L’abbaye de Bassac accueille cette année la Part des Anges, l’événement caritatif du Cognac. Dans ce lieu consacré qu’elle côtoiera sans l’occuper, la Part des Anges frôlera le paradis. En marraine inspirée, Sarah Ferguson, la duchesse d’York, viendra soutenir son association, Children in crisis (enfants en détresse). Un compagnonnage de choix pour le Cognac, qui fait de la visibilité à l’international son credo.
Philippe Coste, président de la commission Communication du BNIC étant en déplacement, c’est Eric Billouhet, vice-président (et viticulteur) qui a dévoilé le programme. Il était assisté d’Agnès Aubin, directrice de la communication et de Marie-Véronique Chalas, chargée de l’organisation. La date tout d’abord. C’est le 18 septembre que se tiendra la 9e édition de la Part des Anges. Le lieu ensuite. Comme déjà dit, l’abbaye de Bassac, un site chargé d’histoire et de beauté. Malheureusement pour ceux qui ne font pas partie des 650 convives, l’événement se jouera à guichets fermés. Les tables se sont envolées comme feuilles d’automne sous un vent d’autan. Fin juillet, il y avait au moins dix demandes de tables sur liste d’attente. Lors de la première édition, participaient à l’événement 230 convives. Preuve qu’au fil des années, la manifestation a acquis un vrai retentissement, régional mais aussi international. Eric Billouhet confirme la place tenue par ce rendez-vous. « La Part des Anges est devenue une date incontournable du calendrier interprofessionnel. C’est l’occasion d’affirmer notre ancrage régional, de mettre en lumière le rôle des maîtres de chai, de communiquer autrement sur le Cognac. »
« L’événement est porté haut et fort par les élus. C’est une opération extrêmement sensible » ajoute Agnès Aubin. Le budget consacré à la Part des Anges représente 150 000 e, soit une partie non négligeable du volet communication. Dans ce contexte, on imagine bien que la présence de Sarah Ferguson, duchesse d’York, ne doit pas tout au hasard. Sans s’étendre, les professionnels laissent entendre qu’il y a eu « un peu de travail derrière ».
Un vrai levier
« La commission communication souhaitait un vrai levier, une visibilité à l’international ». Quant à Sarah Ferguson, elle a fondé en 1993 une association dont elle est présidente à vie, Children in crisis (Enfants en détresse), qui intervient dans plusieurs pays : République démocratique du Congo, Sierra Leone, Afghanistan, Libéria. Une grande partie des fonds récoltés lors de la vente aux enchères des Cognacs ira à l’association britannique. La duchesse d’York assistera au dîner, en compagnie de sa fille, la princesse Eugénie (fille du prince Andrew). « C’est la première fois que nous avons une marainne de cette envergure » note A. Aubin. On la croit volontiers.
Sous le maillet de François-Gérard Tassé, l’incontournable commissaire-priseur de la manifestation, des lots, au nombre de 25, seront proposés à la sagacité et à l’enthousiasme des amateurs. L’an dernier, il y en avait 27 et leur vente avait permis de recueillir 175 000 e. Les organisateurs espèrent bien dépasser ce chiffre cette année (estimation catalogue à peu près équivalente, autour de 120 000 e). Comme toujours, une association locale bénéficiera des largesses du Cognac. En 2014, il s’agit des Restos du cœur Charente. Selon les principes édictés en 2005, l’association locale se voit octroyer trois lots, tirés au sort ainsi que 10 e par personne présente.
Dîner à dix mains
Côté cuisine, la précédente édition avait donné la parole aux chefs (gourmands) des maisons de Cognac : Hennessy, Martell, Meukow, Rémy Martin. On ne change pas une équipe qui gagne. Les mêmes repartent pour concocter un dîner à dix mains. En prime, ils annoncent une intervention en salle qui ne manquera pas de piquant ni de sel. Ils parlent « d’un petit défi et d’un beau visuel ». S’ils sont restés mutiques sur le menu – un peu de suspens que diable ! – ils ont quand même révélé qu’il y aurait un classique revisité, en accord avec un Cognac « tempéré » et un autre plat aux touches iodées, fumées, pour se marier à un Cognac « frais ». Tous ces chefs rompus aux voyages lointains et aux hôtes de tous les continents ont promis qu’il n’y aurait pas d’escargots au menu. « Nous resterons sur un dîner interculturel ». Par contre le locavore s’exprimera à domicile. La plupart des ingrédients proviendront de la région. En ce mois de juillet, toute la sélection des produits était bouclée, les fournisseurs contactés de longue date. « Pour 650 personnes, il faut savoir s’ils peuvent nous suivre. » Pas d’improvisation en cuisine comme il n’y en aura pas en salle ou lors du cocktail. La Part des Anges a beau s’élever dans les cieux, elle n’a rien d’évaporé.
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