Quelle mine, le SEL ! Non seulement il permet de se passer des euros mais encore il crée des liens. C’est en février 2012 que le SEL de Mareuil a vu le jour. Nom de baptême : « La richesse du sel ». Caroline Descat, présidente de l’association, se souvient. « Je cherchais à aider les gens. Je pensais aller au Resto du cœur de Cognac quand un ami m’a parlé du Sel. Nous avons travaillé sur le projet, déposé des prospectus en mairie et les premiers adhérents sont arrivés. Aujourd’hui, l’association compte environ 25 inscrits mais je pense que nous pouvons aller bien plus loin. »
Qui est intéressé par un massage des pieds, deux heures de tonte de la pelouse, un cours de Madison… Vous, vous, vous ! Eh bien, mettez-vous d’accord sur le montant de l’échange (10, 20, 30 grains de sel), couchez-le sur le papier et signez ensemble au bas du cahier. Mine de rien, le Sel, c’est du sérieux. On ne se paie pas de mots. On se paie en grains de sel (la monnaie « de singe » choisie par l’association).
Un porte-monnaie fictif
« Le sel fonctionne comme un porte-monnaie fictif » décrypte C. Descat. Quand vous intégrez l’association, les compteurs sont à zéro. Votre porte-monnaie est vide. Il pourra varier de + 300 grains de sel à – 300 grains de sel, une amplitude limitée pour éviter de spécialiser les rôles et d’assécher les amitiés.
Car le Sel, c’est surtout et avant tout un formidable prétexte à tisser des liens. Voire l’apprentissage du fameux Madison, danse country pour laquelle il faut maintenant trouver une salle. « Venez, venez ! » disaient-ils.
Angoulême, Villejésus, Marsac, Mareuil… les adhérents résident dans un rayon de 30 km. Ils reconnaissant tous qu’à la table de la vie, un menu sans sel serait moins appétissant.
