Comme l’hirondelle ne fait pas le printemps, le Festival du film policier de Cognac n’annonce pas forcément le retour des cerisiers en fleurs. On en a connu de sérieusement froids ou de gravement pluvieux. Et puis aussi de joyeusement ensoleillés, de gentiment débridés, de tout douillet, sous la nuit étoilée des terrasses. Cette année, pas de lézard, pas de pétard ! Le ciel a intérêt à se montrer de la partie car c’est annoncé, le festival sera FESTIF. Après tout, rien que d’assez normal pour un festival. Oui, mais là, foin d’organisateurs, ce sera encore plus festif que d’habitude pour les Cognaçais et les autres. Fin mars, se concoctait dans le secret des laboratoires une « grosse opération d’animation ». On n’en saura pas plus. Rendez-vous le jeudi 7 avril jusqu’au dimanche 10. Nom de code : noir Cognac. Connaissez-vous Joël Chumacher ? C’est le président du jury 2005. Réalisateur et scénariste, ce monsieur a commis entre autres filmographies « Le client », « Batman forever », « Le fantôme de l‘Opéra ». Il paraît que c’est un grand, chez lui, en Amérique. Avec Pierre Lescure, ex-patron de Canal, nous voilà revenu à du connu, du circonscrit, du « canalisé ». Il présidera le jury Sang neuf. A Jean-Loup Dabadie reviendra celui du court (métrage). Vous savez, Jean-Loup, le touche-à-tout très doué de sa génération, celle des Claude Sautet – « Une histoire simple » – des Claude Pinoteau, des Julien Clerc et des Polnareff. Ah ! la si jolie scie de « Tous les bateaux, tous les oiseaux ». En ville, un mois avant le festival, un nom vibrionnait dans les salles de gym : Brad Pitt !!! Un autre circulait, paraît-il, en comité permanent du BNIC : Sharon Stone. Eh non, Mesdames et Messieurs, Cognac n’attirera ni l’un ni l’autre de ses monstres sucrés mais certainement des pointures juste un petit cran en dessous. Pour vous consoler, vous pouvez toujours acheter en ligne des places de cinéma – www.ticketnet.fr – ou vous connecter sur le site du festival – www.festival.cognac.fr. Frissons garantis pour 6 €, le prix de la séance ciné.
Le 21 mai prochain, un samedi, le Printemps des liqueurs déboule dans le calendrier. Première édition nationale d’une manifestation qui a pour but de faire « briller » les liqueurs, un secteur en plein « revival », le Printemps des liqueurs regroupe une quarantaine d’entreprises. Toutes, elles ouvriront leurs portes pour lever un coin du voile sur l’univers assez décoiffant des arômes. Le public va découvrir des sociétés riches d’un patrimoine ancien – les Bénédictine, Chartreuse, Grand-Marnier, Marie-Brizard, Abbaye de Larins… – mais aussi de savoir-faire à la pointe de la modernité (capteurs d’arômes…). Dans la région, quatre sociétés participeront à cette opération pilotée par la Fédération française des spiritueux : la Distillerie Merlet, L & L, Marnier Lapostolle et Louis Royer. Chacun, ils présenteront leurs produits autour d’animations diverses : dégustations, concours de cocktails, cadeaux, visites commentées, boutiques, découverte du fruit de la passion chez Alizé, des crèmes de Cassis et autres fruits ainsi que d’Hypnotiq chez Merlet, de Diva, une liqueur au Cognac chez Louis Royer et bien sûr de Grand Marnier sur le site de Bourg-Charente. Le parcours risque d’être sympathique entre le Droguet (commune de Chérac), Cognac, Bourg et Jarnac.
Deux jours plus tard – les 23, 24 et 25 mai – la CNAOC (Confédération nationale des appellations d’origines contrôlées) plante sa tente dans la région à l’occasion de son congrès annuel. Tous les ans en effet, la petite centaine de représentants professionnels qui compose la CNAOC – présidents de syndicats, présidents de fédérations de tous les vignobles d’AOC – tiennent un conseil d’administration décentralisé dans une région viticole. L’occasion de mettre « pleins feux » sur la susdite région et son produit. Pour l’édition 2005, il s’agit plus d’une famille de produits puisque c’est la Confédération des vins de liqueurs AOC qui est la puissance invitante. La CVL AOC, qui regroupe les Pineau, Floc, Macvin, Pommeau, est présidée par Christian Baudry, également président du Comité national du Pineau. Entre Saintes, Taillebourg, La Roche-Courbon, La Rochelle et l’île d’Oléron, le programme promet d’être aussi studieux que canon.