Mobilisation régionale : « Non à la libéralisation des droits de plantation »

5 avril 2011

Des représentants des filières Pineau, Cognac, Vins de pays charentais ainsi que deux organisations transversales – Fédération régionale des caves coopératives et Vignerons indépendants des Charentes – ont tenu une conférence de presse pour affirmer leur opposition à la libéralisation des droits de plantation.

mobilisation_regionale.jpgLe mardi 1er mars, à la Maison des viticulteurs à Cognac, chacun a décliné son identité et ses responsabilités : « Louis Auvray, vice-président de la fédération régionale des coopératives viticoles, Jean-Marie Baillif, président du Syndicat des producteurs de Pineau reconnu ODG, Christophe Forget, président du SGV, Caroline Quéré-Jelineau, présidente du Syndicat des vins de pays reconnu ODG, Christian Landreau, président de la fédération régionale des vignerons indépendants » (Gérard Simonneau lui a succédé depuis).

Cette présentation en bonne et due forme n’a pas laissé place au doute. C’est bien de façon officielle que les viticulteurs représentants de filières ou de structures ont voulu signifier leur opposition à la libéralisation des droits de plantation. « Nous sommes contre la libéralisation des droits de plantation. Nous voulons maintenir un encadrement de nos plantations. »

Leur prise de parole, ils l’ont restituée dans un cadre plus large. « Toute la viticulture française fait front commun. Nous sommes sur la même longueur d’onde que les autres régions. » La pire des choses selon eux serait d’apparaître divisé. « Cela rendrait notre voix inaudible auprès de la Commission européenne. Elle aurait les coudées franches pour imposer un nouveau système. »

interdépendance des trois filières

Jean-Marie Baillif, président du syndicat du Pineau, a souligné l’interdépendance des trois filières, Cognac, Pineau, Vins de pays. « Il ne serait pas concevable que s’appliquât un système différent par production. Le bassin représente l’échelle pertinente. » Il a mis en garde contre un outil qui mêlerait à la fois la gestion du potentiel de production (le rendement) et la gestion structurelle (l’encadrement des plantations). « Il est indispensable que ces outils soient différents. » Caroline Quéré-Jelineau a invité toutes les personnes sensibilisées au problème – professionnels, élus, consommateurs – à se rendre sur le site www.avenir-droitsdeplantation.com afin de signer la motion contre la libéralisation des droits de plantation. « Ce site, a-t-elle dit, est une belle initiative charentaise, qui fera sans doute des émules. » Elle a indiqué que les deux conseils généraux de Charente et de Charente-Maritime avaient voté chacun une motion appelant au maintien du système de régulation des droits de plantation. Les deux motions s’inspirent très directement de celle du site internet.

« Ne sont perdus que les combats qui ne sont pas menés » ont conclu les protagonistes de la conférence de presse.

 

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