« Ré » et « Oléron » : des références géographiques en débat

24 mars 2014

La Rédaction

 oleron_2.jpg

Un texte paru en 2012 * interdit à un produit d’appellation de faire référence à une aire géographique, si cette aire géographique ne figure pas dans le cahier des charges de l’appellation.

En fonction de cette nouvelle disposition, se retrouvent aujourd’hui sur la sellette des mentions particulières comme « » et «Oléron» pour l’appellation Pineau des Charentes.

Car, de manière historique, certains producteurs de Pineau insulaires font référence, sur leurs étiquettes, à leurs territoires. C’est le cas par exemple de la marque «Soleil d’Oléron» de la coopérative Viti-Oléron mais ce n’est pas la seule.

Une solution existe pour pouvoir continuer à faire référence à ces aires géographiques  : ré-ouvrir le cahier des charges de l’appellation. Cela se fait à travers une longue procédure engagée auprès de l’INAO. Ce protocole comprend, entre autre, une PNO (Procédure Nationale d’Opposition).

Le Syndicat des producteurs de Pineau des Charentes reconnu ODG (Organisme de Défense et de Gestion de l’appellation) n’y est pas opposé mais dit aux producteurs insulaires – «Prouvez-nous que votre mention particulière entraine bien une valorisation particulière de votre produit.» Cette valorisation supplémentaire, vecteur de notoriété pour l’appellation, représenterait en quelque sorte le "prix à payer" pour l’avantage compétitif consenti par la profession.

* Article 5 du décret 2012-655 du 4 mai 2012 relatif à l’étiquetge des produits vitivinicoles et à certaines pratiques oenologiques 

Derrière, se profile tout le débat du prix de vente du Pineau dans les zones touristiques. Un débat qui fait réagir les producteurs insulaires, pas vraiment d’accord pour faire office de boucs émissaires  – «Nous ne sommes pas les seuls à vendre du Pineau sur notre territoire».   Et les regards de se braquer vers les opérateurs du continent qui écoulent une partie de leurs productions sur les îles.

Un groupe de travail a été constitué sur le sujet. L’idée est que les producteurs insulaires se positionnent sur la suite à donner au dossier. Dans les meilleurs délais. « Jouer la montre serait une erreur» signale Jean-Marie Baillif, président du Syndicat des producteurs de Pineau.

Les mêmes mentions complémentaires « Ré» et «Oléron" existent pour les Vins de Pays Charentais. Mais le problème ne se pose pas. Car ces mentions (avec celle de Saint Sornin) figurent dans le cahier des charges de l’IGP charentais.

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire aussi

FreshKiss : l’innovation charentaise dans un cocktail prêt-à-boire

FreshKiss : l’innovation charentaise dans un cocktail prêt-à-boire

La Maison Jules Gautret, reconnue pour son savoir-faire dans l’élaboration du Cognac et du Pineau des Charentes, lance FreshKiss, un cocktail prêt-à-boire qui revisite les traditions avec une approche contemporaine. Ce nouvel arrivant dans l’univers des boissons...

L’ANELFA : Un rempart scientifique contre les fléaux atmosphériques

L’ANELFA : Un rempart scientifique contre les fléaux atmosphériques

Avec la reprise de la saison des orages, vous avez pu constater que Le Paysan Vigneron relaye avec diligence chaque alerte provenant du réseau ANELFA afin d'informer les professionnels du secteur des risques de grêle imminents. Mais quel est le rôle exact de ce réseau...

100 ans du Paysan Vigneron: découvrez une page d’histoire

100 ans du Paysan Vigneron: découvrez une page d’histoire

Dans moins de deux semaines, Le Paysan Vigneron célébrera son centenaire, marquant 100 ans d’engagement auprès des viticulteurs charentais. Fondé en 1925, ce journal indépendant a traversé les époques, les crises et les évolutions du métier, devenant une référence...