Marché du brandy : 2013, une année d’ajustement

24 juillet 2014

Pour des raisons différentes de celles du Cognac, l’année 2003 aura aussi été une année d’ajustement pour le brandy. En cause, une succession de petites récoltes et une modification du modèle économique, après la réforme de l’OCM vin, en 2008.

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C’est en 2006, soit deux ans avant la réforme de l’OCM vin, que la coopérative UCVA a pris une participation majoritaire dans le capital de l’UFAB (Union française des alcools et brandies). Elaborateur français de brandy lié au monde coopératif, l’UFAB est installée à Vauvert, près de Nîmes. Jean-Marc Crouzet a succédé à son père Maurice au poste de directeur. Hubert Burnereau, par ailleurs président de l’UCVA, assure la présidence de la société. L’UFAB possède une capacité de stockage sous bois de 90 000 hl vol. et 140 000 hl vol. sous cuves inox. Le marché du brandy est presque entièrement tourné vers l’export.

Sur l’exercice 2012-2013 clôturé à fin août, l’UFAB (Union française des alcools et brandies), l’élaborateur de brandy filiale
de l’UCVA, aura commercialisé 68 000 hl AP. Un volume en baisse de 25 % par rapport à l’exercice précédent mais qui s’accompagne d’une hausse du chiffre d’affaires de + 15 %.

Directeur de l’UFAB, Jean-Marc Crouzet, explique cette situation par une succession de petites récoltes qui, en créant une situation tendue au niveau des quantités distillées, a fait grimper mécaniquement les prix. Il souligne aussi l’effet OCM qui, en supprimant les aides à partir de 2008, s’est également traduit par une hausse progressive des cours.

En 2012-2013 cependant, une augmentation brutale des prix en première moitié de campagne a entraîné un ralentissement important du marché de la consommation. Comme si le prix de vente, trop élevé, avait franchi une espèce de seuil critique.

Un produit populaire

« Avec le brandy, nous avons à faire à un produit populaire, essentiellement vendu dans la grande distribution et les hards discounts » constate J.-M. Crouzet, qui parle de prix psychologiques à ne pas dépasser.

Comme le Cognac, les brandies redoutent « ces produits alternatifs qui pourraient se substituer à notre segment de marché ». D’ailleurs, la fin de campagne 2012-2013 fut marquée par un certain attentisme de la part des clients et metteurs en marché du brandy.

Au final, le directeur de l’UFAB décrit l’année 2013 « comme une année d’ajustement », ayant connu un cycle très particulier, en deux temps.

Et 2014 ? Jean-Marc Crouzet fait le pari d’un marché plus fluide, s’accompagnant d’une redynamisation des ventes. « Nous revenons vers quelque chose de plus en adéquation avec notre ADN » note le directeur de l’UFAB.

 

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