À en croire le large consensus qui qui a conduit à son élection, Patrick Raguenaud est l’homme de la situation. Il est apprécié et respecté de ses pairs. Il est à l’aise sur les questions techniques mais il connaît aussi très bien les marchés pour y passer plusieurs semaines par an. Il est dynamique et sait fédérer pour faire avancer des projets. Et les chantiers qui attendent le nouveau président ne manquent pas. Entre la révision du business plan, le dossier innovation et le développement durable, il faudra faire preuve de diplomatie pour écouter et convaincre tant à l’interprofession qu’au dehors.
Le 14 novembre dernier, vous avez été élu par vos pairs, président du BNIC. Quel a été votre sentiment ?
Je remercie tout d’abord les professionnels de la confiance dont ils me témoignent et Je suis tout à fait conscient des responsabilités qui sont les miennes.
Le BNIC est né de la nécessité d’agir ensemble et paritairement, viticulture et négoce pour l’intérêt et la prospérité de tous. Le BNIC est devenu aujourd’hui un formidable outil au service du cognac, et donc de la collectivité des entreprises qui font le cognac. Que ces entreprises soient viticoles ou de négoce, qu’elles soient grandes ou petites, elles participent à l’expression de notre produit et à la richesse de notre région. Aujourd’hui, 70 ans plus tard, ce sont les mêmes principes qui animent les professionnels. Mon rôle, me semble-t-il sera d’écouter et de servir l’intérêt commun, dans le respect de notre histoire et des valeurs de chacun.
À propos du business plan, quelles sont les réflexions en cours ?
C’est un sujet majeur pour continuer à construire l’avenir du Cognac. Un groupe de travail va se mettre au travail rapidement. Je crois que nous avons un excellent outil qui doit nous permettre de prévoir au mieux nos besoins de production. Et comme tout outil de prévision, il faut de suivre de façon précise les tendances et les écarts afin de réagir rapidement. Pour cela des indicateurs ont été créés.
Ce sera une mission des premiers mois de l’année 2018
Le développement durable est aussi un enjeu majeur selon vous ?
Indiscutablement oui. C’est une attente sociétale et nous ne pouvons pas l’ignorer. Nous devons poursuivre nos efforts. En particulier le référentiel crée par l’interprofession est un formidable outil de suivi. Il permet aux viticulteurs de faire le point sur l’état de leur exploitation. L’interprofession souhaite que tous les viticulteurs aient réalisé ce diagnostic d’ici à 5 ans. C’est une approche collective et pragmatique accessible au plus grand nombre de viticulteurs. La filière a pris l’engagement de se concentrer sur le développement des bonnes pratiques environnementales.
Le sujet de l’innovation dans la filière Cognac a fait couler beaucoup d’encre des dernières semaines. Comment allez-vous aborder cette question pendant votre mandature ?
L’interprofession a fait le choix de traiter ce dossier au travers d’un groupe de travail.
Il doit commencer ses travaux dans les semaines qui viennent . L’enjeu pour la filière est de trouver le bon équilibre entre le respect du cahier des charges et les possibilités de développement économique des différents acteurs .
L’ image du cognac dans le monde est fabuleuse grâce au travail extraordinaire réalisé par des générations de négociants exceptionnels et de viticulteurs passionnés Nous avons toujours su allier la modernité et la tradition. Je pense que nous devons continuer à œuvrer collectivement dans ce sens.
Bio express
Age : 63 ans
Formation : Ingénieur Agronome
Vie professionnelle
1978-1990 : Sté Ciba Commercial puis directeur commercial
1990-2004 : Sté Martell, Maître de chai,.
2004-2017: Sté Marnier Lapostolle, Directeur du site de Bourg Charentes
Composition du bureau permanent
La nouvelle équipe d’élus du BNIC vient de prendre fonction le mardi 14 novembre dernier. C’est le Négociant Patrick Raguenaud, directeur de Marnier Lapostolle qui présidera l’institution pour les 3 annés à venir. Après 19 ans de mandat et 3 années de présidence à l’inteprofession, Jean Bernard de Larquier cède donc sa place à une personne qu’il connait bien et apprécie puisque les deux hommes se cottoient de longue date dans beaucoup d’instances (SICA Grand Marnier, Comité et Syndicat du Pineau).
Christophe Forget, viticulteur à Allas Champagne a été élu Vice Président. Les chefs de famille sont Philippe Coste pour le Négoce et Christophe Véral pour la viticulture.
Famille de la viticulture
Christophe FORGET, Vice-président du BNIC
Christophe VERAL, Représentant Officiel de la famille de la Viticulture – Président de l’UGVC
Anthony BRUN, suppléant du Représentant Officiel
Eric BILLHOUET, Président de l’ODG
Nicolas BAUDRY
Raphaël BRISSON
Stéphane ROY
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Famille du Négoce
Patrick RAGUENAUD, Président du BNIC
Philippe COSTE, Représentant Officiel de la famille du Négoce
Florent MORILLON, suppléant du Représentant Officiel
Eric LE GALL, Vice-président de l’ODG
Vincent CHAPPE
Pierre JONCOURT
Patrice PINET
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Une nouvelle charte visuelle pour l’interprofession
Le style est volontairement épuré à l’extrême, « une façon de susciter la curiosité pour en dévoiler un peu plus dans un second niveau de lecture » argumentent les porteurs du projet. « Nous voulions que notre nouvelle identité visuelle reflète la personnalité du Cognac, l’identité de nos entreprises mais aussi nos différences. L’idée était de rassembler tous les acteurs de la filière sous une même bannière, que l’on soit Viticulteur ou négociant, bouilleur de cru ou de profession, fabriquant d’alambic ou même tonnelier. » explique Vincent Chappe, le président de la commission communication du BNIC. Et à la réflexion, le territoire est la valeur commune qui s’impose puisqu’elle regroupe tous les concepts de typicité, de savoir faire, de transmission, d’expérience, de protection de l’environnement.
Le logo de l’interprofession est une forme de couleur terre qui dessine tout simplement les contours de l’aire de l’appellation d’origine en dessous duquel sont mentionnés les termes « Cognac France » « Tout simplement » diront certains mais quand on sait à quel point il est difficile de faire simple, ce seul commentaire démontre que l’exercice a été plutôt réussi.
Cette nouvelle identité sera dorénavant utilisée sur l’ensemble des supports de communicationdu Bureau National Interprofessionnel du Cognac dont la mission est, faut-il le rappeler, de représenter, protéger, et développer partout dans le monde le Cognac et ceux qui le font.
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