Packaging : FSPACKCOGNAC, une formation qui emballe

2 juillet 2013

Le lycée professionnel Louis-Delage propose depuis une dizaine d’années une formation packaging de niveau Bac + 3, FSPackCognac. Sa spécificité ? La polyvalence. La formation est ouverte à la fois sur la technique et la créativité. Les employeurs apprécient ce parcours de 700 heures, très professionnalisant.

 

 

p41.jpgJérôme Fruchard est responsable de la formation FSPack au lycée professionnel Louis-Delage à Cognac. Le cursus a été lancé en 2002, à l’initiative conjointe d’Atlanpack et de l’Education nationale. La fédération des entreprises de l’emballage y voyait un double intérêt : créer à Cognac un pôle de formation autour du packaging mais aussi doter le territoire d’un plateau technique et d’un centre de ressources à disposition des entreprises du secteur. Les études se déroulent sur un an (700 heures). Elles s’adressent à des étudiants de Bac + 3 issus de BTS ou de DUT. Le diplôme délivré par FSPack est un titre professionnel de niveau II reconnu par l’Education nationale. Contrairement aux licences pro, le titre professionnel permet la poursuite d’études en université.

Une double compétence

Jérôme Fruchard décrit une formation basée sur une double compétence, à la fois technique et créative. Aux matières scientifiques – chimie, biologie – nécessaires à une bonne connaissance des matériaux viennent s’ajouter design et marketing. « Plutôt que de proposer une énième licence pro très pointue, nous souhaitions former des jeunes “tout terrain” indique le responsable de FSPack. Au sortir de leur cursus, nos étudiants sont opérationnels sur des postes très divers, bureau d’étude, service qualité, service marketing, R & D…Notre formation a un focal ouvert à 360°. »

A côté de la polyvalence, l’autre spécificité de la formation est de recourir de manière intensive à la « gestion de projets ». Par petits groupes, les étudiants développent des projets pour les entreprises du secteur. Leurs prestations, gratuites, font partie intégrante de la formation. Elles s’adressent aussi bien aux entreprises du secteur de l’emballage-packaging qu’aux entreprises du vin et des spiritueux et notamment aux vendeurs directs de vin, Cognac, Pineau (voir encadré). Les étudiants travaillent de façon privilégiée sur des « solutions packaging », étuis, PLV… Outre le travail sur des cas concrets, cette pédagogie de la gestion de projets permet aux jeunes de mettre un pied dans l’entreprise. Evidemment, ce « saut dans le réel » se traduit par un supplément d’heures. Alors qu’une licence pro classique court sur 450 heures, FSPack est plus proche des 700 heures.

Des installations performantes

p42.jpgLa gestion de projet vaut aussi à l’établissement d’être doté d’installations performantes. En 2010, la Région a financé une imprimante 3 D qui permet aux étudiants de réaliser des prototypes. C’est le seul équipement de ce genre à Cognac. FSPack est aussi centre de ressources pour les entreprises. Dans son laboratoire, l’établissement dispose d’un simulateur de transport (avion, camion, bateau) qui permet d’effectuer des tests de résistances mécaniques sur cartons, caisses… Il en existe trois de la sorte en France. Là où les entreprises doivent attendre 15 jours ou trois semaines pour effectuer leurs tests, elles les obtiennent en 24 heures à FSPack. « Globalement, sur le lycée, nous disposons d’équipements de pointe » confirme J. Fruchard.

Chaque année, la promotion FSPack accueille une quinzaine d’étudiants, alors que les candidatures s’élèvent à 60-70. « Un cercle vertueux naît de cette sélectivité explique le responsable de la formation. Plus la qualité des recrues monte, plus nous pouvons mettre en place des projets intéressants. »

Les étudiants se recrutent dans des horizons divers : univers de la technique (mécanique, conception), univers de la communication et du graphisme, univers du design. Un brassage des compétences qui débouche sur des enrichissements croisés. En fin de cursus, un bon tiers des étudiants trouve du travail immédiatement, un tiers poursuit des études et un tiers s’insère dans le monde de l’emploi un peu plus tard.

J. Fruchard insiste sur le côté attractif de la formation pour des étudiants des autres régions. A meilleure preuve, sur les 15 étudiants de la promotion 2012-2013, seuls deux viennent du Poitou-Charentes. Par contre, à la sortie, la plupart des jeunes trouvent un travail dans la région. A ce titre, la formation FSPackCognac remplit bien son rôle de vivier de compétences pour le tissu local.

Contact : fspackcognac@gmail.com

Cognac Forgeron
Le brief d’un étui-présentoir
Pour sa nouvelle collection – trois flacons de Cognac de petits formats – le Cognac Forgeron s’est adressé à FSPack. Les étudiants lui ont soumis la maquette d’un étui-présentoir à la fois graphique et pratique. Ne reste plus qu’à mettre en fabrication.
C’est Alice Lemoine qui est rentrée en contact avec FSPackCognac. Alice (la fille de Véronique Lemoine, l’Ecole des Cognacs) est l’assistante marketing et commerciale de Christophe Forgeron (le fils de Francine Forgeron, la conteuse du Cognac). Histoire de filiation… Mais là n’est pas le sujet. Alice a soumis un brief aux élèves de FSPackCognac. Pour sa nouvelle collection de Cognac de petits formats (20 cl), le propriétaire recherchait une « solution packaging » qui serve à la fois d’étui, de présentoir et qui, en prime, soit suffisamment compacte pour s’expédier facilement par la poste. Par groupes de 3 ou 4, les élèves s’emparèrent du sujet. Les maquettes tombèrent au bout de trois mois, juste avant les vacances de Noël. « Nous avons sélectionné un projet très innovant, indique A. Lemoine. Il émane d’un jeune qui vient de l’univers de la mécanique. Son idée, totalement neuve, nous a séduits. Elle collait parfaitement au brief. » Seul bémol à l’affaire. Quand il s’est agi de passer à la fabrication, la prestation du cartonnier s’est révélée complètement hors budget (100 € par boîte). L’étui, très technique, fait appel à un montage manuel complexe. « Peut-être n’avons-nous pas été assez vigilants à l’aspect pratique des choses, reconnaît la jeune assistante. Nous avons répondu à un coup de cœur. » L’étudiant qui a monté le projet essaie d’envisager une solution moins onéreuse avec son entreprise maître de stage. L’idée n’est pas abandonnée.

 

 

 

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