Sis à La Roche, commune de Cherves-Richemont, ce lieu chargé d’histoire dominant l’Antenne, a inspiré quelques belles envolées à Jean-Marc Morel, président du BNIC. « Château Chesnel rappelle que le Cognac possède aussi une large et belle tradition. Ecrite au passé, l’histoire du Cognac rayonne au présent et s’inscrit dans l’avenir. Les maisons de Cognac, les viticulteurs, les bouilleurs de profession connaissent le précieux héritage dont ils sont dépositaires. Un patrimoine indissociable du produit. » Pour Philippe Coste, référent du groupe de travail « Communication & Promotion » à l’interprofession, la Part des Anges, c’est affaire “de cœur et de raison”. « Ce rendez-vous célèbre un art de vivre empreint de valeurs humanistes. » « Soyons généreux et vive le Cognac ! » a-t-il lancé en ouverture de la soirée.
Comme en 2011, les fonds recueillis lors de ce dîner de charité (charity auction) furent remis à l’Ordre de Malte France. L’an dernier, ils avaient servi à équiper d’une salle de balnéothérapie une maison de retraite gérée par l’Ordre de Malte à Rochefort-sur-Mer. Cette année, l’argent ira aux enfants autistes.
Depuis sa première édition, la Part des Anges n’a cessé de montée en puissance : 230 personnes et 15 000 € de gains au lancement, 500 personnes et 50 000 € en 2009, 650 personnes et 100 600 € en 2011 aux Chais Monnet. Les enchères allaient-elles encore grimper d’un cran cette année ?
Record de dons
Eh bien oui. Tout confondu, la soirée ce sera soldé par 136 800 € de dons. Commentaire du commissaire-priseur qui officie depuis le début, Vincent Gérard-Tasset : « Cela en fait l’une des plus belles ventes caritatives de France. »
Le « ruban bleu », Noblige oblige, a été décroché par le coffret Martell Cordon bleu – édition du Centenaire. Ce produit d’exception se compose d’une très vieille eau-de-vie de Grande Champagne, entrée dans la coupe Cordon Bleu du 2 août 1912. Le flacon a été acquis par un Malaisien, invité de la marque à l’emblème du martinet. Equipé d’oreillettes (pour la traduction), l’amateur de Cognac a suivi les enchères de sa table. Il s’est laissé doucement convaincre par son entourage asiatique de faire grimper les enchères. Le coffret Martell a atteint la somme assez bluffante de 21 000 €. Le Hennessy « Réserve Spéciale » s’est envoléé, lui, à 14 000 € tandis que la malle Prince Hubert de Polignac (baptisée 888 Trunk) et sa carafe ont atteint 10 500 €. Très belles enchères aussi pour Rémy Martin, La Cognathèque, Courvoisier, Frapin, Delamain, Hardy, Camus, Godet, Brastaad, Meukow, ABK6, Pierre Ferrand…
Catherine Le Page, directeur du BNIC, a remis à deux ressortissants américains – David Wondrich et Ann Tuenneram – des Cognac Awards pour leur soutien apporté à la cause du Cognac. Ils ont été nommés « Ambassadeurs du Cognac ». Anne Tuenneram vient de fêter le dixième anniversaire du Festival Tales of Cocktails qu’elle organise chaque année à La Nouvelle-Orléans. Son comparse David Wondrich ne se contente pas de hanter les bibliothèques spécialisées. Il a écrit et bien sur l’art du cocktail. Dans l’un de ses ouvrages, il rend hommage au père de la mixologie, Jerry Thomas. « Quand je suis ici, à Cognac, je me sens chez moi » a-t-il lancé. Salve d’applaudissements de la salle.
Pour le dîner chargé d’embruns – forte dominante de poissons et de crustacés alliés au Cognac – Grégory Coutanceau, de La Rochelle, était au piano. Agnès Aubin, directrice de la communication du BNIC, et son équipe ont veillé à la bonne organisation de la soirée.
