur renouvellement devra être envisagé plus tôt, ce qui se traduira par des charges financières plus lourdes sur les propriétés. Les coûts de plantation (sur la base de 18 900 € HT/ha) amortis sur environ 20 ans au lieu de 30 augmenteront de 315 €/an au même titre que l’enveloppe financière nécessaire au renouvellement du vignoble.

Pour illustrer ce propos, une propriété de 40 ha devra investir chaque année dans le renouvellement de 2 ha de vigne au lieu de 1,33 ha, ce qui correspond à un budget supplémentaire de 12 663 € ht. Le cumul annuel de cet investissement supplémentaire au bout de 20 ans représente la « coquette » somme de 250 000 €, l’équivalent d’une distillerie parfaitement équipée. L’ampleur de ces sommes doit être en mesure de convaincre beaucoup de viticulteurs d’investir régulièrement dans l’entreplantation pour maintenir leur capital de ceps des parcelles et augmenter la longévité technique et économique de leurs parcelles.

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L’espérance de vie d’une parcelle en fonction du taux de mortalité de souches.

Eutypiose : 2,7 % de perte de rendement en 2008 liée aux symptômes

L’évaluation des pertes de productions occasionnées par les maladies du bois est un sujet qui a fait l’objet de peu d’études. Le caractère fluctuant et l’intensité très variable des ceps manifestant des symptômes obligent à mettre en œuvre des protocoles d’expérimentation lourds. Au début des années 90, une étude de perte de production avait été réalisée en Charentes pour l’eutypiose dans le cadre de l’opération Eutypiose (durant deux campagnes). Cela a permis d’établir des données de pertes de rendement sur Ugni blanc en distinguant les effets de deux niveaux de symptômes. Le fruit de ce travail a permis à l‘équipe de la Station viticole de présenter une évaluation des pertes de récoltes en 2008 en prenant comme référence l’expression de symptômes sur les 55 parcelles du réseau maturation. L’eutypiose a extériorisé au cours du dernier cycle végétatif un niveau de symptômes moyen de 12,7 % et lors des notations deux niveaux d’intensité de la maladie ont été distingués, une première catégorie qualifiée de légère (9,3 %) et une seconde qualifiée de grave (3,4 %).
 

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Eutypiose : les pertes de récolte des ceps ayant exprimé des symptômes en 2008. (Données MATU 2008).

Les symptômes légers qui sont les plus fréquents occasionnent une perte globale de production de 14 %. Les symptômes graves, dont la présence est moindre, provoquent des pertes de production beaucoup plus significatives (- 40 %) et au final l’ensemble des ceps ayant extériorisé la maladie en 2008 a engendré une diminution de rendement totale de 2,7 %.

Esca : 2 % de perte de rendement en 2008 liée aux symptômes

Au niveau de l’esca, aucune étude n’avait permis jusqu’à présent de quantifier les pertes de rendement des souches ayant extériorisé des symptômes. M. Fabien Boureau, en stage à la Station viticole en 2007, a mis en place un protocole expérimental pour quantifier précisément la perte de rendement totale en tenant compte du niveau de dégâts proportionnels à l’intensité des symptômes. Cinq classes de symptômes ont été retenues, une première avec seulement des dégâts foliaires inférieurs à 50 %, une seconde avec des dégâts foliaires supérieurs à 50 %, une troisième associant des dégâts foliaires et des dessèchements de rameaux inférieurs à 50 %, une quatrième associant des dégâts foliaires et des dessèchements de rameaux supérieurs à 50 % et une cinquième correspondant au dessèchement total de la végétation des souches. Des pesées de vendanges ont permis de quantifier les pertes de vendanges pour chaque catégorie de dégâts. Globalement, l’expression de symptômes seuls sur feuilles avec un dessèchement partiel des rameaux (inférieur à 50 %) occasionne des pertes de production comprises entre 22 et 25 % avec une forte variabilité entre ceps. Lorsque le niveau de dessèchement des rameaux dépasse 50 %, la perte de récolte s’élève à 62 %. Enfin, les ceps totalement desséchés perdent pratiquement toute leur production (- 93 %) mais ils ne représentent que 0,4 %. La perte globale de rendements liée aux ceps ayant extériorisé des symptômes en 2008 au niveau du réseau maturation s’élève à 2 %.
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5,8 % de perte de rendement occasionnée par les maladies du bois

Le cumul des pertes de productions des deux maladies liées à la fois à la mortalité (directement issue des symptômes de l’année précédente) et aux ceps ayant extériorisé des symptômes se situe à 5,8 %. Comme le rendement moyen de la région délimitée a été de 91 hl/ha en 2008, la perte économique liée aux maladies du bois est d’environ 0,5 hl d’AP/ha.

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La nuisibilité comparée et cumulée de l’eutypiose et de l’esca-BDA en 2008.
(1) Pertes selon les symptômes 2008 observés sur le réseau.
(2) Perte 100 % sur estimation des ceps morts suites aux symptômes 2007.

V. Dumot considère que l’approche de mesures de la nuisibilité des maladies du bois réalisées en 2008 à partir des niveaux de symptômes du réseau maturation ne constitue pas une référence formelle mais une base de réflexion. Les souches touchées par l’esca et l’eutypiose, mais qui n’ont pas extériorisé de symptômes en 2008, ne possèdent peut-être pas leur pleine potentialité de production. L’appréciation des pertes de productivité de ces porteurs contaminés restant apparemment sains n’est pas prise en compte par la méthodologie de calcul. Ensuite, le niveau d’expression de symptômes plus faibles du réseau de parcelles de maturation par rapport à l’observatoire régional coordonné par le SRPV est peut-être lié d’une part à des notations plus précoces en saison et d’autre part au hasard du choix des parcelles. Ces éléments contribuent à sous-estimer les pertes de récolte. En ce qui concerne la mortalité, il faudrait tenir compte de la mortalité cumulée sur plusieurs années pour obtenir des données plus justes. Néanmoins, la mortalité est en partie compensée dans les propriétés où l’on pratique l’entreplantation. Magré tous ces éléments, le niveau de pertes de rendement de 5,8 % est déjà pénalisant. Au cours de la dernière décennie, l’eutypiose engendrait un niveau de mortalité 3 fois supérieur à celui de l’esca. Depuis l’année 2003, l’esca n’a cessé de monter en puissance et en 2008, la mortalité liée à cette maladie est devenue supérieure à celle de l’eutypiose.

Le niveau d’expression de symptômes de l’eutypiose reste important et toujours aussi préoccupant vis-à-vis de la pérennité des parcelles. La nette recrudescence de l’esca est une source d’inquiétude supplémentaire. Si cette maladie venait à se développer avec la même intensité pendant quelques années, les pertes de récoltes pourraient être beaucoup plus importantes et l’espérance de vie de nombreuses parcelles en serait affectée. Ces constats doivent faire prendre conscience aux viticulteurs que l’ensemble des pratiques d’entretien du capital souches des parcelles (entreplantation, recépage, taille de formation maîtrisée, taille annuelle plus respectueuse, élimination du bois mort…) représente des moyens essentiels pour préserver à la fois la pérennité et la productivité des parcelles.

Bibliographie : Station viticole du BNIC.

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