On A Pas Tous Les Jours Vingt Ans

27 décembre 2008

Inauguré en 1982, le Festival du film policier de Cognac a aujourd’hui vingt ans, enfin dix-neuf si l’on veut chipoter car il a fait un break d’un an lors de la guerre du Golf. Longtemps chahuté, il a réussi à opérer un redressement assez spectaculaire ces dernières années, en se portant à la rencontre du public, des cinéphiles, sans perdre la « Cognac touch », jet set à la sauce province. Vingt après, Cognac vit donc un peu son printemps du Festival et non le Festival du printemps car, côté météo, à Cognac, on projette souvent « seins de glace » sur grand écran quand ce ne sont pas « toutes les larmes de mon corps ». Quelle importance ! Les salles obscures sont accueillantes et les frissons garantis.

affiche_festival.jpgPour fêter ses vingt ans, il est d’usage d’inviter ses meilleurs amis et le Festival a décidé de faire d’Alain Delon son invité d’honneur 2002. C’est vrai que 1995 avait été un grand cru. A l’époque, le bel Alain présidait le jury longs métrages qui avait attribué le Grand Prix à « Petits meurtres entre amis », un bonbon anglais très épicé. Pour la première fois peut-être le Festival de Cognac s’y révélait comme un découvreur de talents, avec l’aide de quelques jeunes gens à grosses lunettes noires, fondus de cinéma. Une notoriété se construit ainsi, pied à pied, film à film. Est-ce le signe d’une reconnaissance de la profession du cinéma ? Cette année, le Festival de Cognac présente en avant-première exceptionnelle un film de poids signé de David Fincher (« Alien 3 », « Seven », « The game »…), avec Jodie Foster dans le rôle titre.

Pour revenir sur du solide, du concret, le Festival en vingt ans, ce sont 600 artistes venus à Cognac, 3 à 4 000 journalistes, 120 personnes mobilisées pendant quatre jours, 50 à 60 films visionnés, 60 voitures avec chauffeurs, 350 chambres réservées, des projections très professionnelles, des soirées souvent réussies et des bars qui swinguent. Côté salles obscures, le Festival a changé de lieu depuis l’an dernier. Il a abandonné le cinéma UGC, avenue Victor-Hugo, pour se projeter sur le théâtre qui accueille les séances officielles et les hommages dans ses deux salles de 700 places et 100 places. A un jet de pierres, les Quais Hennessy reçoivent depuis l’an dernier le jury Sang Neuf dans leur salle XO. Et bien sûr Cognac ne serait pas Cognac sans l’avion de 170 places spécialement affrété pour ses hôtes de marques. Un temps remisé par les trains spéciaux de la SNCF, rigueur oblige, il refait son apparition cette année. Non que la rigueur soit moindre mais peut-être les sponsors sont-ils plus nombreux. Le budget du Festival affleure les 4 millions de francs, ce qui en fait un mets de choix dans une communication qui dépasse le Cognac. A déguster sans modération.

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