Les grosses machineries déboulent dans le paysage de l’œnotourisme français. L’exemple vient de tout près. Bordeaux se structure à grande vitesse. Alors que, sur les quais de la Garonne, le Centre culturel et touristique du vin se prépare à sortir de terre en 2014, les Sources de Caudalie et autres Winery d’Arsac créent le buzz. Office de tourisme de Bordeaux et agences réceptives conduisent les touristes chez les propriétaires. Le CIVB, l’interprofession de Bordeaux, y va de son Ecole du vin et de son soutien financier à la communication œnotouristique. Et tout ce petit monde tente de jouer collectif, en ayant compris que la dispersion nuit gravement à la visibilité. Une stratégie émerge. La destination Cognac n’en est pas tout à fait au même stade. Elle dispose d’atouts – notoriété du Cognac, authenticité de la région, richesse du patrimoine – mais souffre de certains freins : sous-équipement hôtelier, taille critique insuffisante, difficulté à se présenter sous une même bannière, défaut d’affirmation de soi. De beaux exemples existent pourtant, chez le négoce comme chez les vignerons. Une volonté collective des élus se dessine, quand elle n’a pas déjà initié le mouvement : voir le cas d’école des Thermes de Jonzac et son effet d’entraînement sur toute une région. A l’heure de l’information toute puissante, l’œnotourisme se doit d’être à la fois identitaire et communicant. Je suis et je dis. Un grand écart que seule une réflexion stratégique peut permettre d’accomplir.