Le Cognac termine l’année 2015 sur une progression de ses expeditions de + 8,5 %.
Il y a trois ans, quand le Cognac dévissait en Chine sous les coups de semonce du président Xi Xiping (lutte contre les «tigres et les mouches», les apparatchiks profitant un peu trop du système), personne n’aurait osé parier sur un retour aussi rapide à bonne fortune. C’est la résultante de deux phénomènes :
- Une dynamique exceptionnelle du marché américain, boostée par un taux de change (parité $/€) très favorable au Cognac. Ainsi, en 2015, le marché nord américain a-t-il connu son «plus haut historique». Conséquences : les ventes de Cognacs VS (jeunes) représentent aujourd’hui plus de la moitié des expéditions totales de Cognac. Et, en valeur, le marché américain arrive en tête des autres marchés, pour la première fois de son histoire.
- Une restauration du marché chinois mais sur de nouvelles bases (70 % des ventes en VSOP et non plus en qualités vieilles et extra-vieilles). Le chantier se poursuit.
Si, en cumulées sur l’année civile 2015, les sorties globales de Cognac ont atteint 513 845 hl AP (un très bon score), en valeur, le marché enregistre également un excellent résultat (chiffre d’affaires de 2,6 milliards d’€ départ Cognac), dû pour une part significative, répétons-le, à la bonne tenue du $ par rapport à l’€ davantage qu’au mix qualités.
Globalement, aujourd’hui, le Cognac pèse pour 20 % des exportations françaises de Vins & Spiritueux.
«Ces chiffres ne nous font pas pleurer mais plutôt sourire» a commenté Jean-Bernard de Larquier, président de l’interprofession. Quant à Philippe Coste, président de la famille du négoce Cognac, il a tendance à voir dans la position des qualités jeunes (VS et assimilés) une excellence nouvelle. «C’est la dynamique de la catégorie Cognac qui se construit ici. Quand on recrute un consommateur de VS, on investit demain dans un consommateur de VSOP et après-demain dans un consommateur de qualités vieilles.» Au service de sa démonstration, il a repris l’image de la pyramide. «Plus vous montez en prix de vente consommateur, moins vous vous attachez de nouveaux consommateurs. A l’inverse, vous solidifiez votre base.»
0 commentaires