Note Nationale Mildiou De La Vigne 2005

14 mars 2009

Cette note a été rédigée par un groupe de travail réunissant des représentants de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), de la sous-direction de la Qualité et de la Protection des Végétaux (SDQPV), du Comité interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC), du Centre technique interprofessionnel de la vigne et du vin (ITV) et des Chambres d’agriculture.

Rappel des principes de base de la protection anti-mildiou

l Lutter préventivement.

l Gérer la résistance en pratiquant l’alternance des familles chimiques et en respectant les limitations d’application proposées.

l Soigner la pulvérisation et respecter les doses d’homologation.

l Adapter le rythme des interventions aux risques mildiou. Les stations d’Avertissements Agricoles en concertation avec les organisations professionnelles guident les viticulteurs pour qu’ils mettent en œuvre un programme de traitements raisonné et efficace contre le mildiou.

 

Reconduction Des Préconisations 2005

Fongicides à base de QoI

Malgré une utilisation des Qol « anti-mildiou » qui demeure réduite, la résistance du mildiou à cette famille est toujours très fortement installée dans le vignoble français (plans de surveillance SDQPV, CIVC et sociétés phytosanitaires).

Les expérimentations conduites en 2004 confirment les résultats des deux années antérieures. Les performances des spécialités associant un Qol au folpel ne semblent pas pénalisées par la résistance.

Les résultats de ces trois années d’expérimentation concernent uniquement les associations QoI + folpel (Quadris max, Cabrio star, Vivum flash et [+ cymoxanil] Equation F) ; leur extrapolation à l’ensemble des spécialités du groupe des QoI + fongicide de surface est délicate dans la mesure où l’équilibre entre matières actives est très variable d’un produit à un autre. Il conviendra notamment d’être prudent avec ceux pour lesquels la dose de fongicide de surface associé est faible (en particulier Clip, Equilibre disperss, …). Ainsi, nous conseillons de bien respecter les règles d’utilisation indiquées par les sociétés phytosanitaires pour la définition des rythmes d’applications. L’intervalle entre interventions devra notamment être réduit en cas de pluviosité importante ou de croissance active de la vigne.

Les associations Qol + fosétyl Al n’ont pas été retravaillées en 2004. Rappelons qu’utilisées à 3 reprises dans le cadre d’un programme, elles n’apportent pas en toutes situations une sécurité en terme d’efficacité et que les échecs observés étaient plus dépendants de l’intensité de la contamination et de son positionnement par rapport à la date du traitement que du nombre d’applications réalisées.

Certains QoI homologués sur mildiou le sont également sur oïdium. Leur utilisation doit respecter simultanément les recommandations d’emploi édictées pour chacune de ces deux maladies. Celles se rapportant à l’oïdium seront précisées dans la note nationale oïdium qui paraîtra prochainement.

Fongicides à base de diméthomorphe (DMM) et d’iprovalicarbe

En 2003, le plan de surveillance avait confirmé la présence localisée de souches de mildiou résistantes au DMM ; il avait également permis d’identifier que des populations contenant des souches résistantes au DMM pouvaient aussi comporter des souches résistantes à l’iprovalicarbe. Cette information ainsi que certaines similitudes sur leurs modes d’action ne permettaient pas d’exclure la possibilité d’un lien entre la résistance au DMM et celle à l’iprovalicarbe.

Les informations obtenues en 2004 ne lèvent pas cette incertitude et confirment l’existence au vignoble de populations de mildiou présentant une résistance simultanée à ces deux molécules. En conséquence, pour 2005, nous maintenons la limitation à trois interventions annuelles de l’ensemble des spécialités à base de DMM et d’iprovalicarbe. Cette recommandation vise à éviter la progression au vignoble de la résistance du mildiou à ces deux matières actives et à préserver les bonnes performances des spécialités qui les contiennent, étant entendu que, jusqu’à ce jour leur efficacité au vignoble n’a pas été altérée.

Fongicides à base de zoxamide

Le plan de surveillance assuré par la SDQPV en 2004 ne révèle aucune dérive de sensibilité des souches de mildiou à cette molécule. Le mode d’action unisite de la zoxamide justifie toutefois pleinement la limitation réglementaire à 3 applications annuelles ainsi que le maintien de la surveillance.

Les conditions d’utilisation des fongicides « anti-mildiou »

Leur définition prend en compte d’une part les propriétés des matières actives qui les composent et d’autre part le respect des bonnes pratiques agricoles (BPA). Parmi les critères multiples qui entrent dans les BPA, la gestion des phénomènes de résistance occupe une place prépondérante. Sept groupes chimiques ne présentant pas de résistance croisée entre eux (dans l’état actuel des connaissances) sont aujourd’hui à la disposition des viticulteurs pour protéger la vigne du mildiou. La limitation annuelle des fongicides d’un même groupe et l’alternance sur la campagne des fongicides appartenant à des groupes différents sont des mesures simples à mettre en œuvre pour prévenir ou contenir les phénomènes de résistance.

La classification proposée est essentiellement fondée sur la nature des matières actives qui composent les spécialités. Cette classification reste imparfaite car certaines molécules (cymoxanil, fosétyl Al) sont présentes dans des fongicides appartenant à des groupes différents.

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