Nicolas Fouquet La Perte d’Un Ami

5 mars 2009

La Rédaction

C’est avec une immense tristesse que le monde viticole a appris la disparition, dimanche 16 juillet, de Nicolas Fouquet. Agé de 32 ans, Nicolas Fouquet travaillait depuis 7 ans à la Chambre d’agriculture de la Charente comme technicien œnologue. Il était l’adjoint de Patrick Vinet. Originaire de Saint-Martial-sur-le-Né, où ses parents sont viticulteurs, il avait fait un BTS viti-oeno. à l’IREO de Richemont, complété par une licence d’œnologie. Chargé d’abord des suivis de vinification à la Chambre, il avait tout naturellement intégré le conseil technique et la dégustation des eaux-de-vie, un domaine où il excellait. Son collègue Patrick Vinet, très affecté comme tout le personnel de l’antenne de Cognac, le dépeint comme quelqu’un d’excessivement consciencieux dans son travail, doué du sens des contacts et des relations humaines. Même tonalité chez les viticulteurs dont les témoignages ont spontanément afflué à l’annonce de son décès. « Nicolas était au service de la viticulture. Il souhaitait que l’on réussisse. Il nous tirait vers le haut. C’est une personne sur laquelle on pouvait compter. » Tous décrivent sa simplicité, sa passion pour son travail, son perfectionnisme, sa fibre œnologique qui l’avait emmené à vinifier en Australie, aux Etats-Unis. « Techniquement, il était au top » confirme le responsable qualité d’une maison de négoce, qui dit sa peine d’avoir perdu un jeune compagnon avec qui il échangeait régulièrement sur des sujets techniques comme les alcools supérieurs, les esters, la dégustation. « A 30 ans, il était en train d’engranger un tas d’informations et d’expériences. » Dans un domaine – celui des eaux-de-vie – où les compétences ne sont pas si nombreuses, Nicolas Fouquet faisait partie de la poignée de gens qui incarnent le respect du produit. Il imprimait déjà sa marque. Amoureux des belles eaux-de-vie, passionné par la distillation et la dégustation, il aidait les viticulteurs à obtenir des primes qualité de haut niveau. « Il savait que je voulais faire bien et me soutenait. Je ne disais jamais “j’ai réussi” mais “nous avons réussi” » ce souvient ce jeune viticulteur qui pleure d’avoir perdu un ami. C’est d’ailleurs le sentiment qui l’emporte. Au-delà de l’excellent professionnel qu’était devenu Nicolas Fouquet, tous ceux qui l’ont côtoyé déplorent la perte d’un ami, la disparition « de quelqu’un de bien, tout simplement ».

A son épouse, à ses parents, nous disons toute notre émotion et notre compassion.

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