Des plus simples aux plus perfectionnées, les prétailleuses offrent des performances en rapport avec leur conception. L’essai mené par l’IFV fin janvier dans les vignes du domaine expérimental du vignoble tarnais a permis de voir en action cinq prétailleuses, utilisant des technologies différentes tant pour la coupe que pour l’évitement des piquets.
Dans la catégorie des prétailleuses à grande capacité de travail, deux machines étaient présentes : Pellenc, avec la Visio (détection des piquets sans contact par caméra linéaire) et un système de coupe par cages tournantes et couteaux fixes, et Tordable, avec la machine Trio, équipée d’une coupe par cages tournantes et scies circulaires et d’un système d’ouverture original, basé sur la détection de la pression exercée par les rouleaux cage sur les piquets. Cette dernière machine est appelée Trio car elle reçoit en option un équipement de nettoyage du fil supérieur et un système de descente des releveurs.
Le dispositif de vision artificielle « Visio » automatise complètement les opérations d’ouverture et de fermeture au passage des piquets. Le montage sur porteur facilite la conduite et permet une vitesse de travail élevée.
Selon les modèles (nombre de disques), l’hydraulique du tracteur ou du porteur peut suffire.
La machine Trio propose un système innovant pour le passage des piquets, qui permet de s’approcher au plus près. En outre elle peut être équipée du dispositif de nettoyage du fil supérieur. L’utilisation d’une centrale hydrauliques est nécessaire.
Dans la catégorie des machines plus légères mais néanmoins robustes, deux machines étaient à commande entièrement manuelle : la Ferrand P2250 et la Provitis MP122, alors que chez Grégoire on présentait avec la LD un nouveau système d’ouverture utilisant une détection des piquets par antenne. Bien qu’ils aient présenté des prétailleuses très simples à disques rotatifs, Provitis et Grégoire proposent également dans leur gamme des machines équivalentes aux deux précédentes (respectivement à scies et à couteaux plus contre-couteaux).
Les disques de la prétailleuse MP 122 Provitis sont conçus pour prétailler 1 000 ha. Ils sont auto-affûtants. Un disque inférieur de finition est disponible en option pour une coupe plus nette sur cordon. L’ouverture des cages est commandée manuellement. L’hydraulique du tracteur suffit.
La prétailleuse Ferrand mise sur la simplicité avec des disques simples et une commande manuelle. L’hydraulique du tracteur suffit.
La Grégoire LD se distingue par sa grande simplicité, associée à un système d’ouverture par palpeurs. L’hydraulique du tracteur suffit.
Les tests ont permis d’évaluer le travail des machines sur le cépage Duras, réputé pour la dureté de son bois, à deux vitesses d’avancement. Les critères d’évaluation des machines étaient : le dégagement des piquets, le respect du palissage et, dans une moindre mesure, la qualité de la coupe, ceci n’étant pas primordial puisqu’une taille manuelle intervient ensuite.
L’observation de la zone non prétaillée autour des piquets montre un effet vitesse très net pour Grégoire et Provitis, alors que Pellenc et Ferrand arrivent à conserver une zone non constante autour des piquets. Pour Pellenc, c’est grâce au système de détection, pour Ferrand, c’est la dextérité du chauffeur qui joue, mais aussi une vitesse pas significativement supérieure.
Une vitesse de 4 km/h, légèrement inférieure à celles observées ici, paraît compatible avec une utilisation prolongée toute la journée pour les machines sans automatismes.
Le positionnement centré sur le porteur, associé à l’asservissement de la machine à la vitesse d’avancement, était indiscutablement un atout pour tirer parti de la vision artificielle de la machine Visio, ce qui a permis de conserver une qualité de travail constante en augmentant fortement la vitesse d’avancement.
En ce qui concerne le respect du palissage (piquets profilés), seule la machine Tordable a touché quelques piquets, sans toutefois les casser : (2,5 % de piquets marqués sur l’ensemble des rangs d’essais). C’est la contrepartie d’une approche très fine des piquets et d’un réglage délicat de la pression de déclenchement de l’ouverture des cages. Ce système ingénieux qui permet de s’approcher au plus près des piquets a, dans nos conditions d’essais, limité la vitesse d’avanc ement.
C’est pour cette raison que la machine a conservé sa vitesse d’avancement standard (V1). Avec des piquets de diamètre supérieur, le réglage de la détection serait à priori plus facile. Cependant, la commande manuelle d’ouverture reste prioritaire, ce qui permet le cas échéant de travailler plus vite.
Les coupes les plus nettes ont été observées avec les machines Pellenc et Tordable.
La journée consacrée à la prétaille s’est achevée par une démonstration devant un groupe de viticulteurs courageux ayant bravé le temps glacial et humide. Ils auront ainsi pu apprécier la régularité et le débit de chantier de la machine Pellenc, la précision de la machine Tordable et la simplicité des trois autres prétailleuses, s’adressant peut-être à des structures plus réduites que les deux précédentes, et présentant des caractéristiques très séduisantes lorsque l’on recherche avant tout la facilité d’usage et la robustesse.
Etude économique
L’objectif de la prétaille est la simplification des travaux de taille manuelle, diminuant le nombre de coups de sécateurs et réduisant au minimum la descente des bois. Outre le confort de travail, cette simplification permet un gain de temps non négligeable, à prendre en compte en fonction de la main-d’œuvre disponible.
Sur des rangs prétaillés ou non de la parcelle d’essai, nous avons mesuré le temps nécessaire pour les opérations de taille et de descente des bois, réalisées dans la foulée ou l’une après l’autre comme deux opérations distinctes. Il apparaît qu’il est légèrement plus rapide de réaliser les opérations de taille et descente des bois indépendamment. Le gain de temps apporté par la prétaille se chiffre alors à une dizaine d’heures par hectare (pour une densité de 4 500 souches par hectare). Ce gain est nettement plus important lorsque l’on prétaille du cordon. Le coût de la prétaille dépend quant à lui de plusieurs facteurs dont : le prix initial de la machine, sa durée d’amortissement, les surfaces prétaillées annuellement, la vitesse d’avancement.
En prenant comme base une vitesse de 4 km/h, il faut environ 1 h 30 pour prétailler un hectare dans des vignes plantées à 2 mètres de large. Avec un équipement valant 13 500 euros neuf, amorti sur 10 ans, on peut établir les coûts suivants, prenant en compte :
– l’amortissement du matériel, son entretien ;
– le coût de la traction (tracteur, gasoil) ;
– le coût de la main-d’œuvre (chauffeur).
Même si le gain de temps est appréciable quelles que soient les surfaces concernées, il est clair que le gain financier apporté par la prétaille ne sera effectif que pour des surfaces importantes. Ainsi, l’achat à plusieurs ou la prestation de service pour ce type de chantier est souvent plus judicieux que l’achat à titre personnel, d’autant que la période de prétaille est relativement longue et en facilite l’organisation.
conclusion
La machine Pellenc équipée du système visio 1 a montré sa capacité à fournir un travail régulier quelle que soit la vitesse de travail, et sans contraintes pour le chauffeur grâce aux automatismes. La machine Tordable Trio est intéressante du point de vue efficacité de dégagement des piquets, au détriment de la vitesse de travail. Ses fonctionnalités optionnelles comme le nettoyage du fil ou la descente du fil peuvent être intéressantes. Les autres machines, plus simples dans leur conception, n’en sont pas moins intéressantes. Ainsi, Grégoire avec la détection de piquet par palpeur métallique, vient apporter un automatisme de la manière la plus simple qui soit. Ferrand et Provitis misent aussi sur la simplicité et la facilité d’entretien avec des modèles à commande manuelle, qui s’adressent donc en priorité à des utilisateurs ayant à prétailler de manière moins intensive.
Même si le gain de temps est appréciable quelles que soient les surfaces concernées, il est clair que le gain financier apporté par la prétaille ne sera effectif que pour des surfaces importantes, vers 50 ha et au-delà. Ainsi, l’achat à plusieurs ou la prestation de service pour ce type de chantier est souvent plus judicieux que l’achat à titre personnel, d’autant que la période de prétaille est relativement longue et en facilite l’organisation.
(Extrait de la Lettre de Matevi France de novembre 2007)
californie : des vendanges
perturbées mais un millésime
de qualité
Des conditions météorologiques particulières auront perturbé le déroulement des vendanges en Californie cette année, selon le bilan que vient de publier le Wine Institute. Après avoir débuté de façon précoce, les vendanges ont dû être suspendues pour cause de températures fraîches et de précipitations avant de reprendre et de se terminer à la fin octobre. Malgré ces vicissitudes, les professionnels californiens s’accordent pour dire que 2007 fera partie des meilleurs millésimes de ces dernières années.
Sur le plan qualitatif, le ministère californien de l’Agriculture (CDFA) annonce que la récolte de raisins de cuve devrait s’élever à 3,2 millions de tonnes, soit un volume quasi identique à celui de 2006. « Le temps frais et la pluie ont affecté l’ensemble de la Californie, mais la côte septentrionale a été la plus touchée par les précipitations » a expliqué Glenn Proctor de la société Ciatti. « C’était comme s’il y avait eu deux récoltes : au début c’était la course pour rentrer les raisins avant que les teneurs en sucre ne soient trop élevées, puis une attente au milieu, et enfin la course de nouveau avant qu’il ne commence à pleuvoir en octobre ». Pour sa part, Bill Turrentine de Turrentine Brokerage, société de courtage à Novato, souligne que la récolte est de quantité moyenne dans les vallées de Sacramento et San Joaquin, inférieure d’environ 35 % à la normale sur la côte centrale et de 10 à 15 % sur la côte septentrionale. « La production moindre en 2007 aura comme effet un raffermissement du marché » a affirmé Glenn Proctor. « Après un millésime 2005 de quantité supérieure à la moyenne, le marché a connu une offre abondante. La récolte 2007 permettra de revenir à une situation plus équilibré ».
Bordeaux-Aquitaine
capitale mondiale de la dégustation en 2008
Evénement unique sur la scène vitivinicole internationale en 2008 :
Trois concours majeurs ouvriront leur porte à la même période (avril-mai) et en un même lieu (Bordeaux-Aquitaine) :
– le Challenge International du Vin, samedi 12 avril à Bourg-sur-Gironde ;
– le Concours Mondial de Bruxelles, 18, 19 et 20 avril à Bordeaux ;
– le Concours de Bordeaux-Vins d’Aquitaine, samedi 10 mai à Bordeaux.
A cette occasion, les concours, en partenariat avec le CRVA (Conseil Régional des Vins d’Aquitaine), lancent l’opération
B TOGETHER, un programme commun ayant pour but d’informer les acteurs de la filière vin de l’offre simultanée des 3 compétitions.
Concrètement, l’opération se traduit par :
– l’organisation de deux conférences de presse, l’une sur Bordeaux le 4 décembre 2007, l’autre sur Paris le 5 décembre 2007 ;
– l’engagement réciproque des concours à communiquer les uns pour les autres auprès des producteurs de vins et des dégustateurs ;
– la mise en ligne d’un blog destiné à présenter les particularités et les complémentarités des trois concours, pour aider les participants dans leurs choix : http://btogether.over-blog.com
La synergie de cet événement réunira plus de 15 000 vins provenant de près de 50 pays et plus de 2 000 dégustateurs sur la région de Bordeaux !
Contacts presse :
Jonathan Quique – Concours Mondial de Bruxelles – Tél. : +32 2 533 27 6 – e-mail : jonathan.quique@vinopres.com
Franck Chaigne – Challenge International du Vin – Tél. : 05 57 68 25 59 – e-mail : f.chaigne@challengeduvin.com
Magali Templier – Concours de Bordeaux-Vins d’Aquitaine – Tél. : 05 56 79 64 39 – e-mail : m.templier@gironde.chambagri.fr
Coordinateur :
Pierre Cambar – CRVA – Tél. : 05 57 81 07 01 – e-mail : crva@crva.aquitaine.fr
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