Publication du rapport de la FAO et de l’OMS sur l’alimentation, la nutrition et la prévention Des m

18 mars 2009

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) viennent de publier un rapport d’experts indépendants sur l’alimentation qui servira de base pour élaborer une stratégie mondiale de lutte contre la charge croissante des maladies chroniques.

Diet, Nutrition and the Prevention of Chronic Diseases est un document qui résulte des travaux menés pendant deux ans par la consultation mixte d’experts FAO/OMS. Il passe en revue les maladies cardio-vasculaires, plusieurs formes de cancer, le diabète, l’obésité, l’ostéoporose et les affections bucco-dentaires. La charge des maladies chroniques croît rapidement. En 2001, elles étaient à l’origine d’environ 59 % des 56,5 millions de décès enregistrés au total dans le monde et de 46 % de la charge mondiale de morbidité.

Selon les conclusions du rapport, une alimentation pauvre en graisses saturées, en sucre et en sel mais riche en fruits et légumes peut avoir des effets importants sur la mortalité et la morbidité si elle s’associe à la pratique régulière d’activités physiques.

« On enregistre la majorité des cas de maladies chroniques dans les pays en développement. Notre expérience prouve que des interventions même modestes sur l’alimentation et l’exercice physique, mais généralisées à toute une population, peuvent modifier de manière importante la charge des maladies chroniques dans un laps de temps étonnamment bref. Ce rapport est crucial car il nous servira de base scientifique pour élaborer la stratégie mondiale de l’OMS sur l’alimentation, l’exercice physique et la santé, que nous préparons pour faire face à la charge croissante des maladies chroniques » a déclaré le docteur Gro Harlem Brundtland, directrice générale de l’OMS.

Les deux institutions soulignent que, pour trouver des solutions à la recrudescence mondiale des maladies chroniques, il faudra renforcer les liens entre les secteurs de l’agriculture et de la santé, au triple plan mondial, régional et national.

Ce document fait des recommandations spécifiques en matière d’alimentation : les lipides consommés ne doivent par représenter plus de 15 à 30 % de l’apport calorique quotidien et les graisses saturées moins de 10 % ; les glucides doivent être majoritaires dans la ration calorique – entre 55 et 75 % de l’apport énergétique total quotidien, mais avec moins de 10 % de sucre ajouté ; la consommation quotidienne de sel, qui doit être iodé, doit rester inférieure à 5 grammes par jour, tandis que celle de fruits et légumes doit être d’au moins 400 grammes.

En ce qui concerne les protéines, l’absorption quotidienne recommandée est de 10 à 15 %. Le rapport note également que l’exercice physique est un facteur jouant un rôle essentiel dans la dépense énergétique quotidienne et donc dans l’équilibre calorique et le maintien d’un poids sain.

La modification des modèles alimentaires, la chute des dépenses énergétiques associées à un style de vie sédentaire, une population vieillissante – ainsi qu’au tabagisme et à la consommation d’alcool – sont les principaux facteurs de risque pour les maladies chroniques et posent un défi croissant à la santé publique.

Selon M. Diouf, directeur général de la FAO, il sera nécessaire d’examiner l’évolution de la consommation alimentaire pour évaluer comment modifier les tendances en fonction des recommandations et étudier comment le secteur agro-alimentaire peut s’adapter à ces nouveaux besoins.

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