Nouvel an chinois à Cognac : L’année su serpent

27 mars 2013

Le 10 février, au lycée de Beaulieu, à Cognac, a été fêté le passage de l’année du Dragon à celle du Serpent. Une trentaine de personnes étaient réunies dont un certain nombre de lycéens. Ils apprennent le chinois avec Dominique Marilleau.

 

 

Après une enfance passée à Grenoble, Dominique Marilleau a intégré l’INALCO à Paris (Institut des langues et civilisations orientales), ancienne Langues O. Elle y a étudié pendant deux ans, part en Chine deux ans, rentre en France, puis repart en Chine. Elle a travaillé à Pékin pour Air France. De retour en France en 1994, elle s’est d’abord spécialisée dans l’accueil de délégations chinoises et dans l’interprétariat. Mariée à Jean-Yves Marilleau, ancien président de la coopérative du Liboreau à Siecq, elle a ensuite privilégié l’enseignement.

p49.jpgDepuis six ans, le lycée privé Beaulieu de Cognac propose une option chinois à partir de la classe de seconde. « Il s’agit d’une option… optionnelle » précise Dominique Marilleau, la professeur(e) qui enseigne le chinois dans l’établissement. La formation n’entre pas dans le cursus officiel mais est délivrée en dehors des cours, de 17 h 30 à 18 h 30 deux fois par semaine pour les élèves de seconde. Ce qui n’empêche pas les jeunes de pouvoir présenter l’option au bac. L’enseignement répond au socle commun des langues, en l’occurrence une épreuve orale et une reconnaissance de caractères (400 signes).

Une quinzaine d’élèves

L’étude du chinois gagne-t-elle du terrain à Cognac ? Oui et de plus en plus. Cette année, en seconde, la classe de chinois de Beaulieu compte quinze élèves. Un chiffre jamais atteint. Cet engouement n’est sans doute pas étranger au tropisme exercé par la Chine sur le Cognac. Des parents travaillent dans les maisons de négoce ou dans les industries annexes et ont sans doute tendance à encourager leur progéniture dans cette voie. Mais il y a aussi la curiosité des jeunes pour un pays à la culture si diamétralement différente de la nôtre. A Angoulême, deux lycées – Guez-de-Balzac, Saint-Paul – proposent un enseignement du chinois. Les modules font le plein : 30 élèves par classes.
Est-ce à dire que Cognac et sa région constituent une terre d’accueil pour les Chinois ? Existe-t-il une diaspora chinoise dans la patrie des eaux-de-vie ? « Pas tant que cela, relativise D. Marilleau. Les ressortissants chinois se comptent sur les doigts…des deux mains. » En disant cela, elle vise les adultes, qui employée dans une maison de Cognac, qui mariée à un Français et vivant dans la campagne charentaise. Entre parenthèses, la jeune femme en question parle un excellent français, passe son permis et recherche un travail…

De nombreux étudiants

Dominique Marilleau ne fait pas allusion aux étudiants, beaucoup plus nombreux. Il y a ceux de l’Université des Eaux-de-Vie de Segonzac puis, dans un périmètre un peu plus large, les étudiants chinois de l’IAE de Poitiers, de l’université de La Rochelle, de la faculté de Bordeaux. L’université de La Rochelle se révèle très active pour la propagation de la langue chinoise. A travers son cursus LAE (Langues Etrangères Appliquées), elle propose une formation ouverte sur l’entreprise.

Est-ce difficile d’apprendre le chinois ? Oui bien sûr. La langue possède deux univers (oral, écrit) et chacune de ses formes déconcerte l’Occidental, privé de tout repère. Au bout de trois ans de chinois, il est envisageable de se débrouiller… un peu. Quant à être capable de tenir une conversation, c’est une autre histoire. Combien d’années de chinois sont nécessaires ? « Il n’y a pas de normes, indique D. Marilleau. C’est comme pour la musique. Il y a des gens qui ont de l’oreille, qui sont doués d’une mémoire auditive, d’une mémoire visuelle, sans parler du travail personnel à fournir. » L’enseignante insiste sur l’intérêt d’apprendre jeune. « Tout ce que l’on apprend jeune imprime bien mieux. »

Pour les adultes, rien n’est perdu pour autant ! La formation continue fonctionne aussi. C’est le cas à l’ICF (Institut consulaire de formation de Cognac) qui propose des cours de chinois. D. Marilleau y intervient. Elle donne aussi des cours directement (statut de centre de formation agréé). Une possibilité qu’elle ne s’accorde pas sur Cognac, pour ne pas court-circuiter l’ICF.

Chine – Tourisme Découvrir le pays de l’intérieur
Ce n’est pas un pays, c’est un continent. Visiter la Chine, c’est aller de la Grèce à l’Oural en passant par l’Angleterre. La Chine, un pays-monde qui se plie mal aux schémas du tourisme classique. Seule solution : changer d’échelle et chercher la
dimension humaine. Plus que les monuments, ce que les visiteurs retiennent, c’est leurs rencontres avec les gens.
Concevoir des voyages à la carte ou accompagner des groupes un peu plus conséquents de 15-20 personnes sur une vingtaine de jours… Ce sont les deux activités de Dominique Marilleau dans le domaine du tourisme. Sa conception du voyage, c’est celle de la proximité, avec la nature, les paysages, les personnes. En Chine, elle s’appuie sur un professionnel du tourisme. Tous les deux concoctent itinéraires, rencontres. Son réseau de voyageurs fonctionne au bouche à oreille, un peu partout en France.
Pour un séjour d’une vingtaine de jours, il en coûte environ 3 000 € par personne.
www.dominique-marilleau.blogspot.com
Traits d’Union France-Chine – 9, chemin du Bois, Le Liboreau, 17160 Sonnac.

 

 

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